AVANT NOTE :
Pour tous les chapitres concernant leurs 2 semaines de voyage, je tiens à préciser que certains lieux et endroits existent vraiment. Je vais notamment citer des noms d'îles et certains mythes ...etc. Les personnages sont censés discuter en anglais donc tous les dialogues en français seront en italique. Les mots qui seront en tahitien seront marqués d'un * et vous pourrez retrouver la traduction à la fin du chapitre. Et dernière chose, pour certaines expressions je mettrais le sens entre parenthèses.
Bonne lecture, Kris. xoxo
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L'avion se pose sur le tarmac de l'aéroport international de Faa'a et je me réveil violemment. Je cherche Mag du regard et la vois, la tête posé sur le hublot avec ses lunettes de soleil sur les yeux. Elle n'a toujours pas digérée ce que je lui ai appris. D'un côté je la comprends, elle a tout quitté pour avoir une vie sereine loin des problèmes de gang où l'argent était synonyme de meurtre à répétition. Elle n'est pas du genre loquasse à discuter avec beaucoup de monde, elle ne s'ouvre qu'à quelques personnes en particulier. Elle doit se sentir trahi.
De l'autre côté de l'avion, Carla se lève et nous rejoins alors que la porte s'ouvre. Je ne sais même pas ce qu'elle a fait durant toutes ses heures de vol et je ne compte pas rester ignorante longtemps. Elle m'offre un petit sourire auquel je réponds.
L'air chaud pénètre à l'intérieur et le vent me frappe quand je descends des escaliers. Je remercie l'équipage avant de leurs souhaiter de passer un bon séjour et que nous rentrerons dans deux semaines. Après plus de 20h de vols et 3 escales, j'ai vraiment envie d'une bonne douche et d'une balade à la plage.
Je me dirige vers la sortie de l'aéroport où un taxi nous attends, les filles derrière moi. Le chauffeur nous attends avec une pancartes avec nos noms inscrits dessus. Il nous salut et nous discutons vaguement pendant qu'il place nos bagages dans le coffre de la voiture. Il démarre la voiture et nous sommes toutes sous le charme des lieux.
Une fois arrivées au Manava Suite Resort Tahiti, nous sommes chaleureusement accueillis par une magnifique hôtesse d'accueil avec une fleur l'oreille. Elle nous accompagne jusque notre suite et nous la remercions avant de rentrer. Mag ouvre la bouche en grand en regardant le vue qui s'offre à nous. Grâce à la baie-vitrée, nous pouvons très bien voir le bleu magnifique du lagon, la piscine qui borde l'océan, les cocotiers. Je la vois courir et ouvrir la baie-vitré pour se rendre sur la terrasse où prônait déjà des transats blancs.
- J'arrive pas à croire que je suis à Tahiti. Carla, pince-moi !
Cette dernière la rejoins et la baffe sans retenue.
- Pincer pas baffer !
Nous pouffons de rire avant de finir de visiter la suite. Elle est immense et très éclairée. Les murs, les draps sont tous d'un blanc pur, les vases décoratifs sont tous remplis de magnifique fleurs fraîches. Je décide de prendre une douche et mes amies d'en faire de même. Après s'être reposer pendant une petite heure, nous décidons de nous rendre au Marché de Papeete.
Rien n'a changé dans ce magnifique lieu, des stands sont dispersés partout et vendent principalement de la nourriture ou de l'artisanat. Des couronnes de fleurs par-ci, des paréos par-là, tous les commerçants rigolent et exhibent leurs joies. Les fruits exotiques se mélangent à ceux plus "banales" que l'on peut trouver à New York. Des mangues, des bananes, des corossols, des pommes, des fruits à pins...
- Oh, des étoiles !
- C'est une carambole, Mag.
Lui sourie Carla en lui donnant un bout pour qu'elle goûte.
J'essaie de ne pas penser à Emilio mais il me manque énormément alors que je l'ai quitté hier soir. Nous sommes partis récupérés Jackson et celui-ci n'était pas content de devoir passer 2 semaines avec Emilio. Après l'avoir convaincu, je l'ai baigné de bisous pendant une bonne vingtaines de minutes. Même son père a eu droit à un bisou, on avance doucement mais sûrement.
