Chapitre 41/ Alex

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Les plus belles choses du monde ne peuvent être vues ou même touchées. Elles sont ressenties avec le coeur.

Helen Keller

Mes yeux toujours posés sur le sol, je n'ose pas les relever du bitume lorsqu'elle m'appelle. Après quelques secondes, je vois des jambes s'enrouler autour de ma taille. Elle m'embrasse avec une telle douceur, elle me réveille enfin. Elle me redonne une seconde fois la vie.

Je la pousse contre le mur et l'embrasse fougueusement comme si c'était la dernière fois. Mon bas ventre se réchauffe et je me sépare de ses lèvres pour ne pas lui sauter dessus. Ses baisers fiévreux me donnent chaud.

Je regarde Aria avec envie. Ses lèvres sont gonflées et rouges tout comme ses joues. Ses cheveux désordonnés lui donnent un aspect sauvage. Mais enfin Qu'est Ce que je raconte. Elle me rend totalement fou, cette femme me rend fou.

Elle tremble de froid. J'ouvre ma veste et la prends dans mes bras pour la réchauffer. On est bien comme ça. J'entends des bruits se rapprochant de nous. Je la serre plus fort encore pour la protéger du monde extérieur.

- Aria tu es là ? Crie une voix féminine.

Serena. J'aurai dû m'en douter elle peut pas fourrer son nez ailleurs celle là. Une chevelure blonde se rapproche dans la rue obscure où nous nous trouvons. Quand elle nous aperçoit, son regard assuré se transforme en gêne.

- Merde. Euh je voulais pas vous déranger. Je m'en vais.

Elle tourne les talons avant de s'exclamer.

- Reprenez où vous en étiez j'ai rien vu.

Elle s'en va et on rigole tous les deux. Je reprends soudainement contenance me rendant compte d'une chose importante.

- Il faut qu'on parle Aria.

Elle hoche la tête avant de m'entraîner dans la rue ma main dans la sienne. Je la regarde perdu alors qu'elle me sourit tendrement.

- On va aller chez moi, il fera plus chaud.

Je me garde bien de lui dire que sa présence en elle même me fait mourir de chaud. Je la suis jusqu'à sa maison que j'ai observé pendant de nombreuses heures.

Cette dernière pensée fait elle de moi un psychopathe ? Oui sans l'ombre d'un doute.

Nous arrivons après quelques minutes sur le perron de sa maison. Elle rentre la clé dans la serrure et pousse la porte. J'enlève mes chaussures et ma veste et suis Aria sur le canapé.

Je la prends dans mes bras avant d'attendre qu'elle me pose ses questions que je redoute tant.

- Pourquoi tu es parti Alex ?

Elle me regarde les yeux remplis de larmes. Je sais par avance que ma réponse ne va pas lui plaire.

- Je suis parti rejoindre mon père. Quand il... Il t'a frappé, il ne voulait pas que je te vienne en aide alors j'ai fait cette chose stupide en me donnant à lui pour pouvoir te soigner. Je t'ai laissé lâchement te ramenant ici avec une pauvre lettre. Je m'en veux tellement tu sais.

Je baisse le visage vers mes pieds. Elle se dégage de mon étreinte. J'ai l'impression qu'elle va me laisser. Mon coeur commence à se fissurer tellement les émotions sont présentes.

Mais lorsque je la vois se lever et se placer à califourchon sur moi ma crainte s'envole. Elle me serre fort la taille avant de m'embrasser tendrement.

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