/51/ À bout portant

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C'est la première fois que je tiens un flingue dans mes mains. Mais ça ne doit pas être si compliqué. Après tout j'ai regarder assez de films pour comprendre le fonctionnement de ce truc. J'ai réussi à tuer un homme avec mes dents, alors avec une arme à feu ça va être du gâteau.
Enfin j'espère...

Mourir maintenant après tout ça est hors de question. Surtout par la main de ses connards de merde.

Je colle mon oreille à la porte pour analyser la situation.

J'entends Juan se faire frapper. Encore et encore.

Dois-je attendre qu'il se fasse bien défoncer la gueule et les tuer tous après ou je lui sauve la vie?
Il a sauvé la mienne... mais il a aussi ruiné ma vie et tuer l'homme que j'aimais.

Oh Yann... si tu voyais de quoi je suis capable aujourd'hui. Moi qui avait peur du noir. J'ai changé. Tellement changé.

Non. Je ne vais pas le laisser entre leurs mains, il ne m'a pas laissé entre les leurs la dernière fois. Chacun son tour.

J'ouvre la porte d'un coup de pied. Enfin plutôt j'essaye parce que là seule chose que je réussis a faire c'est me niquer les orteils.

Et merde!...

Bon j'arrête de la jouer à la James Bond et j'ouvre la porte normalement avec la poignée.

Les trois hommes sont penchés sur Juan et tous les regards sont désormais posés sur moi.
J'ai le flingue pointés vers eux.

Je sens leurs visages se décomposer petit à petit en voyant le sang autour de ma bouche puis le cadavre gisant derrière moi.

-Putain elle a buttée Tak cette pute!!!!

Je retire aussitôt la sécurité et appuie sur la détente dans la direction de celui qui a parlé.

Le coup est bien plus fort que je ne l'avais prévu et je suis force de reculé d'un pas pour ne pas perdre l'équilibre.

L'homme est au sol mais j'ai mal visé et il a seulement la joue arrachée. Le sol est repeint de son sang et ses hurlements me percent les tympans.

-C'est qui que tu traites de pute connard?!?!

Les deux autres se jettent sur moi avant que j'ai le temps de réagir. Je m'effondre et dans la panique tire un coup au hasard.
La balle arrive dans la poitrine de l'un des deux qui meurt sur le coup. Le poids de son cadavre posé sur Moi m'empêche de bouger. J'essaye de pousser son corps qui me recouvre de sang mais il est bien trop lourd pour moi.

L'autre en profite pour me frapper au visage de coups de poings. Au bout de deux coups seulement je suis complètement dans les vapes et il réussis à m'arracher l'arme des mains. Il me la colle sur le front et pose son doigt sur la détente.

-Crève salope!

Mais il est soudain projette en arrière et la belle qui m'étais destinée arrive dans le mur à quelque centimètres à peine au dessus de ma tete.

L'adrénaline déjà bien présente dans mon corps se multiplie par 10 et me donne la force de repousser le cadavre sur moi. Je me relève, essoufflée et le cœur battant dans ma poitrine a tout rompre.

Juan est en train de tabasser l'homme qui a faillit me tuer.

Je m'approche d'eux et attrape le flingue juste à côté de la main de l'homme qui est désormais évanouie.

Je vise et lui tire une balle dans la tête.

-Arrête de t'acharner ça ne sert plus à rien.

Je dis ça sans même regarder Juan et me tourne vers le dernier qui a la joue complètement rongé et qui continue de gesticuler sur le sol comme un cafard qui n'arrive pas à se remettre sur ses pattes.

Il mets ses mains devant son visage.

-Pitié... non... ne me tuez pas! Je...
-Ferme là.

J'appuie sur la détente son crâne explose et sa cervelle se répand dans la pièce.

-Putain Zala. Tu les à tous tué! Tu... es... formidable!
-Attends que j'ai finit avant de me féliciter.
-Quoi?...

Je me retourne et pointe le canon vers lui.

-Tu es le dernier.

Zala Où les histoires vivent. Découvrez maintenant