1. Divorcée et en fuite

16. Tonton Ja-Ja

Je suis plus que choquée de la scène qui se déroule devant mes yeux alors que mon cœur se serre. Une espèce de salope brune est assise sur Emilio et elle lui embrasse toute les parcelles de son visage. Emilio parait choquer de me voir. Je détailles la jeune femme, où je l'ai déjà vu ? Elle me semble l'avoir déjà vu mais où ?

Mais oui ! Dans le journal il y a 1 mois ! La salope...

- Bébéééé ! Dit-lui de nous laisser seuls ! se plaint-elle.

- Ang-

- Je le pose ici. le coupais-je.

Sans attendre mon dût je sors du bureau telle une tornade. Les larmes me montent aux yeux mais je me dois de rester forte. Trahit ? Non. Humilié, peut-être ? Je ne sais pas, je ne sais plus.

Je rentre dans le bureau que je partage avec Brandon, récupère mes affaires et cours vers la sortie. Il vaut mieux que je ne croise pas Emilio sinon je deviendrais officiellement folle. Une fois à l'extérieur du bâtiment je me retourne pour lui lancer un doigt d'honneur en l'air. Gros bâtard.

Je prends le bus jusqu'à la maison et y rentre sans que personne ne me voit. Dans ma chambre, je range mes affaires dans ma valise et part faire de même avec celle de Jackson. J'appelle James et lui demande de me rejoindre dans ma chambre.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? me demande mon ami en voyant le capharnaüm qu'est devenu ma chambre.

- J'me tire d'ici.

- Hein ? Quoi ? Pourquoi ? Pose ça et explique-moi !

- Pas l'temps ! Emmène-moi récupérer mon fils et dépose-nous à l'aéroport.

J'avais presque crié et il ne posa pas de question. Après avoir mis mes affaires dans la voiture, nous avons démarré et j'ai récupéré mon fils dans son école de bourge.

- Maman !

Mon fils court dans ma direction et je le prend dans mes bras. Le voir me fait affreusement penser à Emilio et je ne peux plus rien contenir. Je pleure, mon enfant dans les bras, au beau milieu de la cours d'une école de riche.

- Maman....

Jackson referme ses bras autour de moi et je le porte dans mes bras. On se dirige vers la voiture dans un silence de cathédrale.

- Salut champion. James tend sa main vers Jackson avant que celui-ci la tape.

- Salut tonton Ja-Ja ! Il lance un clin d'oeil dans ma direction, et je pouffe de rire.

- Tonton Ja-Ja ?

- Les rageux parlent, moi j'avance.

On continue de rire tous les trois pendant tous le trajet jusqu'à l'aéroport. Depuis que j'ai quitté mon bureau mon téléphone ne fait que sonner. Emilio.

- Maman jolie, pourquoi tu réponds pas à ton téléphone ? me demande curieusement Jackson.

- Parce que maman est fâché après ton papa.

Je regrette ce que je dis quand Jackson prend mon téléphone dans ces petites mains et répond.

- Papa ? hurle mon fils en gigotant de joie.

- Rends-moi mon téléphone Jackson ! dis-je agacer.

Je le lui prends des mains et alors que j'entends mon nom à l'autre bout du fil, je raccroche. 10 secondes ? Pas assez pour qu'il fasse retracer l'appel. J'ouvre la fenêtre et le balance sur l'autoroute.

**********

- Tu vas me dire ce qui c'est passé cette fois-ci ?

Nous sommes dans le parking du célèbre Aéroport John F. Kennedy. James sort une à une les valises alors que je lui raconte la scène que j'ai vu. Jackson est à l'intérieur, je ne veux pas qu'il entende.

- Si tu l'avais laissé s'expliquer je suis sûr que-

- Non, James. Je suis fatiguée. Il n'accepte pas mon fils, il le renie et le traite comme un inconnu. J'ai vraiment pensé qu'il avait changé mais non. Son travail restera toujours sa priorité... Il veut toujours tout contrôlé et je suis fatiguée d'abdiqué comme une idiote.

Il me prend dans ces bras alors que je recommence à pleurer. Que l'amour aille bien se faire foutre ! J'en ai ma claque ! De toute ma vie je n'ai donné mon cœur qu'à un seul homme et qu'est-ce qu'il en fait en retour ? Il le brise. Deux fois même. Que j'ai été idiote de penser qu'il voulait vraiment de moi dans sa vie !

- James.

Son téléphone avait sonné et il m'avait lâché un instant.

- Comment ? Je suis sur le coup.

Il raccroche et se gratte la tête.

- T'as d'la chance que je t'aime parce que cette fois-ci je pense bien avoir perdu mon boulot.

J'écarquille les yeux et le reprend dans mes bras.

- Merci James. Pour tout mais surtout d'être dans ma vie et de m'aider à chaque fois.

Une fois à l'intérieur je regarde toutes les destinations sur l'énorme écran. Seattle ? Londres ? Paris ? Vancouver ? Hm....

- Mon bébé ? je baisse les yeux pour voir Jackson le pouce à la bouche.

- Oui maman ?

- Choisit une ville...

Il lève ses beaux yeux vers l'écran et pointe quelques choses que je n'arrive pas à voir avec précision.

- Quoi mon coeur ?

- At... Atchènes ? essaie t-il de dire, la tête penché.

- Athènes alors.

Je lui dépose un baiser sur sa joue et me retourne vers James qui était adossé sur un rempart.

- Alors ? me demande mon meilleur ami en levant les yeux dans ma direction.

- Athènes.

Il m'offre un petite sourire qui trahit sa peine.

Je me dirige vers un comptoir et prend deux billets pour la capitale de la Grèce. La dame est assez charmante et me demande si je parle le grec, question que je réponds par la négation. Elle me dit qu'avec l'anglais je pourrais m'en sortir et je pourrais même me trouver un petit travail. Elle me propose même de bosser pour sa soeur qui tient une boutique de vêtement. Je la remercie alors qu'elle note un numéro sur un bout de papier qu'elle me tend.

J'embrasse la joue de James en signe d'adieux et me dirige vers la porte d'embarcation avec mon petit prince.

Une nouvelle aventure nous attend et cette fois-ci, aucun retour n'est envisagé.

********

PDV Emilio :

- Comment ça vous ne l'avez pas vu ? A quoi je vous paye putain ?! s'énerve Emilio devant tous ses employers de maison.

- Monsieur...

- TA GUEULE PUTAIN !

Je quitte le hall et pars m'enfermer dans mon bureau, sans oublier de claquer chaque porte sur mon passage. Putain ! Elle s'est encore enfuis !

J'ai couru après elle après ce qui c'est passé ce matin. Foutu timing ! Foutu Angelina ! Je l'ai perdu une fois, je ne veux plus de ces nuits seul. Je suis trop con putain !

Mon téléphone sonne et je réponds en étant le plus désagréable possible.

- QUOI ?

- Monsieur Maxwell ? Ici le docteur Mario, je me permets de vous appelez pour vous informez que nous venons de recevoir vos résultats.

Je me calme comme si je venais de prendre une douche froide. Je suis tendu, stressé même. Personne n'est au courant que j'ai demandé un service des plus privé qu'y soit il y a 2 semaines.

- Et alors ?

Je n'arrive pas à en croire mes oreilles. C'est pas possible ! C'est quoi cette grosse merde ?

- 99,9% monsieur. Cet enfant est bien le votre.

Mon monde s'écroule.

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