/36/ Silencieuse douleur

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Je pleure tellement...
Je n'ai jamais autant pleuré de ma vie, parce que d'habitude je peux toujours hurler, crier, gesticuler... Mais là je ne peux rien faire d'autre que laisser des torans de larmes se déverser de mes yeux.

Ils me font assoir sur la table et m'attachent mes bras derrière le dos avec une corde, histoire de ne pas avoir à me tenir.

-Bon... maintenant que tu es silencieuse et que tu ne peux plus autant gesticuler on va pouvoir retourner à nos affaires.

Tak penche la tête en souriant.

-Écarte les jambes.

Je lui jette un regard suppliant.

-Maintenant!

En continuant sans cesse de pleurer j'obéis.

-Bien...

Il s'approche de moi et se place entre mes cuisses écartées. Il détache son jean et le baisse.

Je ferme les yeux, je ne veux pas voir ça.

Et puis soudain je le sens. Je le je sens entrer en moi. Me détruire une nouvelle fois.

Je pousse un gémissement de douleur.

Il fait de rapides et insupportables mouvements de bassins qui me font mal.

Je sens de la salive glisser hors de ma bouche entre mes lèvres. J'ai mal, partout. Je ne sais pas où la douleur est la plus intense, à cause du fait qu'il me viol, à cause de mes brûlures ou de ma bouche cousue... je ne sais pas.

Il se colle à moi, une main dans mon dos pour m'empêcher de m'allonger. Assise la douleur pour moi est encore pire. Et il aime ça.

-Ne... t'inquiète... pas. ... Une fois que j'aurais... fini... les autres passeront. ... Quand on partira... tu ne pourras... plus... marcher... pendant six mois....

Il prononce ces mots sans cesser ses allez retour en moi. Il a le souffle court et donne toute son énergie à me faire mal.

Soudain, alors que je pense que ma douleur ne pourrait pas être supérieure et que je vais mourir ici, j'entends un clic puis une voix familière que je reconnais immédiatement:

-Lache-là.

Tak se retourne, et nous découvrons en même temps, Juan, debout derrière lui, un flingue pointé vers lui.

-Tu crois que tu me fais peur?

Pour appuyer ses propos Tak me gifle et refait quelques va et viens ultra violents en moi.

Juan pointe le sol et tire un coup dans le bois. Je sursaute.

Cette fois Tak ne rigole plus, il me lache.

-Barrez vous d'ici, ou la prochaine balle elle est pour tes couilles.
-Ok... on va partir...

Tak remet son jean sans lâcher des yeux Juan, il fait signe à ses « amis » de sortir. Et il les suit vers la porte, avant de la claquer dernière lui.

Juan attend quelques secondes le flingue pointé vers la porte, mais voyant qu'ils ne reviennent pas il baisse le bras et s'approche de moi.

Il pose le pistolet sur la table à côté de moi et met sa main derrière ma nuque pour me soutenir.

Sans dire un mot il détache la corde qui me ronge la peau des bras et regarde ma bouche.

-Ils t'ont bien charcuté...

Il passe une main sous mes genoux et l'autre dans le haut de mon dos.

-Accroche toi.

J'obéis et enroule mes bras au tour de son cou.

Il me soulève de la table.

C'est étrange... mais dans ses bras c'est la première fois depuis bien longtemps que je me sens en sécurité.

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