Le noir.
Le froid.
La solitude.
Le désespoir.
Le néant.
Le vide.
Aucune couleur.
Seule.
J'étais seule, j'étais dans le noir le plus complet. Mes frères n'étaient pas là, la dame non plus n'était pas là, ni ce loup. J'étais seule face à ce néant, vide et noir. Je bougeais – je pensais bouger – mais je flottais. Comment ? Aucune idée ! Il n'y avait aucun courant ! Mais apparemment non !
Mais au fond de moi, j'étais comme vide. Depuis la vue de ce magnifique loup, un vide s'est crée en moi et depuis je ressens le besoin, un besoin de le trouver. Qui ? J'ignorais son identité ! Et c'est bien la le problème. Comment je vais le reconnaître ?
Une lumière blanche éclaire l'obscurité présent depuis un bon moment. Cette lumière est chaude, rafraîchissante, pleine de vie et de chaleur, pour faire fondre le froid de cet endroit. Je tends ma main vers la lumière espérant sortir d'ici, espérant que cette lumière éclairant les ténèbres, me libère me fait revenir à la vie réelle, à l'espoir. Car l'espoir m'a quitté en voyant ce décor.
Mes frères sont où ? Et moi-même ? Où suis-je ? Mon jumeau, Adrien et Chad ? Suis-je dans le coma ? Me suis-je évanouie ? Dans ce cas, je dois revenir et les rassurer ! La lumière devient plus forte, j'ai l'impression de la toucher. De l'atteindre. La lumière est si forte que je pousse un gémissement inaudible. Des paroles parviennent à mes oreilles. Puis, le bruit d'une porte qui claque et des cris. Mes yeux s'ouvrent et je constate que je suis dans une chambre d'hôpital.
Tout est d'un blanc, que c'est à vomir. Le carrelage l'est, les murs le sont, le drap du lit l'est. Trop de blanc comme ça me donne envie de vomir. Pas une décoration, pas quelque chose renvoyant à la gaieté, non rien. C'est à en vomir. Un docteur entre dans ma chambre et je me surprends à le regarder. Il est vraiment jeune, la vingtaine et encore. Il a un très beau sourire, un très joli visage et un corps sans défaut, le corps parfait ! Une musculature de rêve, des yeux envoûtants.
- Bonjour, Eliana. Je vais te tutoyer, d'accord ? Tu vas bien ?
Je le fixe alors que je réponds d'un hochement de tête. Il me sourit et me dit :
- Tu es blessée partout ! Tu en as conscience ?
Piteusement, je hoche la tête à regret.
- J'ai posé la question à ton frère. Mais, je te la repose. Qui ? Qui t'a fait ça ? Tu dois parler. Surtout, que j'ai vu quelque chose de bien plus choquant.
- C'est rien... Chuchoté-je
- Ah oui ? Et peut-être la quantité de sperme dans ton corps ? C'est rien aussi ! Et à en croire l'examen c'était pas avec plaisir !
Je me fige alors qu'il me regarde très sérieusement.
- Pas maintenant...
Il souffle et s'exclame :
- Encore ? Écoute-moi ! Très bien. Soit tu ne diras rien avec moi, je le conçois. Mais avec lui tu lui diras tout. Et crois-moi, j'en serai informé. Moi, je ne te veux pas de mal, Eliana. Mais je ne laisserai pas cette situation impunie ? Suis-je clair ?
Je baisse la tête. Cet infirmier est si déterminé, que j'en suis bien étonné. Pourquoi m'aiderait-il ? Que gagnerait-il ? Je ne comprends pas.
- Quoique tu fasses, je suis là Eliana. Et je le serai toujours pour la luna de mon ami. Je vais informer tes frères que tu as été violé à plusieurs reprises.
- NON ! Crié-je
Il s'arrête, surpris par mon cri.
- Non ? Répète-t-il
- Non ! Pitié ne leur dites rien.
- Et pourquoi Eliana ? Pourquoi ?
- C'est à moi de leur dire. Je... Je leur dirai. Mais pas maintenant. Pitié.
Un sourire compatissant se dessine sur ses lèvres. Il me fixe avant de lâcher :
- D'accord. Mais si il n'est pas au courant e que j'aurai estimé ce temps très long, j'interviendrai. Tu es prévenue.
- Mais qui ?
Il esquisse un sourire énigmatique avant de sortir. Mais de quoi parlait-il ?
VOUS LISEZ
Besoin vital
WerewolfEliott, est un loup de 23 ans. Il vient de se réveiller d'un coma où il est resté pendant dix mois. Toutefois à son réveil, il ressent quelque chose en lui. Un besoin, un désir à combler. Obligatoirement. Alors il va chercher. Il va chercher ce qui...