/23/ Tu ne comprends rien

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Juan reste silencieux.
Des dizaines d'émotions traversent ses yeux tour à tour: de l'incompréhension, de l'étonnement, de la colère, de la haine,...

Pendant une seconde j'ai l'impression qu'il va finir le travail de son ami et me tuer, là, tout de suite.
Mais il finit par se reprendre. Il se racle la gorge, passe sa main dans ses boucles blondes en fixant le sol puis me regarde de nouveau dans les yeux.

Il entre ouvre ses lèvres et en sort doucement comme un murmure:

-Tu penses que je suis en manque d'amour? Que c'est pour ça que je détruis la vie de personnes au hasard?! Pour me venger qu'eux est trouver quelqu'un à aimer et qui les aime en retour alors que moi j'en suis incapable?

Il marque une pause puis reprend:

-Alors c'est que tu n'as vraiment rien compris ma pauvre.

Il se retourne et va chercher une chaise au fond de la pièce sombre et humide. Il l'a rapporte juste en face de moi à un mètre environ et s'assoit.
Moi je suis toujours attachée par les poignets au plafond.

Il lève la tête vers moi.

-Tu ne comprends rien Zala... rien du tout.

Il pousse un long soupire.

-Tu penses vivre dans un compte de fée. On t'a raconté que l'amour existait alors toi bien sur tu y as cru. Tu as cru que ce genre de conneries étaient réel... Mais je vais t'apprendre quelque chose ma belle: l'amour ça n'existe pas. Ça n'a jamais existé.
-Tu dis vraiment de la merde « chéri »!

J'appuie sur le « chéri » de façon ironique et emplie de dégoût.

-« L'amour est plus fort que tout »... putain mais qui est le connard qui a inventé ça?! Regarde... tu es ici avec moi, ton mec crevé juste derrière cette porte. Est-ce que l'amour vous as aidé?! Bien sur que non...

Il se lève et s'approche de moi.

-Seule la souffrance existe.

Il se met à pincer entre deux doigts la peau de mon cou. Il appuie de plus en plus. J'essaye de ne pas montrer ma douleur mais il enfonce ses ongles jusqu'à mon sang. J'essaye de tourner la tête mais il me tient fermement. Je finis par pousser un cri. Il me lâche.

-Tu vois. Est ce que l'amour était là pour t'empêcher de ressentir la douleur?! Non...
-Tu es complètement dingue!!!

Il soulève la vieille chemise de nuit en tissu blanc et rose pâle que j'ai trouvé dans un tiroir qui me fait office de vêtement, jusqu'à mon bas ventre.

Je commence à me débattre frénétiquement, donnant des coups de pieds dans l'air et criant.

-Je ne vais pas te violer si c'est ça qui t'inquiète.

Je reprends ma respiration et essaye de calmer mon cœur qui se mettait à battre à tout rompre.

-Qu'est-ce que tu fais?!

Il sort de sa poche un petit canif aiguisé et ouvre la lame.

Sans lâcher mes yeux il baisse le bras jusqu'à ma cuisse et me coupe. Je pousse aussitôt un hurlement.

-La peau de l'intérieur des cuisses est ultra sensible. Elle est tendre et fragile... comme toi.

« Comme toi »... il me dégoûte!

Il me recoupe un peu plus bas.

J'enfonce ma tête dans l'intérieur de mon coude en étouffant un gémissement de douleur.

Il lache ma robe qui retombe sur mes jambes et monte la lame du canif où gouttent des larmes de sang jusqu'à nos visages.

Il regarde une des gouttes de sang qui glisse le long du couteau puis s'écraser au sol.

Il ouvre la bouche, approche la lame et se met à lécher mon sang.

-... tu es tendre et fragile Zala, mais tu es aussi comme ton sang: amer et fougueuse. Tu es un paradoxe à toi toute seule. Et c'est pour ça que j'ai l'intention de t'apprendre.
-M'apprendre quoi?!
-T'apprendre la vérité. Que tu arrêtes de te cacher derrière des sentiments inexistants et que tu sois comme moi.
-Je ne serais jamais comme toi espèce de connard!!!
-C'est ce qu'on verra ma belle... c'est ce qu'on verra...

Zala Où les histoires vivent. Découvrez maintenant