56 - Flavio

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Depuis que je suis réveillé, je n'ai cessé de fixer la porte pour voir quand est-ce que ce connard de Daniel allait franchir la porte. Mon frère Alpha m'a expliqué toutes les preuves qui le poussent à croire à cette hypothèse et je dois avouer que ce n'est pas complètement faux. Quand je me suis fait « enlevé » ce monstre avait l'apparence de Chad et en plus était nu. Complètement.

Il avait aussi le petit air timide qu'il renvoie et qui me fait tant craquer chez lui. Cette espèce de vulnérabilité qui me donne envie de le protéger contre le monde entier, et surtout ses rougissements quand mon corps et le sien entrent en contact. Il est si craquant. Et c'est exactement ainsi que tout s'est passé. Je l'ai approché parce qu'il me provoquait clairement et il a gémit quand nos sexes se sont rencontrés vu que j'étais aussi nu que lui.

Et j'ai embrassé son cou. Son cou, je l'ai embrassé, suçoté. Sans penser à un seul instant que nous étions en froid. Il a voulu plus, il a voulu encore plus. Et je l'ai embrassé. Ses lèvres si magnifiques, si attirantes, si délicieuses. J'ai toujours aimé cette sensation durant tous les baisers que j'ai eu avec lui, à aucun moment je n'ai cessé de l'embrasser. J'ai apprécié et j'apprécierai toujours ses lèvres que j'embrasserai jusqu'à ma mort. Mais c'est le petit sourire froid qu'il arborait qui m'a fait prendre conscience de quelque chose d'étrange se tramait.

Et j'ai découvert.

J'ai – compris plutôt – que je n'embrassais pas mon âme-sœur. Que ce n'était pas lui. Mais c'était trop tard, mes paupières se fermait alors que je peinais à rester debout. C'est quand il a léché goulûment mon sexe que j'ai fermé les yeux.

Et après, je me suis réveillé ici, et je suis toujours nu. Je gémis alors que la porte s'ouvre laissant apparaître Daniel.

- Bonjour, mes chers beaux-frères et belles-sœurs.

Je grimace. J'oublie que Chad et sa famille sont venus au monde par lui.

- Je suis ravi de vous revoir. Qui aurait cru que je vous reverrai en tant que beau-fils et belle-fille ?

- Ta gueule. Crache Elliott

Il rigole alors que je jure.

- Pourquoi t'être introduit chez nous ?

- Je t'arrête. Je ne me suis pas introduit chez vous. Ma création s'est introduite chez vous.

La porte s'ouvre d'ailleurs sur cette dernière qui porte l'apparence de mon âme-sœur. Je grogne alors que « sa création » enroule un bras autour de son créateur. Je grogne, jaloux involontairement.

- Jaloux Flavio ? S'exclame Chad

- Tais-toi ! Qui es-tu ?

- Une entité surnaturelle complètement nouvelle. Je peux prendre l'apparence – comme les métamorphes – de tout le monde en plus de copier leurs souvenirs. Je ne dirai rien de plus. Par contre, je sais que je te fais de l'effet.

- TU AS L'APPARENCE DE MON ÂME-SŒUR !

- Ouais et ?

Je grogne alors que Daniel s'exclame :

- Je vais me débarrasser des éléments gênants.

Il s'approche de mon frère Alpha et le prend alors que ce dernier ne parvient pas à débattre à cause d'un produit qui l'empêche de bouger durant une durée indéterminée. Je grogne alors que mon âme-sœur se déshabille pour se retrouver nu et s'assied volontairement sur mon sexe. Je grogne comprenant qu'il veut que je le prenne.

- T'as crée ce monstre comme toi ! Hurlé-je à Daniel, un assoiffé de sexe !

- Ouais, et alors ? T'aimes ça aussi bien que moi ! Tu baises Chad une fois dans la journée minimum !

Je grogne alors qu'il s'en va avec mon frère. Mon regard revient sur cet usurpateur qui attend patiemment que je le prenne mais je refuse.

- Sois tu me prends, soit c'est l'inverse. A toi de voir ! Toi et Chad subirez la même chose.

- Vous ne pensez qu'à une chose : vous soulagez.

- J'avoue. Sourit Chad, mais tu es aussi bien fait. Alors que ce soit un homme ou une femme je peux m'amuser avec eux.

Je grimace. Il est répugnant.

- Tu me dégoûtes.

- Je veux juste me soulager. C'est tout. Et je crois que je vais le faire vu que tu ne veux vraiment pas me prendre.

Il me pénètre brutalement et malgré le plaisir que me procure le corps – de cet usurpateur – je ne peux retenir une grimace de dégoût. Il commence à me donner des coups violents et je gémis à contrecœur. J'essaye de lutter contre cet envie forte d'inverser nos positions mais je ne peux pas me retenir quand il jouit en moi. Il n'a suffit que de sa jouissance pour que j'inverse nos positions à son plus grand plaisir et que je commence à mon tour à lui donner des coups pour jouir trois minutes après.

Il rit alors que je me sens coupable.

- Merci ! C'était super.

Il m'embrasse avant de s'en aller tranquillement. Moi, je reste seul dans ma cage alors que le goût amer de la trahison reste dans ma bouche.

*

Besoin vitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant