32. Confrontation

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Comme me l'a indiqué cette vieille pute de Patricia, je passe par la porte des employer. Non pas que je m'abaisse à l'écouter, mais je ne vais pas m'impatienter à l'extérieur sachant qu'elle ne voudra plus ouvrir la porte principale.

Je passe par le vestibule qui sert de vestiaires pour femmes avant d'arriver dans la cuisine, toutes les cuisinières me regardent avec étonnement et me saluent. Je leur réponds chaleureusement, toujours ma valise à la main. James, qui est passé par les vestiaires des hommes, s'avance et récupère ma valise. Nous avançons tous deux vers le hall principale à quelques dizaines de mètres des cuisines.

- Mère, que faites-vous ici ?

- Rien qui te concerne, et toi donc ?

- Mon épouse devrait déjà être là et j'aimerais l'attendre.

Oh, trop mignon ! 

- Elle ne reviendra pas, tu m'as dit qu'elle avait ta carte bleue et ton jet, pourquoi crois-tu qu'elle reviendra ? Cette femme est vénale !

James et moi, arrêtés près du hall, regardons la scène qui s'offre à nous. Je demande à mon ami de poser ma valise en douceur et de me laisser là. Je rabats mes yeux sur Émilio et sa mère alors que j'entends de petits bas descendre les escaliers. Du coin de l'œil, j'aperçois mon fils, habillé d'un simple t-shirt et d'un jean, descendre avec le sourire aux lèvres. Je souris de toutes mes dents quand je remarque que ses cheveux sont mouillés.

- Émilio, ma maman jolie est arrivée ?

Patricia baisse sa tête pour examiner mon fils. Elle s'agenouille pour être à sa hauteur et appuie son index sur le front de Jackson. Je peux clairement voir son vieil ongle s'enfoncer dans la peau fine de mon bébé et le regard de celui-ci s'assombrir. Elle va le regretter !

- Ta mère n'est qu'une idiote qui t'a sûrement abandonné. À partir d'aujourd'hui, quand je suis dans la pièce, tu fermes ta petite bouche à moins que tu veuilles que je te foute à la porte.

Émilio, qui était en retrait, s'avance violemment et retire la main de sa mère. De là où je suis, je ne peux voir que le dos d'Émilio. J'avance doucement avant que sa voix ne me donne des frissons, me faisant arrêter dans ma lancée.

- Que fais-tu à Jackson, mère ? DEHORS !

Sa mère se relève brusquement alors que mon fils s'agenouille, les mains sur son visage pour pleurer. Jackson n'aime pas quand les gens crient, ça l'effraie énormément. Patricia dévisage son fils alors que je m'approche du mien, ni elle ni son fils n'a encore remarqué ma présence.

- Comment oses-tu me parler ainsi ? Je suis ta mère Émilio ! Tu me dois le respect !

Mon fils tremble et aucun des adultes ne semble le remarquer. Émilio prend le bras de sa mère et la traîne vers la porte alors que la distance entre et moi diminue. Je prends mon fils dans mes bras et le serre contre moi. Il s'arrête et lève la tête avant de poser ses lèvres sur mes joues pour y déposer de petits baisers silencieux. Émilio et sa mère sont toujours en pleine joute verbale.

- Jackson, monte dans ta chambre, d'accord ? Maman arrive dans quelques minutes.

Mes murmures ont à peine atteint ses petites oreilles que mon fils s'en va déjà. J'avance vers la porte maintenant grande ouverte et sort de la maison. Sur le porche de la maison, Patricia a l'air d'une folle à force de crier et demander le respect.

- Ce gosse n'est qu'un bâtard et tu oses le préféré à moi ? Celle qui t'a donné la vie ? Fous le dehors !

Je tire le bras d'Émilio et me place devant elle, tous les deux me dévisagent et je souris. Je suis arrivée dans cette maison, il y a à peine une heure et cette femme a insulté deux fois mon fils. Deux fois de trop. L'aura qui m'entoure, devient sombre et frôle presque le noir. Mon instinct maternel ce réveil et il n'est vraiment pas content. Je croise les bras et lève l'un de mes sourcils pour lui montrer que moi aussi, je peux être condescendante.

- Mon fils n'est pas un bâtard Patricia ! La personne qui n'a pas sa place dans cette demeure et bien, c'est vous. Quittez ma maison immédiatement !

Je lui offre une gifle bien méritée la laissant ébahie. Je n'ai pas crié, mon ton était juste un peu plus haut que d'habitude. Je me tenais là, devant elle, droite comme un i alors qu'elle essayait de se redresser. Ma baffe était si violente que ça ? 

- C'est la maison de mon fils, pas la vôtre ! Vous n'avez aucun droit de me mettre à la porte.

Son doigt accusateur était pointé sur moi et elle relève une mèche de cheveux tombée sur son visage.

- Votre fils est toujours mon mari et vous savez ce que ça veut dire ? Que cette maison est aussi à moi, tout ce qui est ici est aussi à moi. J'ai tous les droits dans ma demeure et je ne veux plus vous y voir.

Je la toise de haut alors qu'elle descend rapidement les escaliers sans se retourner.

- Attendez que j'appelle mon mari et vous serez celle qui va quitter cette maison !

- Faites donc, Roméo aura le droit au même traitement que vous !

Je rentre à l'intérieur et appelle une femme de chambre pour lui demander si Patricia a oublié quelque chose. Elle m'apprend que Patricia et son charmant mari ont décidé d'élire domicile ici pour quelque temps.

- Rassemblez toutes leurs affaires et déposez les devant les grilles de la maison.

Alors que plusieurs femmes de ménage, aider par quelques majordomes, se pressent à vider la chambre qu'occuper mes adversaires, j'entrechoque mes mains entre elles, comme pour y enlever de la poussière ou pour dire "bon travail". Je lâche un long soupir et me dirige vers les escaliers après tout, mon fils m'attend.

- Qu'est-ce que tout ça veut dire ?

Émilio me regarde avec un petit sourire au coin de la bouche et le sourcil levé. Il est d'humeur taquin.

- J'ai fait ce que j'avais à faire, c'est mon rôle après tout en tant que maîtresse de maison.

- Maîtresse de maison ?

Ses lèvres s'étirent et il avance tel un lion vers sa proie. Il est visiblement heureux de ce que je lui dis. Ses yeux s'assombrissent à chaque pas qu'il fait et l'air semble manquer dans mes poumons. Que je l'aime.

Je me suis voilée la face pendant trop longtemps : 4 ans, bientôt 5. Je ne suis pas la gentille fille qui aime tout le monde inconditionnellement, non ! Je suis Elizabeth Hunter, la fille tous droit sortit du Bronx et qui ne supporte pas que tu admires ce qui lui appartient de près ou de loin. Je suis la plus redoutable adversaire que tu puisses trouver dans cette ville.

En deux semaines, j'ai enfin réussi à trouver où été le problème. Émilio n'était pas le problème, je ne l'étais pas non plus. Les hormones le sont peut-être. Il y a 4 ans, 6 mois et 3 jours, j'étais effrayée que mon fils puisse me rejeter alors j'ai décidé de changer de personnalité en quittant cet endroit. Maintenant, tous s'éclairent avec cette nouvelle grossesse.

- Si tu n'es pas d'accord, c'est trop tard, il fallait signer les papiers du divorce il y a 4 ans.

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1. Divorcée et en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant