La porte s'ouvre à la volée et claque contre le mur dans un bruit assourdissant me faisant sursauter.-Alors?! Tu as fini? Oh pardon... je t'ai fait peur?
-N...non. J'ai juste été surprise.Je jette un coup d'œil rapide à la baignoire pour vérifier que l'on ne peut pas voir les ciseaux, et heureusement non.
-Qu'est-ce que tu regardes?
-La baignoire... je te remercie de m'avoir permise de me laver.Il sourit et retire la serviette qui enroule mes cheveux. Aussitôt un parfum de fleur s'échappe de ma crinière humide et emmêlée.
-De rien.
Il s'approche de moi.
-Je ne me souvenais pas que tu sentais aussi bon quand tu n'es pas couverte de sang et qu'il n'y a pas de moisissure sur tes vêtements.
Il accroche son index sur le rebord de ma serviette juste au dessus de ma poitrine.
Je la tiens fermement entre mes doigts, les yeux fixant le sol.
-Arrête.
Sa voix ferme et glaciale me terrorise. Je lache la serviette, il tire dessus et elle se retrouve au sol.
Je suis une nouvelle fois complètement nue devant lui.
Il observe mon corps et tourne autour de moi... je sais qu'il aime bien faire ça: me dévorer littéralement du regard.
-Propre, ta peau est aussi blanche que du lait. Surtout que ça fait un petit moment que tu n'as pas vu un rayon de soleil.
C'est vrai que la chaleur et la lumière sur ma peau me manquent... il est assez généreux pour me permettre de me laver, je ne pense pas qu'il le sera pour me laisser sortir, alors au tant me sortir tout de suite cette option de la tête.
-Je trouve ça beau. Surtout que du coup les bleus que je peux te faire se verront d'autant mieux.
Ce n'est qu'un pervers à l'esprit écœurant... aimer voir des marques sur la peau... mais qui est assez dingue pour être excité par ça?!
Lui de toute évidence.J'ai toujours un peu complexé de ma peau si blanche... presque transparente. Je bronzais des heures au soleil pour avoir la peau dorée. Mais ici, dans l'humidité et la pénombre constante, difficile pour moi.
Il passe derrière moi et me donne un rapide fessée de la paume de sa main, faisant claquer violemment nos peaux l'une contre l'autre et m'arrachant un gémissement de douleur et de surprise.
Il m'attrape aussitôt par la gorge et me force à pencher ma tête en arrière si je ne veux pas être étranglée. Je regarde le plafond jauni.
Il attrape mes cheveux en queue de cheval dans son autre main pour dégager ma nuque.
Il se met à humer le parfum de mon cou et de mes cheveux puis colle ses lèvres chaudes contre mon oreille:-Tu m'enivre Zala. Ton odeur, tes cheveux, tes yeux, ta peau, tes cicatrices, tes seins, tes cuisses, tes fesses, ton insolence, ta peur, ton sex-appeal, ton espoir, ton innocence... tout ton corps et toute ton âme m'enivre Zala. Je voudrais de prendre encore et encore, partout et n'importe quand, jusqu'à ce que ma soif de toi soit étanchée pour que je puisse enfin te tuer et passer à d'autres victimes. Mais je n'y arrive pas. J'ai toujours envie de toi, quoi que je fasse.
