Besoin vital

52 - Chad | Adrien

CHAD

- C'était difficile pour moi d'en parler. Avoué-je piteusement, je n'allais pas vous le dire. J'aurais trop honte. Je n'arrivais même pas à me défendre. Pour un gars de 16 ans c'était un peu la honte. Donc, je me taisais. J'essayais de me défendre, mais je n'y arrivais pas.

- Tu aurais du venir me voir ! Grogne Émile, moi je t'aurais défendu ! Et comment ça se fait que je ne voyais et je n'entendais rien ?

- On me couvrait. Souris-je contrit

Le jumeau d'Eliana grogne avant de me prendre dans ses bras. Je souris en fermant les yeux me laissant aller dans l'étreinte de mon frère. J'ai plus l'habitude que c'est Adrien qui me les fasse mais moins Émile. Je lâche un léger rire alors que le jumeau de ma sœur me dit :

- Je t'aime Chad. Ne l'oublie pas. Peut-être que je le démontre plus envers ma sœur et moins envers toi mais sache que je t'aime aussi fort qu'Eliana.

Touche, je souris largement avant de le remercier. Il me fait face de ses iris bleues alors que les miennes doivent pétiller de joie. Il tapote mon dos avant de s'en aller.

- Mais et vous ?

- Demande au vampire ! Dit Adrien

- On va sérieusement rentrer ? Demandé-je moins enthousiaste

- Courage. Me dit Eliana, tu n'auras qu'à l'ignorer.

- Difficile de l'ignorer avec son corps apollon, ses sourires envoûtants et son sexe imposant. Difficile de résister quand il me colle à lui et quand il me pénètre. Difficile de résister à lui... Dis-je lentement

Adrien semble dégoûter alors que je rigole franchement de son expression.

- Ne dis plus jamais ça devant moi !

J'enlace mon petit frère avant de rentrer dans la maison que je partage avec Flavio. Je monte dans ma chambre et commence à me déshabiller quand la porte de ma chambre s'ouvre et se referme. Mon âme-sœur est en face de moi le regard complètement fixé sur mes lèvres.

- Tu veux quoi ? Demandé-je froidement, le goût amer de la trahison en plein dans ma bouche

Il ne me répond pas et j'hausse un sourcil. Il avance lentement et dès qu'il est en face de moi je recule. Sauf qu'il en décide autrement avant de me prendre et m'attirer à lui. Les picotements parcourent mon corps et je rougis devant son sourire malicieux. Il dépose un baiser aussi léger qu'une plume sur mon cou alors que je le repousse subitement, le visage rouge.

- Va-t-en ! Lâché-je

Il pousse un petit rire avant de me plaquer sur le lit. Il baise lentement mon cou de plusieurs baisers tendres et amoureux en ayant placé son sexe – bien protégé par le tissu et le pantalon – contre le mien.

- Pardon mon amour...

Il plante encore un doux baiser à la commissure de mes lèvres et je gémis.

- Pardon pour ce que je vais te faire Chad.

Sa voix est tout de suite plus froide et menaçante. Je recule brusquement – vu qu'il s'est levé – et je le fixe. Et il n'a plus rien de mon âme-sœur, son visage est froid, moqueur, malsain comme son sourire et ses iris brillant d'un regard mauvais.

Ce n'est pas Flavio ! Grogne mon vampire

- Qui es-tu ? Grogné-je

« Flavio » rigole froidement avant de faire un sourire malsain. Il prend la parole :

- Tu comprendras bien assez vite.

- Que veux-tu ? Pourquoi avoir l'apparence de mon âme-sœur ? Et où est-il ? M'exclamé-je

- Alors dans l'ordre ça donne : rien, pour t'approcher et dans cette maison.

Je frémis.

- Ne t'inquiète pas mon amour, je vais pas te faire mal. Tu vois les doux baisers que je t'ai donné ? Ils vont eux-même te plonger dans un sommeil vu que mes lèvres étaient ensorcelés.

- QUOI ?!

Et tout à coup, un vertige me prend. J'essaye de tenir debout, mais mes paupières veulent se fermer et je n'arrive pas à appeler à l'aide. Complètement couché sur le – doux – drap, je tente de ramper pour tenter de fuir mais le rire de cet usurpateur est la dernière chose qui franchit mes oreilles avant de fermer les yeux complètement.

ADRIEN

Lise me sourit de façon démoniaque avant de se relever alors qu'une douleur sourde me prend me faisant gémir. Je roule sur le lit alors que Lise prend un malin plaisir à me voir aussi mal en point.

- Désolé Adrien. Mais les ordres, sont les ordres.

- Ton connard de frère a réellement osé faire ça ? T'es qu'une sale...

- Tu te trompes. Ce n'est pas Elliott qui m'envoie faire ça. Pas du tout.

- Alors qui ? Qui putain ! Hurlé-je

- Adrien, la réponse paraît évidente. Qui vous déteste à ce point ?

Je fixe « Lise » alors que je gémis encore la douleur arrachant un hurlement de ma bouche.

- Vous allez voir. On vous prépare l'arrivée du siècle ! Et le programme sera long pour que mon maître réussisse. Mais pour ça, il faut se débarrasser des éléments gênants. Et toi, tes frères et sœurs comme vos âmes-sœurs, vous êtes des éléments gênants.

- En quoi... Gémis-je pitoyablement

- Vous aurez le temps de savoir. Mais je pense que tu auras un traitement plus spécial et bénéfique Adrien.

Je commence à papillonner des yeux alors qu'elle rit encore de mon état plus que déplorable.

- Ne t'inquiète pas, Adrien. Tout sera sous contrôle. Tout le sera.

Je gémis quelque chose d'incompréhensible et je ferme lentement les yeux sous son rire froid.

*