Chapitre 28 / Alex

939 86 150
                                    

Le pire ennemi du courage est la peur elle-même et non ce qui la cause; l'homme qui peut maîtriser ses peurs est un héros.

George MacDonald

Marchant dans les rues, le vent m'emmène à travers sa douce mélodie. Les bourrasques de plus en plus présentes et violentes sifflent dans les arbres emportant tout sur leurs passages. Tenant fermement la main d'Aria, je nous conduis dans le premier bâtiment placé sur notre chemin. La porte toujours ouverte claque derrière nous et nous projette tous les deux au sol.

Ma petite amie se retrouve allongée sur mon torse. Tremblante et fragile je la serre dans mes bras. Nous nous rendons compte après quelques secondes que nous ne sommes pas seuls, je m'empresse de me lever tenant toujours fermemant Aria, de peur qu'elle ne vacille.

L'environnement dans lequel nous nous trouvons m'arrache un soupir de dégoût. L'odeur sanguinaire me donne un haut-le-coeur. Seule une faible lumière artificielle éclaire la pièce vide dans laquelle nous nous trouvons. Les fenêtres qu'on pourrait imaginer inexistantes sont condamnées par des planches de bois moisies par l'humidité.

Aria toujours accrochée à moi fixe un point au fond de la pièce et paraît effrayée. Je tourne mon visage dans la même direction et mes yeux s'agrandissent automatiquement. Une bonne quinzaine d'hommes nous fixent. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'ils sont armés jusqu'au dents. Les pistolets et les couteaux pointés vers nous, nous n'osons plus bouger. Par instinct et pure protection, je glisse Aria dans mon dos pour la protéger.

Elle me tient tellement fort que mes côtes me font terriblement mal. Le silence est pesant, aucun de nous n'ose bouger. Seul le grésillement incessant de l'éclairage prouve que le temps ne s'est pas arrêté.

Après quelques minutes à fixer les hommes dans le blanc des yeux, je sens le relâchement des bras de ma petite amie autour de ma taille. Je fronce les sourcils d'incompréhension. Je n'ai pas le temps d'exercer le moindre mouvement. Aria se retrouve devant moi et avance doucement vers les inconnus. Reprenant mes esprits, je lui attrape le poignet pour freiner et arrêter sa course. Elle me regarde l'air serein avant de prononcer quelques mots :

- Qu'est ce que vous nous voulez ? Nous ne sommes pas des voleurs ou des vendeurs de drogue. Nous cherchons simplement à nous protéger de la tempête.

Au même moment, un grand bruit se fait entendre sur la porte, sûrement un arbre envolé... L'homme au centre fait signe à ses coéquipiers de baisser leurs armes et se rapprochent dangereusement de nous.

- Je pense qu'on va rester un moment ensemble. Comment vous appelez-vous ?

Je regarde Aria et hoche la tête pour lui intimer de parler.

- Voici Alex et moi c'est Aria.

Ma petite amie tente un sourire pour détendre l'atmosphère ce qui ne marche pas vu leur mine agitée. L'homme qui me paraît être le chef, calme l'assemblée d'un sifflement.

- Aria comment ?

Il la fixe tous, attendant patiemment sa réponse. Je ne le sens pas du tout, j'ai un mauvais pressentiment.

- Clarke. Aria Clarke.

Sans que je ne comprenne pourquoi, les armes fraîchement baissées repointent dans notre direction. Les assaillants se rapprochent lentement comme des prédateurs près à manger leur proie. Je me replace devant elle pour servir de bouclier.

- Pas un geste où je tire. Morveux donne moi la fille et tu t'en sortiras vivant. Dit un barbu aux vêtements crasseux.

- Hors de question ! De mon vivant vous ne la toucherez en aucun cas.

- Quelle fleur bleue, je crois qu'on a touché le gros lot. S'exclame un roux dans l'assemblée.

Un homme plutôt baraqué s'approche de moi, un couteau dans sa main droite. Je recule instinctivement. Je ne pensais pas que mon mouvement aurait des conséquences devastrices. Tels des dominos nous tombons tous les deux.

Je tourne rapidement ma tête dans sa direction mais ce que je vois m'arrache un cri de terreur. La tête de ma princesse frappe durement le sol. Un hurlement sortant d'outre tombe s'échappe de sa gorge.

Barbe bleue rigole au moment où je prends Aria dans mes bras. Je la secoue doucement mais rien n'y fait. Ma petite amie inconsciente dans mes bras et une dizaine d'armes pointées autour de moi je ne sais plus quoi faire.

Je maintiens sa tête contre mon torse et lui caresse la joue.

- Je suis désolé mon coeur. Réveille-toi je t'en pris.

Je pleure à chaudes larmes. Ce n'est peut être pas viril pour un homme de pleurer mais je m'en moque. Les yeux clos je sens une petite main sur ma joue. Deux noisettes me fixent et je ne peux m'empêcher de l'embrasser.

Les psychopathes presents dans la pièce se rapprochent de nous. Sans que je ne comprenne pourquoi, ils éclatent notre bulle de bonheur en m'arrachant ma princesse.

Un vieil homme au visage similaire à celui d'Iznogoud l'éloigne de moi. Sa chaleur et sa douce odeur sucrée s'évaporent petit à petit. Je me lève en furie mais je suis soudainement stoppé par trois bouledogues qui me soulèvent pour m'asseoir de force sur une chaise.

- Lâchez-moi bon sang !

Je hurle lorsque je vois Aria assise également sur une chaise au fond de la pièce. Iznogoud se rapproche d'elle et lui attrape le menton. Un frisson de dégoût s'empare de moi mais je ne peux pas bouger avec ces trois gorilles qui me maintiennent.

- Alors comme ça tu es la fille Clarke, la fille de cet enfoiré d'Archibald. C'est quand même gonflé de se pointer ici après ce que vous avez fait !

Aria s'agite sur sa chaise et enchérit.

- Je ne comprends pas ce que vous dites.

- Ne me prends pas pour un con. Tu vas me dire où ton connard de père se cache. Nous le cherchons depuis des années,tu pourrais être un bon moyen de pression pour le choper.

L'homme barbu se gratte le menton tout en levant les yeux vers le ciel pour réfléchir. Il lève soudainement sa main pour la gifler mais la porte du fond grince soudainement. D'instinct je ferme les yeux.

- Mais enfin ! Ce n'est pas une manière de traiter une demoiselle.

Cette voix je la reconnais...

Hello ! J'espère que vous allez bien malgré cette tempête dévastatrice. En espérant également que le bug wattpad ne perdure pas...

Je participe actuellement à deux concours Fildariane et WattFicAwards, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil pour voter pour vos histoires préférées dans toutes les catégories ^^

Effectivement j'avais dit que je mettrais la suite du point de vue sur le père d'Aria mais j'ai préféré retourner du côté d'Alex et Aria ;)

J'allais oublier ! Bonne année à vous tous :)

Bisous bisous et à bientôt 🖤

Appartenance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant