Mes yeux se sont brusquement stopper sur les siens. Il n'a pas changé du tout, il est toujours aussi autoritaire. Il ordonne et nous obéissons comme des petits pantins. Son regard est toujours aussi méprisant et te donne l'impression qu'il juge tes actions en continu.
- Arrête tes âneries Émilio, j'ai une vie maintenant. Je ne vais pas tout plaqué pour retourné en enfer.
- DEHORS !
Je sursaute - encore - sous son cri. Les 3 hommes qui étaient en arrière plan dans mon salon sont sortis de la pièce en silence. Non, ils sont sortis de l'appartement. Je darde mon regard sur Emilio avant de le voir se lever et vient se planter devant moi. Il a toujours été plus grand que moi, beaucoup plus grand mais je lève la tête et ne scille pas. Il ne m'intimide plus. Sa main s'approche dangereusement de mon visage, il caresse ma joue et un violent frisson s'empare de mon corps. Il approche son visage de mon oreille :
- Je n'ai pas aimé me réveillé dans un lit vide. Je pensais que ma reine voulait jouer, elle a toujours été très joueuse. Elle ne se cachait pas dans l'immense demeure que je lui avais offerte, non, mais plutôt dans un autre pays.
- Ah oui ?
- Cesse de faire l'idiote ! Tu crois que c'est risible ? Tu t'es joué de moi Elizabeth !
Il était reparti à sa place d'origine, de l'autre côté de la table. Il avait sa main dans ses cheveux, que j'aime ses cheveux !
- J'avais des raisons de partir Emilio !
- Tu ne m'aimes plus Eli ?
Non non, pas ce regard ! Je ne veux pas voir son regard triste. Son ton s'était adouci d'un coup et de la pure colère il était passé à la tristesse mélancolique. Quel homme bipolaire franchement !
Je ne peux pas lui parler de Jackson mais je ne veux pas non plus lui dire que je l'aime encore. Comment faire ?
- J'ai rencontré quelqu'un Emilio, j'ai trouvé un travail et je vis bien. Il ne me manque rien.
Sauf toi.
- Tu as rencontré quelqu'un ? Tu mens.
Tel un fauve qui guette sa proie il me regarde désireux. Il passe sa langue sur la lèvre inférieur et je commence à fondre de l'intérieur.
- Peu importe, si tu veux jouer nous allons jouer. Je vais te reconquérir Elizabeth. Je sais que tu ne m'as pas oublié et je ne t'ai pas oublié mon amour.
Il me lance un clin d'œil remplit de détermination. Je suis à la fois heureuse qu'il me veuille dans sa vie mais je suis aussi triste de devoir subir ma vie d'avant.
J'ai rencontré Émilio à 18 ans, il en avait 23 et malgré la différence d'âge je suis tombé éperdument amoureuse de lui. Il m'avait abordé alors que je rentrais du lycée, il voulait me taquiner un peu, cliché. Je lui avais répondu d'une manière assez vache et en retour il m'avait invité à boire un café. J'avais accepté.
En à peine quelques mois il m'avait demandé d'être sa petite-amie et j'avais tout bonnement accepté. J'étais jeune et aveuglé par la naïveté. Il m'avait offert la stabilité et le confort qu'une pauvre fille des quartiers défavorisés pouvait rêver. Il était attentionné et surtout, il m'aimait.
Il a posé un genou à terre le jour de mes 20 ans et on c'est marié dans une petite chapelle juste lui et moi. Lui et moi dans notre petite bulle. Bien sûr j'ai appris qui il était vraiment avant de l'épouser mais même la richesse ne pouvait aveuglé la raison principale de ma présence à ses côtés, l'amour. Il m'adorait souvent, plus d'une fois par jour et j'aimais ça. J'avais même pût continuer mes études en finances et maintenant j'ai même une double licence et un master.
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1. Divorcée et en fuite
RomanceElizabeth Hunter peut être définie par peu de choses : 28 ans, divorcés, mais surtout en fuite. Elle se cache depuis 4 ans de son ancien mari. Elle l'a quitté sans rien demandé, du jour au lendemain, en ne lui laissant que les papiers du divorce. El...