Chapitre 3 (réécrit)

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Tout d'abord je tenais à remercier Elcaballo pour la nouvelle couverture. 😉

Point de vue Liam

Aria s'éloigne de moi pour s'appuyer contre le mur en mosaïques du métro, sa tête plonge entre ses mains et j'aperçois quelques larmes de tristesse couler le long de ses joues. Je me sens si mal à cet instant, qu'est-ce qu'il m'a pris de lui parler de cette façon. Ça n'est jamais bon de ressasser le passé, je lui ai planté un couteau dans sa plaie presque refermée. Je sais que ça a été et c'est toujours difficile de vivre du manque de ses parents. L'accident a tout ravagé, cette petite fille si joyeuse que j'avais appris à connaître s'est métamorphosée.

L'année dernière ma soeur s'est faite renverser sur un passage piéton par une voiture. Le pire c'est que j'étais là. j'ai vu son corps voler dans les airs, sa tête qui a heurté le sol dans un craquement infernal. Quand je me suis approché de son corps inerte j'ai cru mourir avec elle. Le sang qui s'échappait de son crâne m'a fait comprendre que tout était fini. J'ai crié, hurlé au monde lui demandant pourquoi ? Elle méritait tellement d'être comblée, d'avoir un mari et des enfants qui l'aime. Malheureusement, la faucheuse est passée ne lui laissant aucune chance. La voiture qui l'a renversé s'est éloigné à toute allure et nous n'avons jamais retrouvé le meurtrier de ma petite soeur. Ce n'était pas ma soeur de sang, mais la fille de ma famille d'accueil, j'étais si proche d'elle. Malia telle un ange s'est envolée vers de nouveaux horizons.

Pendant des jours, des semaines je suis resté cloîtré dans ma chambre. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, la douce chevelure blonde de ma soeur hantait mes nuits. Je m'en voulais tellement, je n'ai pas arrêté de me morfondre me disant que c'était de ma faute. Ma famille d'accueil n'a cessé de me répéter que je n'y étais pour rien mais je suis sûr que quelque part j'aurai pu la sauver.

Je crois que si ma meilleure amie n'avait pas été là je serais parti rejoindre ma soeur. Elle a toujours été à mes côtés. Elle a été là dans les pires moments de ma courte existence.

Nous avons vécus et nous vivons des choses qui sont loin d'être faciles, entre la mort de ma soeur et la mère d'Aria ainsi que la disparition de son père, mais cette vie difficile a permis à l'amitié qu'on avait construit de se renforcer encore plus.

Machinalement je tourne mon regard vers l'homme de tout à l'heure. Le faisceau de lumière artifielle n'éclaire personne au fond du tunnel, simplement les parisiens qui se dirigent en direction de la voie de métro. Il s'est volatilisé, laissant simplement la trace de sa carrure sur le mur sale.

Je m'approche lentement d'Aria qui est recroquevillé contre le mur du métro et la prends dans mes bras.

- Je suis vraiment désolé ma belle, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je sais que tu souffres de la disparition de tes parents et...

- Pas besoin de t'excuser ce n'est pas de ta faute, comme tu l'as si bien mentionné mon père est un enfoiré, un sale égoïste. Il m'a lâchement abandonné, quel homme peut abandonner son enfant de cinq ans ?

Ces yeux sont remplis d'une immense tristesse, tout en effleurant ses joues avec mon pouce, je lui enlève ces dernières perles salées :

- Viens, il se fait tard je vais te raccompagner chez toi. Je lui tends ma main, qu'elle saisit avec délicatesse pour se relever. Sa peau contre la mienne me fait lâcher quelques frissons.

On arrive devant la maison de ma meilleure amie. Elle habite dans le quartier du Marais. J'ai toujours apprécié ce petit coin de Paris.

- Merci infiniment pour cette journée Liam. On ne sera pas allés dans notre petit coin, ce n'est que partie remise promis. On se voit demain à la fac.

Elle s'approche de moi et me dépose un baiser sur chaque joue.

- Ouais c'est ça, à demain Mistinguette.

Point de vue Aria

Je regarde Liam s'éloigner dans la foule. Lorsque je ne vois plus sa silhouette dans mon champ de vision, je me dirige en vitesse dans ma chambre.

- Ah qu'est-ce que tu m'as manqué mon lit.

Je m'affale sur celui-ci, il est 20h je n'ai pas le courage d'aller manger. J'enfouis ma tête dans mon oreiller qui sent incroyablement bon la soupline et m'endors instantanément dans les bras de Morphée.

Je me réveille en sursaut. Allongée sur le sol, je ne suis plus dans mon lit, je ne comprends pas comment je me suis retrouvée ici, je n'ai pas souvenir de m'être levée.

Je saute sur mes deux jambes. Le parquet fraîchement ciré craque légèrement sous mon poids. J'appelle Cath', l'atmosphère autour de moi est vraiment étrange l'odeur s'insinuant en moi brûle mes poumons. Je hurle pour appeler ma tante. Je hurle tellement fort que ma voix se déchire. Sans succès, elle ne répond pas.

Je tousse tellement que j'ai du mal à respirer. Soudain, une épaisse fumée noire se rapproche de moi, elle m'entoure et je commence à paniquer lorsque je ne vois plus rien. J'entends des cris qui me semblent familier. J'aperçois seulement mes mains recouvertes d'une substance étrange. Les approchant de mon visage, je vois du sang coagulé. Je suis effrayée, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Je dois être l'actrice du nouveau film d'horreur, je ne vois que cette possibilité. Je me déplace vers les escaliers en rampant. Les flammes me tiennent prisonnières, ma respiration se fait de plus en plus difficile.

Lâchant un dernier souffle, je sombre finalement dans l'inconscience...

J'espère que ce chapitre vous a plu.

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