40: La logique ne peut pas être présente partout.

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Ashton

Déjà trois jours sont passés depuis la publication de l'article, et les choses ne vont pas en s'arrangeant. Les fans sont hystériques d'avoir découvert le visage d'Elisa, tandis que je ne la vois plus depuis cette date.

Je ne sais pas si elle subit une pression en rapport avec le groupe, car à chaque fois que je la croise elle trouve un moyen de m'éviter. Elle passe ses journées avec Marc, et ne rentre que tard la nuit alors que je reste seul comme un con. Je peux comprendre qu'elle soit effrayé et énervée que son identité ai été dévoilé, mais je commence sérieusement à m'inquiéter de son comportement étrange.

Les pleurs stridents d'Eve me font sursauté, et je grogne de mon réveil peu agréable. En me levant difficilement, je remarque que la place dans le lit à mes côtés est toujours vide, signe que la baby-sitter qui devrait s'occuper de l'enfant qui pleure dans la chambre attenante n'est toujours pas rentrée. Cette constatation ne fait que redoubler mon exaspération, tandis que je fais glisser la porte coulissante.

-Alors mon ange ? Tu as fait un cauchemar ? Je force ma voix pour que ma fille m'entende, et son regard change en m'apercevant.

-Dada ! Elle hoquette entre ses pleurs, et lève ses bras qui s'accrochaient aux barreaux du lit pour que je la prenne.

-Ho Dada te manquait c'est ça ? Je l'interroge en la soulevant pour la déposer contre mon torse. Je tente de la bercer pour calmer son chagrin, mais rien n'y fait ses cris sont toujours aussi aigus, m'arrachant des grimaces. Je l'allonge pour vérifier sa couche pourtant celle ci est propre, n'expliquant pas sa réaction. Après avoir attrapé son doudou favori 'Eddy', je sors de sa chambre pour retourner dans le séjour de la cabane. Mon téléphone reposant sur le bord de ma table de chevet, je l'attrape et découvre sur l'écran qu'il est bientôt deux heures du matin.

-Tu as déjà pris ton biberon, tu as encore faim ? J'essaye de la comprendre mais elle continue de me pleurer dans l'oreille.

Entre ses hoquets, j'arrive enfin à discerner un petit « Eli » , qui me brise le coeur.

-C'est Eli qui te manque ? A peine ai-je prononcer son nom que ses pleurs redoublent, approuvant ma proposition.

C'est vrai qu'Eve a vu aussi peu que moi Elisa, et c'est moi qui effectue ses couchers difficiles depuis lundi, sans vraiment comprendre pourquoi elle était si grognon. Les deux avaient pour habitude de passer toutes leurs journées l'une avec l'autre, forcément qu'Eve s'est très vite voir trop vite attachée à sa baby-sitter...

D'une main, je reprends mon cellulaire pour composer le numéro de la brune. Malheureusement elle ne répond pas et après plusieurs sonneries, j'arrive sur son répondeur. Je me décide à laisser Eve exprimer son manque pendant une dizaine de secondes, avant de raccrocher. Mais c'est pas possible, elle est où à cette heure encore dehors ?

Mon énervement et l'inquiétude que je porte pour la brune grimpent d'un cran, alors que je fais les cent pas le bambin toujours dans les bras, tentant de la relaxer autant que ma personne.

Je fredonne doucement les paroles de ses chansons préférés pendant ce qui me paraît être une éternité quand elle se calme petit à petit, de fatigue.

C'est enfin lorsque ses larmes ne coulent plus que celle pour qui je me fais un sang d'encre ouvre enfin la porte de la cabane, tombant nez à nez avec nous. Mes sourcils se froncent immédiatement de colère alors que les siens s'agrandissent d'étonnement.

-Vous ne dormez pas ? Elle s'enquit de m'interroger en retirant ses chaussures. Eve mastique joyeusement sa tétine, tendant maintenant les mains vers l'absente de ses insomnies. Seulement, celle ci la remarque à peine, à mon plus grand étonnement.

Baby-sitting little Irwin [-En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant