Chapitre 47/ Alex

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La vie passe tellement vite. Si tu ne t'arrêtes pas pour regarder autour de toi de temps en temps, tu pourrais la manquer.

Le bruit se fait persistant dans la cage d'escalier. Aria se rapproche, et réfugie sa tête dans mon cou pour se protéger du danger. Sa poitrine nue contre mon torse brûlant, je continue d'exercer des caresses dans son dos pour la rassurer.

Son petit corps tremble de peur et je ne sais plus quoi faire pour la calmer. Je relève sa tête pour plonger mes yeux dans ses deux noisettes humides. Je l'embrasse tendrement perdant comme à chaque fois toute notion du temps.

La porte s'ouvre dans un vacarme pas possible et non pas une personne la franchisse mais deux.

- Salut c'est nous !

Main dans la main, Liam et Serena s'avance dans notre direction. Ils nous détaillent l'un après l'autre d'abord surpris, mais un sourire en coin ne tarde pas à orner leur visage.

- Oh Liam je crois qu'on dérange nos deux amoureux. S'exclame Serena en lui faisant un regard rempli de sous entendus.

Lorsque je reprends doucement mes esprits, je tire avec précipitation le drap sur ma petite amie pour cacher sa nudité.

- Sortez on arrive.

Liam sort le premier et la furie blonde part en ne manquant pas de lancer un clin d'oeil à son amie. Je soupire fortement et repousse les draps avant de me lever. Je ne manque pas d'embrasser tendrement Aria avant de sortir un pantalon et un caleçon de son placard.

***
Lorsqu'on descend, les deux voyeurs sont sur le canapé en train de s'embrasser violemment. Ils se sont bien trouvés... Je me racle la gorge et nous nous installons en face du couple sur l'autre meuble du salon.

- Alors qu'est-ce que vous faites là ?

Les deux tourtereaux se regardent mais c'est finalement Liam qui prend la parole.

- Tu nous as fait une promesse Alex et tu vas la tenir aujourd'hui.

Aria me regarde les sourcils froncés avant de parler elle aussi.

- De quoi ils parlent ?

- Ton cher et tendre nous a fait une promesse pour qu'on l'aide à te retrouver. Continue Serena.

Je me gratte le menton faisant mine de réfléchir. Une ampoule s'éclaire au dessus de ma tête.

- Vous m'avez fait du chantage ! Mais vous êtes complètement fous aujourd'hui ce n'est pas possible.

Aria se lève créant un froid en moi pour se mettre au milieu du salon.

- Je suis là aussi ! Ça serait sympa de m'expliquer.

Son timbre est plus grave. Il nous fait comprendre qu'elle est en colère. Ça n'annonce rien de bon car c'est une vraie tête de mule.

- Viens près de moi petit coeur je vais t'expliquer.

Elle plonge ses yeux dans les miens avant de hocher négativement la tête. Elle croise ses bras sur sa poitrine tout en continuant de me fixer.

Qu'est-ce que j'avais dit, une vraie tête de mule.

Je fais signe à nos amis de nous laisser un peu d'intimité. Ils quittent la pièce se rendant à quelques pas dans la cuisine.
Je prends une grande inspiration et me lance finalement.

- Lorsque je suis parti retrouver mon père j'étais dévasté. Pendant un mois on ne s'est pas vu comme tu le sais, mais j'ai tout de même continué à t'espionner de loin pour m'assurer de ton bien. Je ne pouvais t'approcher car mon père me menaçait sans cesse à ton sujet. J'ai voulu venir te parler sans cesse mais j'avais peur que tu m'en veuilles et je crois que je n'aurais pas supporté. Un soir je suis rentré à l'entrepôt et ça a dérapé. Mon père a compris que je venais te voir régulièrement et ce qu'il a dit m'a mis hors de moi. Je... j'ai...

Je n'arrive plus à continuer les larmes pointant le bout de leur nez aux coins de mes yeux. Mon petit coeur s'assied à côté de moi et prend doucement ma main qu'elle caresse avec son pouce.

- J'ai frappé mon père. Un de ses hommes m'a empêché de faire encore pleuvoir les coups. Je me sens tellement mal d'avoir fait ça aujourd'hui tu ne peux pas t'imaginer. J'étais et je serais prêt à tout pour rester à tes côtés et te protéger au péril de ma propre vie. Lorsque tu n'es pas avec moi, mon coeur se serre me faisant terriblement souffrir. C'est indescriptible mais j'ai enfin compris ce qu'il m'arrivait. Depuis la mort de ma mère, je ne pensais pas m'attacher autant à une personne. Mon coeur t'appartient et seule ta présence peut le faire fonctionner correctement. Je suis fou amoureux de toi à tel point que ça en devient douloureux à souhait. Chaque instant, j'ai envie de prendre possession de tes lèvres si douces pour réveiller tout un tas d'émotions présentes en moi. Pour embraser ce feu ardent qui fera renaître le phénix de ses cendres.

Aria lâche ma main avant de se lever. Mes yeux sont humides et les larmes coulent à flot sur mes joues. Elle se rapproche de moi avant d'écarter mes mains pour s'asseoir sur moi. La femme que j'aime enlève délicatement mes petites perles salées.

Elle m'embrasse tout le visage pour me calmer et tarir mes pleurs. Elle passe ses bras derrière mon dos pour me rapprocher d'elle. Je ne cherche pas à comprendre avant de plonger ma tête dans son cou. Son odeur douce et féminine est la seule qui a su me calmer depuis toujours. La sienne et celle de ma mère.

- Elle me manque tellement...

- Moi aussi elle me manque, tous les jours. C'est douloureux mais tu sais parfaitement panser un peu plus mon coeur à chaque seconde.

Je recule mon visage et perçois des larmes couler elles aussi sur son doux visage. Je pose mes mains sur ses joues et pose délicatement mes lèvres sur les siennes.

Ce baiser est différent des autres. Il est vital et c'est comme si il me ramenait à la vie. Nos perles salées se mélangent sur nos lèvres.

À bout de souffle nous nous separons et c'est ce moment que choisi le couple pour revenir. Ma petite amie rapproche sa bouche de mon oreille avant de lâcher dans un souffle qu'elle m'aime.

Un sourire idiot prend possession de mon visage.

- Alors Alex, tu lui as dit pour la promesse ? Lâche Liam.

- Non pas encore. Vous êtes impatients ce n'est pas possible.

Serena se lève dans un bond avant de crier à son amie euphorique.

- Quand Alex est venu te chercher ce jour là, il était inquiet car tu n'étais pas à la maison. Il a alors envoyé un message à Liam pour savoir où tu te trouvais. D'abord réticent mon petit chou à la crème n'a pas voulu lui dire. Mais voulant lier l'utile à l'agréable j'ai mêler mon grain de sel dans l'équation.

Mon petit chou à la crème ? Mais quel surnom de merde ! Je rigole doucement avant d'écouter la suite de son discours.

- J'avoue que sur le coup j'ai fait chanter Alex qui était vulnérable et prêt à tout pour te retrouver.

- Abrège Serena ! Quelle est cette promesse ? Lâche Aria impatiente.

- On part ce week-end tous les quatre au ski !

J'espère que ce chapitre vous a plu.

Après le calme la tempête. Je n'en dis pas plus mais il reste un peu près cinq chapitres avant la fin. Ça risque d'être... Je ne dis rien x)

Ça va me faire tout drôle de quitter nos personnages.

Des idées pour la suite ?

Bisous bisous et à bientôt 🖤

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