N'entretiens pas l'espoir de ce qui ne peut être espéré.
Pythagore
- Tu es sûr que c'était elle ? Tu as vu son corps ? me demande Serena.
Je regarde Liam en reposant mon regard sur la blonde.
- J'ai vu son corps oui mais pas son visage.
Elle me regarde les yeux émerveillés avant de sourire à nouveau.
- Ce n'est peut-être pas elle alors, il reste toujours de l'espoir. Allons voir le visage de cette victime tout de suite !
J'ai l'impression que mon coeur se remet à battre normalement. Peut être qu'elle a raison après tout. J'ai cependant beaucoup de mal à croire qu'une telle chose soit possible. Il y a des preuves qui ne trompent pas...
L'homme qui m'a éloigné de la scène il y a quelques minutes, revient dans ma direction à toute allure.
- Monsieur, il faudra comme je vous l'ai dit précédemment, reconnaître l'identité de la victime. Nous vous rappelerons sous quarante-huit heures pour vous prévenir quand l'autopsie sera fini.
Je hoche la tête, lui donne mes coordonnées et le salue rapidement. Nous finissons finalement par rentrer au chalet.
Je file dans la salle de bain sans piper mot. J'inspecte longuement mon visage dans le miroir. Mes yeux bouffis et mes joues rouges, témoignent de cette fin de journée abominable.
Si seulement nous n'avions pas fait cette dernière descente. Elle serait certainement avec moi à l'heure qu'il est...
Mais avec des si nous referions le monde n'est-ce pas ?
Je secoue la tête exténué et me glisse sous les jets glacés de la douche. Cette fine pluie glissant sur mon visage me fait l'espace d'un instant oublier cette situation catastrophique.
Une fois totalement propre, je sors une serviette du placard que j'enroule autour de ma taille.
Je n'ai pas la force de me nourrir ni de rester éveiller une minute de plus. Je m'allonge sous les draps après avoir enlevé la serviette de bain.
Ces draps blancs sont imprégnés de son odeur. Je respire fort ce parfum envoûtant avant de plonger ma tête sur son oreiller. De nombreuses larmes coulent sur mes joues et je finis par m'endormir de fatigue.
***
Je me réveille avec une migraine insoutenable. Des coups de marteau se répercutent sur mes tempes. Je me lève en grognant et pars enfiler un caleçon avant de me rendre au salon.
Je ne marche plus mais traîne mon corps sur le sol. Une main rassurante se pose sur mon épaule. Liam.
- Salut Al'. On n'a pas voulu te réveiller mais la morgue a appelée. L'homme au téléphone nous a dit qu'il fallait que tu passes dans la journée.
Mes yeux s'ouvrent en grands et je regarde précipitamment l'heure sur mon téléphone. Midi ? Déjà ! J'ai horreur de dormir tard habituellement.
Je cours jusqu'à la chambre et m'habille rapidement avant de repasser chercher les clés de la voiture sur la table de la cuisine.
- J'y vais ! Je vous tiens au courant. dis je avant de sortir par la porte d'entrée.
***
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Appartenance
Romance"Tu m'appartiens" sont des mots si forts qui signifient littéralement être la propriété de quelqu'un, son bien. Être à la disposition de cette même personne, dépendre de lui. Un accident et tout bascule, les liens si forts se déchirent pour laisser...