1. Divorcée et en fuite

13. Juan

PDV Emilio :

Je n'en revenais pas de la scène qui se dérouler devant mes yeux. Mon Elizabeth, à genoux, entourant ses bras le corps de mon frère sur l'herbe. Heureusement que cet abruti est assis !

Je me mets à détailler mon frère sous toutes ses coutures, ses cheveux ont poussé et il sourit en posant ses mains dans le dos de ma femme.

- Maman regarde ce que j'ai trouvé !

Mon regard se rabat sur l'enfant puis sur mon frère. Eli quitte ses bras pour rejoindre son fils. Non ! NON ! Ils n'ont pas osé ?

Le coup fut rapide et violent. Je me rapproche encore plus alors qu'il est encore à terre sonné du premier coup, et attrape son col fermement.

- EMILIO ! Qu'est-ce que tu fais ? crie la voix de ma douce alors que son visage est crispé par la peur. Relâche-le ! continue t-elle en s'agrippant à moi pour le relâcher.

- T'avais pas l'droit putain !

- Mais de quoi tu parles ? me répond Timéo, ses yeux pleins d'incompréhension.

- Te fou pas de ma gueule, abrutis !

Je me déchaîne sur lui tel un punching-ball, la voix d'Elizabeth en arrière-fond m'atteint à peine. J'ai la mauvaise impression que ces deux là me cachent quelque chose et que je ne vais pas aimé ça du tout. Le môme a la tête de Timéo gamin, voilà pourquoi il me rappelait vaguement quelqu'un. Des images de mon frère et de ma femme s'immiscent dans ma tête, mes coups se font encore plus violent et rapide.

Je me sens pousser sur le côté, je tombe sur le dos. Depuis quand la pluie tombe t-elle ? Je lève ma main pour caché mon visage des gouttes d'eau, du sang ? Je tourne la tête et James et un autre de mes hommes de main portent mon frère pour le ramener à l'intérieur. Elizabeth me toise de son regard, malgré la pluie je vois qu'elle pleure. Que sa robe est belle, que je l'aime. Mon coeur s'émiette tel du pain à chaque nouvelle goutte qui roule sur sa joue.

- Bébé... essais-je de dire en levant ma main vers elle.

- Qu'est-ce qu'il t'a prit Emilio ! Timéo n'a rien fait de mal !

Elle s'assied près de mon corps, colle ma main pleine de sang à sa joue et pose son front sur mon torse. Je l'ai encore fait pleuré... Même dans cet état, il faut que je sois jaloux qu'elle prenne sa défense.

- C'est lui, n'est-ce pas ? je caresse ses cheveux avec mon autre main.

- Lui quoi ?

- Le père de Jackson.

Je n'entends plus ces pleures mais je sens ma joue chauffer légèrement. Elle venait de me baffer ?

- Que tu peux être con ! Je te l'ai déjà dit, c'est toi le père de Jackson !

- ARRÊTE ! Je ne peux pas avoir d'enfant !

Elle recule un peu, sous le choc et me lâche la main. Je m'assois et je vois l'effroi sur son visage.

- Quoi ? demande t-elle, hésitante.

- Je suis stérile, Elizabeth. Alors dit-moi comment tu pourrais être tomber enceinte de moi ?

J'y avais été un peu fort... Je lui avais littéralement hurlé dessus. Dorénavant, elle était effrayé et moi j'avais envie de l'embrasser si fort qu'elle oublie mon frère, son fils. Elle se leva d'un coup, sans me quitter des yeux. Sa robe a perdu de son blanc, elle est pleine de boue, de sang et elle est trompée. Elle s'enfuit sans se retourner, me laissant dans le vaste jardin.

Je ferme les yeux, je m'imagine ailleurs le temps de quelques instants. Un lieu où elle ne me fuit pas.

*******

PDV Elizabeth :

Je colle le petit corps de mon fils contre moi, il était effrayé. Il n'aimait pas trop Emilio mais maintenant c'est pire. Voilà 3 jours que mon ex-mari a passé son propre frère à tabac. 3 jours que j'ai appris qu'Emilio était sois-disant stérile.

- Maman, on peut aller voir Timéo et mami Martha ?

J'embrasse son petit front et main dans la main, nous nous frayons un chemin vers la chambre de Timéo. Jackson adore son oncle, même si il ne le sait pas encore. Timéo est l'ange, Emilio le démon.

- Bonjour champion.

- Bonjour Timéo ! Comment il va ton bras ? Et tes dents ?

- Bien, dans quelques jour je n'aurais plus rien.

Ils discutent tranquillement ensemble jusqu'à que Martha ne vienne enlever mon fils pour l'aider à faire une tarte aux fruits. Je me poste sur la chaise près du lit de Timéo et fond presque en larmes.

- Il m'a dit qu'il était stérile ...

- Mais qu'est-ce qu'il raconte celui-là ? Et d'où vient Jackson, si il l'était ?

- Il pense que tu es son père, justement.

- QUOI ?  Mais beurk !

Je rigole un instant et j'attrape une mèche blonde entre mes doigts.

- J'aurais aimé qu'il ait tes cheveux, j'adore le blond.

- Je sais, c'est à cause d'eux que je fais l'carnage total des boites de nuits.

Mes larmes ne sont qu'une vieille histoire après toutes les histoires que l'on s'est raconté.

- Et sinon, Mika ? je lui demande en avalant une cuillère de glace.

- Partit peu de temps après toi...

- Oh, je suis désolée Timéo. je lui offre un câlin.

- Mais ça fait 2 ans que je suis avec Juan, un mexicain !

J'écarquille les yeux et clapote des mains, de pur joie.

- OOOh ! Félicitation ! Et c'est comment les mexicains ? il lève ses yeux au ciel et je pouffe.

- Merveilleux ! Même Zeus s'assoit pour que Juan lui enseigne les plaisirs de la chair ! Je te jure !

Je pouffe de plus belle.

- Là il veut rencontrer ma famille ...

- Ouïe ! Tu ne comptes toujours pas le dire à Emilio ?

Il me fait signe de la tête que non, pourtant ceci aurait déjà réglé un de mes problèmes.

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