PDV Emilio :
Elizabeth est censée rentrer aujourd'hui et je suis très septique. Je ne sais pas comment lui expliquer les derniers événements dont je n'ai rien pût faire. Franchement, c'est dans ces moments-là que j'ai envie de me baffer.
On fait moins le malin à crier la grandeur de son nom sur tous les toits ! Me crie ma conscience.
Oh, ta gueule toi ! Je rétorque.
Après mon mini conflit avec mes parents, ils ont tout bonnement décidé de rester et de s'installer ici pour que je cite : "quelques semaines". Non pas que ceci me pose un problème... En fait si, ça en est un. Un gros même.
Mes parents n'ont jamais vraiment aimé ni même apprécié Elizabeth et je sais qu'elle en a souffert.
Mon père a toujours voulu que je me marie et que je fonde ma propre famille, mais pas avec la fille que j'aurais choisie. Étant quelqu'un de très autoritaire, il avait prévu de me marier avec cette hideuse Krysten Pitt, la fille d'un des investisseurs de mon père. J'ai refusé, je suis parti avec Eli et 2 mois après nous étions revenus mariés. La colère de mon père a été si grande qu'il avait imaginé des plans dignes de film à l'eau de rose pour nous séparer. Il a même essayé de l'acheter avec un chèque vide. Et non père, vous aurez peut-être une meilleure chance dans votre prochaine vie !
Ma mère, elle, est très possessive quand il s'agit de ses enfants. Le genre de maman poule, mais poussée à l'extrême. C'est assez paradoxal, car elle n'aime pas nous toucher ou même nous donner des gestes d'affection, pour ça, il faut le mériter. Elle était la seule femme que nous nous devions d'aimer, et ce, jusqu'à la fin de nos vies. Je me demande bien comment Timéo fait pour la supporter et surtout faire ce qu'elle lui demande, je crois même qu'elle est la seule femme de sa vie.
Sylvia, ma petite sœur, a décidé de partir vivre à des milliers de kilomètres de nous pour pouvoir vivre sa passion de styliste. Elle ne supportait plus d'être traité comme une petite fille de 5 ans par mon père et le ton condescendant de ma mère envers elle. Sylvia pensait qu'à 23 ans, elle pouvait couper sa viande elle-même, ce que mon père lui a refusé. Elle était sa princesse, pas n'importe qui ! Elle n'avait le droit de rien faire sauf respirer et sourire.
- Émilio, ma maman jolie arrive quand ? Me demande mon fils.
- Normalement cet après-midi si il n'y a pas eu de problèmes.
Il lève sa tête de sa mousse au chocolat pour m'étudier et son regard me montre très bien qu'elle lui manque. Elle me manque aussi.
J'ai décidé de prendre mon après-midi pour passer du temps avec lui et attendre le retour de sa mère. Mes parents passent leurs journées à effrayer, mais employer et envoyer balader mon fils. Celui-ci ne se laisse visiblement pas faire et je reconnais ce caractère, l'un des seuls que nous partageons avec Eli. Après un énième duel entre lui et mes parents, nous avons décidé d'aller jouer dans le jardin et d'y prendre notre goûter.
- Regarde Émilio, j'ai tout finis !
Mon fils me montre fièrement le pot vide qu'il a dans les mains et en retour, je lui montre le mien qui est dans le même état. Je devrais remercier Martha pour tout ce qu'elle prépare qui en plus d'être beau à regarder et bon en bouche. Je n'ai jamais remercié Martha pour si peu, mais depuis que je vois Jackson remercier tout le monde à tout bout de champ, je commence à faire de même.
Mon téléphone vibre soudain, me faisant sortir de ma conversation avec mon fils. James m'apprend qu'Eli est arrivée et qu'elle ne devrait pas tarder, 5 min au maximum.
Je préviens mon fils et main dans la main, nous montons le peu de marches pour rentrer à l'intérieur de la maison. Il court à l'intérieur, et ne m'entend sûrement pas lui dire de ralentir au risque de tomber et se faire mal, trop préoccuper à rejoindre sa chambre. Ah, les joies d'être parent. Il monte les marches deux à deux et je fais de même pour essayer de le rattraper, il ouvre en grand la porte de sa chambre et y pénètre. Je le rejoins et me pose un instant pour reprendre mon souffle, Jackson n'est même pas essoufflé et court encore à travers sa chambre. Non, tu n'es pas vieux, Émilio, juste un peu fatigué.
- Jackson... Que fais-tu ? Ta mère va bientôt arriver, il faut descendre pour l'attendre...
Je m'arrête pour respirer un bon coup avant de me lever et de prendre place sur la chaise de bureau non loin de là. Jackson court et récupère la serviette de bain qui était à côté de moi et accélère sa cadence vers la salle de bain avant de me hurler de là-bas :
- À cause de la mousse, je suis tout sale ! Maman n'aime pas quand je suis sale !
Je rigole et balance ma tête, n'importe quoi ! Jackson est un garçon, il joue dans la boue et tout ce qui va avec. Je l'avertis que je l'attendrais en bas et descends doucement les marches. Cette allure me va mieux, pourquoi cette maison est si grande ?*****
PDV Elizabeth :
Je regarde le paysage si familier de New York défilé par la fenêtre tout en écoutant James me raconter les nouvelles bêtises de sa fille. Je suis heureuse que ce soit mon ami qui soit venu me chercher à l'aéroport et j'espère du plus profond de mon cœur que ce soit la dernière fois que j'ai à m'enfuir. Je dois apprendre à écouter, surtout les explications d'Émilio, et ne pas fuir comme une gamine qui se cache pour éviter la punition.
- J'ai vraiment l'impression que lui donner ton prénom lui a donné ton caractère, sérieux Eli ! Se plaint mon ami.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Je suis plutôt calme et gentille.
- À qui tu veux faire croire ça ? Je te rappelle qu'il n'y a qu'Émilio qui est aveugle pour ne pas avoir remarqué ton côté ... Volcan en éruption ! Tu t'es calmé grâce à Jackson mais on sait tous les deux comment tu peut être.
Ma tête se tourne vers lui en un éclair avec un faux air de personne outré, à la limite du choqué. Je pose ma main sur le haut de ma poitrine et lève mes sourcils.
- Pardon ? Nah nah, tu cesses tes insinuations sinon ça va mal se finir cette histoire.
Je mime mes doigts comme pour lui faire comprendre que je ne joue pas et prends l'air des filles en pleins règlement de compte.
- On dit souvent qu'un borgne est plus clairvoyant qu'un amoureux.
La voiture pénètre les grands murs qui délimitent la propriété d'Émilio et j'ai l'impression que mon souffle se coupe, comme si c'était la première fois que je venais ici. Mon cœur se déchaîne et prend une allure effrénée. Nous contournons la fontaine devant la maison et James gare la voiture près de celles d'Émilio. Je ne manque pas de remarquer qu'il y a une nouvelle voiture, plus petite que les autres, un modèle enfant. Mes lèvres s'étirent en pensant à mon fils qui doit m'attendre avec impatience. Mon bébé me voilà !
- Merci James.
Je descends de la voiture et me dirige vers la grande porte de la maison. J'inspire profondément et prends en main le heurtoir avant de le claquer contre la porte trois fois. Ma respiration se saccade doucement, mon ventre se noue sous le stress. Le stress de quoi ? Je n'en sais fichtrement rien !
La porte s'ouvre et mon sourire s'évanouit devant la personne devant moi. Mon visage entier se crispe et mon corps refuse de faire un mouvement.
- Ah, je pensais que je ne vous verrais plus de mon vivant. Utiliser donc la même porte que votre bâtard, celle des gens inférieurs, à l'arrière.
Et sans un mot de plus, sans me laisser en placer une, la porte se referme violemment. Mon regard ébahi est de sortie, une colère longtemps éteinte se rallume et ses flammes sont presque visibles dans mes yeux. Je pense à mon fils qui a sans doute dû supporter cette femme, mon pauvre bébé.
Elle va regretter d'avoir traité mon fils de bâtard. Personne n'insulte mon fils, personne.😊Likez, Commentez, Partagez✨
VOUS LISEZ
1. Divorcée et en fuite
RomanceElizabeth Hunter peut être définie par peu de choses : 28 ans, divorcés, mais surtout en fuite. Elle se cache depuis 4 ans de son ancien mari. Elle l'a quitté sans rien demandé, du jour au lendemain, en ne lui laissant que les papiers du divorce. El...