-Très bien... jouons. À toi l'honneur.
-Qu'es devenu l'enfant qui vivait ici?
-Il est mort.
-Ca oui... ma question est « comment est-il mort »?Il me fixe dans les yeux:
-Tu me demandes ça parce que tu veux savoir jusqu'où je suis prêt à aller ou parce que toi aussi tu aimerais faire ce genre de chose?
-Ce n'est pas à toi de poser une question...Il sourit.
-C'était une petite fille. Mignonne comme tout. La souffrance d'un enfant ne m'apporte rien, parce qu'un enfant ça hurle tout le temps...
-Reponds! Ou alors tu auras un gage!Il se met à rire à gorge déployé.
-Mais tu retiens très bien les règles à ce que je vois... et bien je l'ai étouffée alors qu'elle dormait. Avec un oreiller. Bien sur la gamine s'est débattue mais bon... je te laisse deviner la suite: je n'ai pas eu grand mal à maintenir le coussin sur son visage jusqu'à ce qu'elle meurt...
Mes noyades forcées dans la bassine me reviennent en mémoire... mourir étouffé ou noyé est lent et douloureux, je le sais. Alors imaginer cette enfant si fragile et innocente qui écrivait dans ce petit journal, mourir ainsi, j'en ai la nausée.
Évidemment je ne laisse paraître aucun sentiment de ma part.
-A toi...
-Qu'as tu ressentit lorsque je t'ai baisée devant son cadavre?
-Rien du tout.
-Ne ments pas. La dernière fois que je t'ai donné un gage je te rappelle que tu n'as pas put marcher pendant plusieurs jours.
-Je ne ments pas... au début je lui demandais pardon de lui faire ca. Mais après, j'étais comme vidée de tout sentiment. Ça avait dépassé mes capacités à ressentir quelque chose.Il m'écoute en se frottant sa barbe de trois jours.
-Il faut que je me rase...
-Pourquoi ne les as-tu pas laissé continuer de me violer? Tu voulais que je souffre après tout.
-Zala tu es à moi. Ils pouvaient te faire souffrir oui, mais ils n'avaient pas le droit de coucher avec toi, c'était le deal. Mais ils ont toujours du mal à le respecter.Il passe sa main dans ses cheveux puis se penche en avant contre le dossier de la chaise.
-Est-ce que tu aimes quand je te baise?
J'avale ma salive et croise mes bras devant ma poitrine.
-Cela depant.
-Soit plus précise.
-Je ne vais pas te mentir, j'aime quand tu me prends, parce que ça me permet d'être libre l'espace d'un instant en me laissant envelopper par le plaisir. Mais quant tu m'y obliges, ou quand tu me fais mal, non je n'aime pas.
-J'aime ton honnêteté. À toi.Je rapproche ma chaise de la sienne et place mon visage à quelques centimètres du siens. Je plisse les yeux pour discerner les émotions qui passent dans ses pupilles et d'un ton provocateur je lui lance:
-Pourquoi refuses tu toujours que je touche ton dos?
Ses yeux se glacent.
