1. Divorcée et en fuite

8.Hunter

Il rigole de l'autre bout de la ligne et je suis d'un coup toute souriante.

- Madame Maxwell, me ferrez-vous le plaisir de venir dîner avec moi demain soir ?

- Mademoiselle Hunter ! Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Emilio.

Je l'entends rouspéter mais je ne peux que me rendre à l'évidence qu'il est toujours aussi collant.

- Je vais tuer ce Jackson si tu penses passer la soirée avec lui Eli !

Et possessif !

- Là n'est pas la question Emilio. Je ne pense pas être prête à avoir une quelconque relation avec toi.

- T'es chez toi là ?

- Oui pourquoi ?

Avant même qu'il ne me réponde il raccroche. Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

- Maman ?

Je me retourne et mon fils est devant le frigidaire, les yeux à moitiés endormis et le doigt dans la bouche. Nous sommes rentrés de l'hôpital un jour plus tôt car Arthur nous l'a autorisé. Jackson ne voulait plus resté là bas et moi aussi.

- Oui mon chéri ?

- J'ai fais un horrible cauchemar...

Il se rapproche et je lui fais un gros câlin. Je dépose un baiser sur son front avant de le prendre dans mes bras et le ramener dans sa chambre. Une fois dans son lit je lui demande si il veut bien me raconter son cauchemar.

- Je t'ai vu pleuré ... beaucoup beaucoup...

- Oh mon chéri, tu vois bien que maman va bien.

- Oui mais je n'aime pas te voir pleurer maman...

Je place mes mains sur ses joues et frotte mon nez contre le sien. J'aime ce côté attentionné qu'il a.

- Tous va bien mon lapin, endors toi maintenant. Maman doit faire la vaisselle.

Il hoche la tête et m'embrasse les deux joues avant de commencer à dormir. Je me dirige vers la cuisine et finis de faire la vaisselle. Je commence à préparer de la pâte à crêpes pour le petit-déjeuner de demain quand je sens une présence derrière moi. Je me retourne brusquement et sursaute en voyant une ombre s'avancer dans le salon. Par précaution je récupère un couteau de cuisine dans un des tiroirs.

- Qui est là ?

L'ombre s'arrête d'avancer et je vois la personne levé la tête. Seul la cuisine est éclairée et le reste de l'appartement est plongé dans la pénombre.

- Je te savais un côté sauvage mais là je suis surpris.

- Emilio ?

J'entends des rires et cours allumer les lumières du salon. Je le vois debout dans le salon avec son sourire jusqu'aux oreilles. Il a un bouquet de rose rouge dans les mains et me le tends.

- Pour la plus belle des roses.

Je le toise un moment avant de m'avancer prudemment. Je prends le bouquet et retourne le poser sur l'îlot de la cuisine.

- Comment es-tu rentré ?

- Un magicien ne dévoile jamais ses secrets.

Il le dit avec son index levé devant les lèvres. Ses iris me scrutent de haut en bas et ses lèvres me lance un petit sourire satisfait. Je ne porte qu'un mini short blanc et un léger débardeur, je comprends. Pervers.

- Arrête tes conneries un moment. Que veux-tu ?

- Toi.

Je le fixe en levant un sourcil. Mon visage est neutre mais je jubile intérieurement.