Il court à toute vitesse à travers la maison, tenant ferment ma main dans la sienne. J'essaye d'aller aussi vite que lui mais il m'ai difficile de le suivre, surtout à cause de toutes mes blessures qui me font souffrir à chaque nouveau pas.Nous descendons les escaliers de la cave à toute vitesse et au même moment j'étends la porte de la maison s'ouvrir si violemment qu'ils ont dit y aller à coups de pied.
Nous allons dans la pièce où Yann est... mort. Juan allume la lumière et va vers le mur opposé.
-Qu'est-ce que tu fais?!
Il déplace une immense en planche en bois noire à la quelle je n'avais jamais prêtée attention. Derrière se trouve une petite porte qui m'arrive à l'épaule. Il l'ouvre.
-Viens! Dépêche-Toi!
Je m'avance vers lui.
En haut nous en entendons la voix de Tak et des autres... ils nous cherchent. Ils hurlent le prénom de Juan et me traitent de « petite pute ». Ils nous menacent et renversent tous les meubles.
-Ils vont arriver!!!
J'ai peur. Réellement. Je ne veux pas me retrouver de nouveau entre leurs mains. Surtout que cette fois Juan ne sera pas là pour me sauver.
Derrière la porte qu'il a ouverte se trouvent des petits escaliers en bois.
-Montes! Vite!
Sans réfléchir j'obéis et il fait de même en me suivant de près.
Je sens son souffle chaud dans mon cou.En haut des escaliers, encore une porte. Je la pousse et je me retrouve... dehors! Derrière la maison.
Tout ce temps... il y avait une sortie ici, tout près de moi.
Ça ne m'était jamais traversé l'esprit qu'il puisse y avoir une sortie de secours pour ce genre de situations. Mais maintenant que je le sais, le connaissant, j'aurais dut m'en douter.Je ne réagis pas, alors il me pousse dans le dos.
-Ne t'arrêtes pas! Il faut qu'on prenne une de leur voiture!
-Je... d'accord.Je suis complètement en panique et je n'arrive absolument pas à réfléchir. J'ai l'impression d'être une poupée de chiffon.
-Baisse-toi!
Juan me saisit par l'épaule et me mets à croupis. Je n'avais pas remarqué que nous étions dos à une fenêtre de la maison. Si l'un d'entre eux était passer par là ils nous auraient vu.
A quatre pattes nous avançons le long du mur de la maison et allons de l'autre côté jusqu'aux voitures.
Nous nous relevons et avançons en trottinant, à moitié baissé, vers l'une d'entre elle.
Juan veut l'ouvrir mais elle est fermé.-Putain ils ont ferm...
Il est coupé par un cri.
-ILS SONT LÀ!!! DEHORS!!!
L'un d'entre eux nous a vu et alerte les autres.
-COURS!!!
Juan m'attrape par Le Bras pour me faire réagir en se mettant à courir.
L'adrénaline est si forte que je n'ai jamais courut aussi vite de toute ma vie.
Je suis pieds nue et en robe, qui n'en n'ai même pas une, mais peu importe. J'ai l'impression que rien ne peut m'arrêter. Nous traversons les champs, avec l'espoir d'atteindre la forêt.Juan court plus vite que moi mais essaye de m'attendre et me crie dessus pour que j'aille plus vite.
Soudains des bruits de pétards assourdissants retentissent: on nous tire dessus!!!
Soudain mon pas devient atrocement douloureux: je viens de marcher sur un branchage qui s'est enfoncé dans ma plante de pied. J'ai l'impression qu'un pieu s'est planté dans mon pied. Je ne m'arrête pour autant pas de courir et à chaque nouveau pas le bois s'enfonce un peu plus dans ma peau se qui est atrocement douloureux.
Je sers les dents et continue. Les larmes me montrent aux yeux. Des larmes de douleur et de peur.Juan est légèrement devant moi, et soudain sans que je comprenne se q'il se passe il est violemment projeté en avant et s'écroule sur le sol. Sa jambe est étrange.
Et là je comprends: il a reçu une balle.Il grogne de douleur. Il ne peut plus se relever.
Peu importe! Je ne vais pas mourir pour lui.
Je continue ma course acharnée et lui passe devant. Étrangement il ne m'appelle pas ou quoi que se soit de ressemblant... il ne veut pas que je m'arrête pour lui. Il veut que je continue. Et c'est étrange mais le fait de savoir qu'il veut que je m'en sorte me donne envie de l'aider.
Juste une envie, car je ne m'arrête pas.Les balles finissent par arrêter de fuser. Ils ont peut être abandonné!
Mais soudain les mêmes bruits de moteur que tout à l'heure se mettent à rugir.
J'entends les voitures de rapprocher dangereusement de moi.
En a peine quelques secondes ils me rattrapent.
J'arrive bientôt à la forêt, là où ils ne pourront pas continuer en voiture! C'est ma seule chance!!!Mais mon espoir disparaît lorsqu'un violent coup me fauche le dos.
Avec la vitesse je suis projetée dans les airs. La voiture continue de rouler et ma chute se termine sur le pare-brise de celle-ci. Le choc est si violent que le verre de la vitre se fend telle une toile d'araignée.
Je sens un liquide froid couler de mon nez et de ma bouche: du sang.J'ai le temps de voir Tak sortir de sa voiture en riant avant que ma visions ne se trouble et que je sois plongé dans le noir dans un silencieux soupire de douleur.