Mon regard tombe sur plusieurs boîte de tailles et formes différentes où je peux voir de la nacre de plusieurs forme gravé. J'en achète deux en forme de cœur et demande à y inscrire le nom de mon fils sur le premier et celui d'Emilio sur le second. Le charmant monsieur les percent et les placent sur une petite corde noir avant de me le mettre autour du coup.
Mes amies me rejoignent et Carla nous invite à déguster du fruit à pins qui a été frit puis salé. Je ne vais pas mentir, on dirait des frites et c'est sacrément bon !
- Comment tu savais quel goût ça a ?
Lui demande Mag en ne lâchant pas son bout.
- Ma mère est originaire d'une île non loin d'ici, je venais souvent ici petite.
Nous informe calmement Carla en continuant à manger.
- Je pensais que t'étais qu'une petite blanche des petits patelins de France, moi !
Mag semble vraiment choqué de cette dernière révélation. Je suis surprise aussi mais au moins grâce à elle je découvre des choses que je n'aurais jamais découvert en étant seule ou avec Emilio. C'est la première fois que je mange du fruit à pins et je pense que c'est loin d'en être la dernière.
- On ira rendre visite à ta famille après si tu veux, Carla ! je l'informe.
- Ce serait super ! Venez que je vous fasse goûter ce que les touristes ratent !
Elle nous tire le bras et on arrive devant un petit snack où Carla s'avance déjà pour parler à la vendeuse.
- Iaorana* mami !
- Iaorana ma grande, eaha to oe huru*?
- maita'i, maita'i* ! T'aurais des mangues, tu sais, celles avec la poudre rouge ?
- Oui oui, il m'en reste quelques unes. lui répond la vieille femme avant de se retourner vers le frigo derrière elle. Ça te fera 600 francs ma grande.
Carla règle la femme avant de nous rejoindre avec un petit sac avec des trucs rouges à l'intérieur. Mag et moi ne nous gênons pas pour la dévisager pendant qu'elle nous en donne un chacune. J'avale ma salive et dieu que cet chose n'a pas l'air appétissante.
- En dirait de la pomme qui a choppé ses règles. lâche Mag.
- C'est pas de la pomme mais de la mangue, allez y, goûter.
À contre cœur, je croque dans le fruit et ma bouche salive excessivement. C'est hyper amer !
- C'est pas de la mangue mais de l'acide ton truc ! je dis en pleine grimace.
- La mangue verte est mélangé dans de la poudre rouge que l'on appelle "bonbon chinois", c'est ce qui fait ressortir ce côté amer. Ensuite, on peut les arrosés de vinaigre comme ceux là.
Elle croque dans un autre bout de fruit et semble être prise de violent frissons.
- Ah, la maison. dit-elle soudainement prise de nostalgie.
Nous regagnons l'hôtel en fin de soirée après avoir manger des plats typiquement tahitiens. Mon morale est devenu de fer et mon ventre est remplis au possible.
Le temps d'une journée, je n'ai pensé à rien d'autre que moi. Je ne dis pas que j'oublie Jackson ou quoi que ce soit mais que ça fait du bien de prendre du temps pour soi et ne pas se demander si j'avais assez d'argent pour payer le loyer de ce mois. Je ne suis pas fière de moi sur ce coup, je profite pleinement de la richesse d'Emilio et je commence à me sentir mal à ce propos.
Demain nous allons à Bora-Bora et j'espère encore une fois profiter de ce petit bout de paradis. Carla est partis rejoindre quelques uns de ces cousins de la capitale pour sortir en boîte et a pris Mag avec elle. J'ai refusé d'y aller de peur qu'il arrive quelque chose à mon bébé, la mission première de ce voyage est de me reposée et non de faire la fête.
Je m'endors en priant que mon fils se porte bien.
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iaorana* = bonjour
eaha to oe huru ? = comment ça va ?
maita'i = bien, bon
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1. Divorcée et en fuite
Roman d'amourElizabeth Hunter peut être définie par peu de choses : 28 ans, divorcés, mais surtout en fuite. Elle se cache depuis 4 ans de son ancien mari. Elle l'a quitté sans rien demandé, du jour au lendemain, en ne lui laissant que les papiers du divorce. El...