Je ne suis pas une pute...
J'aimerais lui cracher cette phrase au visage, mais au lieu de ça je prends la lingerie sexy qu'il me tend.
-Bien. Je te laisse te préparer. Tu as trente minutes avant qu'ils arrivent alors presse toi. Je viendrais te chercher.
Il tourne les talons et claque la porte derrière lui. Je regarde le tissu noir en dentelle transparente entre mes mains. Ça se compose d'un string assez foncé pour cacher mon intimité la plus précieuse, d'un soutient gorge, lui par contre complètement transparent, d'un porte jarretelle et de bas.
Je n'ai jamais porté ce genre de chose. Même avec Yann. Bien sur il m'est arrivé de porter des strings ou des soutiens gorges sexy... mais pas tout ça.
Je les enfile à contre coeur, puis, comme il me l'a demandé je me coiffe et me maquille.
Je me regarde seulement une fois tout cela terminé, dans le miroir... et je dois bien avouer que je me trouve... sexy. Rien que d'imaginer leur regard sur moi j'en ai la nausée. Mais j'ai bien l'intention de faire ce qu'il m'a dit. Alors je ravale mes larmes, je souffle un bon coup et j'attends qu'il vienne me chercher.
Cette attente me semble durer des heures, et d'ailleurs peut être que c'est le cas... Jusqu'au moment où j'entends la porte de l'entrée s'ouvrir puis se refermer.
Des voix d'hommes se font entendre dans un brouhaha. Je n'arrive pas à tout distinguer, mais je comprends qu'ils sont heureux de se retrouver. Ils parlent d'alcool, de sexe, de drogue...
Et puis au bout de plusieurs minutes une voix grâve et rugueuse se distingue:
-Tu en as une aujourd'hui?! J'espère que oui. Les filles que tu as sont toujours particulièrement bonnes.
-Oui... j'en ai une.
La voix de Juan est fière et calme.
-Et bien qu'est ce que tu attends mon ami?! Tu veux nous faire saliver d'impatience?! Montre la nous, allez!!!
Les autres approuvent en rugissants. On dirait des animaux.
-Et bien j'arrive.
Quelques secondes plus tard la porte de la salle de bain s'ouvre, Juan entre, une laisse à la main. Il referme la porte derrière lui.
-Bon et bien c'est ton heure de gloire. Relève tes cheveux.
J'obéis.
Il accroche le collier autour de mon cou et y accroche la laisse puis m'observe.
-Tu es encore plus bandante que je l'imaginais. Putain Zala, si j'avais su je t'aurais fait enfiler ça juste pour moi d'abord.
Il se penche vers moi et sent une nouvelle fois l'odeur de mes cheveux avec délectation puis se redresse, attrape avec fermeté la laisse et tire dessus.
Je suis projetée en avant, à moitié étranglée, contrainte de le suivre à la trace.
Il me fait sortir de la salle de bain et nous nous retrouvons dans le salon.
Il y a devant moi quatre hommes, plus grands plus baraqués et plus effrayants les uns que les autres. J'ai l'impression d'être une brindille qu'ils pourraient piétiner sans la moindre hésitation.
Et je suis là, à moitié nue devant ces inconnus, traînée comme une chienne, humiliée, souillée...
Je ne bouge pas, complètement tétanisée par la situation.
-Elle n'a pas l'air très réactive... tu es sur d'elle?
-Elle est juste un peu timide, mais ne t'inquiètes pas elle va vite se réveiller.
Juan tire un léger coup discret sur ma laisse pour me faire comprendre que je dois faire quelque chose. Mais quoi?! Qu'est ce que je dois faire?! Je ne comprends rien.
De peur d'avoir des représailles de la par de Juan j'avance vers l'un des quatre, celui qui a parlé, en essayant de me montrer sure de moi même si ce n'est pas du tout le cas.
Je m'approche jusqu'à n'être qu'à quelques milimetres de lui. Il fait au moins trois têtes de plus que moi. Il sent la sueur et l'alcool.
J'avale ma salive et d'une voix que j'espère sensuelle je lui lance:
-Je serais réactive si c'est ce que tu veux. Je serais absolument tout ce que tu veux... Dis moi juste qu'elles sont tes volontés.
Un petit sourire apparaît sur ses lèvres. Il me fixe quelques secondes puis lance un regard à Juan.
-Oublie ce que j'ai dit... elle est parfaite.
