Juan me force à me mettre à genoux.
-GREG! BADER!
Aussitôt la porte de la cave s'ouvre et les deux hommes descendent les escaliers jusqu'à nous.
-Cette jeune fille a le droit à un gage. Allez me chercher la baguette.
Greg part et revient quelques secondes plus tard, une baguette en bambou dans la main. Il la tend à son chef.
-Défaites lui ses liens. Et retirez lui ses chaussures.
Ils s'exécutent. Je me retrouve pieds nus, toujours à genoux.
-Voici le troisième jeu. La règle est simple. Tu vas avoir le droit à dix coups sur la plante des pieds. Si tu hurles, si tu te débats, si tu poses les mains au sol, si tu t'allonges, ou quoi que se soit d'autres, tu auras cinq coups supplémentaires et ceux jusqu'à ta réussite. Tu as compris?
Je ne réponds rien. Je commence à comprendre ce qui va m'attendre et j'ai peur. J'ai peur de la douleur qui m'attend! Je ne veux pas!!! Je sens les larmes couler le long de mon visage, ses larmes qui n'ont jusque là pas encore coulé.
-Laissez-moi partir... s'il vous plaît...
-Tu as compris?
-Pitié... laissez moi!!!
-Reponds!
L'appréhension de la douleur est pire que tout.
Je hoche la tête.
-Très bien... alors commençons.
Il se met à côté de moi et brandit la baguette avant de l'écraser sur la plante de mes pieds.
-Un.
Il recommence.
-Deux.
La douleur et insoutenables. Cela fait si mal. Je veux hurler!
-Trois.
Pitié! J'ai mal!
-Quatre.
Je me mords la lèvre pour m'empêcher de hurler.
-Cinq.
J'ai l'impression que je risque de m'effondrer sur le sol à chaque instant.
-Six.
Je dois résister! Je n'en n'aurais pas cinq de plus! Il en est hors de question!!!
-Sept.
Je sens la chair de mes pieds sauter.
-Huit.
Je sens mon sang se répandre sur le sol.
-Neuf.
Allez plus qu'un. Résiste!!!
-Dix.
Ça y est...
-Bravo... tu m'as impressionnée. Tu es la première à n'en avoir eu que dix.
La plus part du temps elles en ont au moins une bonne trentaine avant de comprendre que cela ne servait à rien de crier. Toi tu as tout de suite compris, et ça c'est bien.
Je m'effondre sur le sol, ventre contre terre.
-Bonne nuit Zala. À demain.
