55 - Emile

429 41 19
                                    

Rectification : Isaiah a 21 ans et Lyric en a 23.

*

Je fixe – n'ayant toujours pas – intégré la présence de mon père dans mon esprit. Je refuse de croire que mon père soit ici. Il ne peut pas être ici ! Il est mort cette nuit-là ! Il est mort, je suis sûr qu'il est mort ! Il est mort ! Je grimace à cause d'une vive brûlure mais la peur me saisit. La panique me prend elle aussi à son tour. Je tente de me détacher mais des brûlures multiples traversent mon corps me faisant lâcher un cri de douleur.

- Ne bouge pas Émile. S'exclame la voix de mon père, tu ne ferais que t'épuiser et de te blesser inutilement.

- Tu es mort ! Hurlé-je, tu es mort, tu ne peux pas être en face de moi ! En face de nous, tu es mort !

- Calme-toi Émile. Intervient Adrien

- Tu es mort ! Répété-je plus fort, tu es mort putain !

Ma respiration s'accélère alors que mon père commence à avancer vers moi. J'essaye de reculer – toujours en me prenant des douleurs horribles – mais je finis par atteindre le mur. Ma respiration s'accélère tant la panique contrôle mon corps et mes réactions. Mon père s'agenouille en face de moi alors que son sourire froid orne son visage.

- Je suis là, Émile. Je suis là et je t'assure que ta souffrance ne sera pas que cette panique futile.

- Va-t-en ! Hurlé-je

J'essaye de lui coller mon poing au visage mais les liens me rappellent leur présence par cette maudite brûlure. Je gémis alors que des larmes coulent sur mon visage.

- Éloigne-toi de moi ! Crié-je

- Éloigne-toi de lui ! Daniel ! S'exclame Adrien

Daniel rigole froidement avant de se reculer et de se rapprocher de notre sœur encore endormie.

- Ne la touche pas ! Ne la touche pas espèce de connard ! Ne pose pas tes sales pattes sur elle ! Espèce d'assoiffé de sexe !

Mon hurlement fait bouger ma jumelle qui ouvre lentement les yeux. Rencontrant les iris de mon père, elle pousse un hurlement digne des films d'horreur avant de se reculer le plus loin possible de lui.

- C'est pas possible... c'est pas possible... c'est pas possible...c'est pas possible...

Elle lève le regard terrifié dans celui froid de Daniel.

- Détache-toi d'elle ! Hurlé-je à plein poumons

- Calme-toi. Me chuchote Adrien

- JE REFUSE ! NE TOUCHE PAS MA JUMELLE !

Daniel rigole avant de s'exclamer :

- J'adore lire la peur dans tes yeux Émile. Elle est vraiment délicieuse.

Je grogne cette fois menaçant.

- Mais sinon, comment vont mes enfants adorés ? S'exclame Daniel

Un très long silence lui répond. Le vampire le fixe avec dégoût alors que Lyric et Isaiah le fixent avec haine.

Minute ?

Je reporte mon regard sur Lyric et son frère avant de me rappeler la phrase de mon père « Mais sinon, comment vont mes enfants adorés ? ». J'écarquille les yeux avant de dire :

- Mais... c'est pas possible...

- Bien sûr que si l'humain ! Rétorque le vampire, Chad a fait le lien le premier.

- MAIS COMMENT ? Hurlé-je, et pourquoi il n'a rien dit ?

- Des explications s'imposent non ? Sourit froidement Daniel

Adrien marmonne quelque chose alors que notre géniteur prend une chaise installée au fond avant de commencer son récit :

- Donc, le premier garçon que j'ai eu s'appelle Lyric.

Ce dernier baisse le regard avant de le replanter haineux dans celui de notre père.

- Il est né d'une relation que j'ai eu avec sa mère et Isaiah a suivi quelques années plus tard. Entre temps, j'ai eu le temps de me faire plaisir avec une autre femme qui est votre mère à vous quatre ! Sourit-il en nous pointant du doigt

Adrien mime de vomir.

- Quand Isaiah devait voir le jour, les jumeaux devaient également voir le jour. Malheureusement, Eliana ta mère n'arrivait pas à te faire sortir. Va savoir pourquoi ! J'ai donc réussi à prendre l'énergie d'Isaiah qui n'était qu'un jeune louveteau pour te la transmettre et permettre à ta mère de te mettre au monde. Bien sûr le louveteau était censé mourir mais visiblement, la chance t'a souri.

- Connard ! Lâche Isaiah

- Et c'est ainsi que je me suis débarrassée de la mère de mes deux garçons pour vivre avec mes quatre autre enfants jusqu'à ma présumé « mort ». Tu t'en souviens Émile ?

Mon visage doit devenir aussi blanc que la neige alors que je secoue la tête ne voulant plus me souvenir.

- Tu m'as fait quoi ? Lâche mon père

- Je... Rien...

Le regard de mon père me fixe de toute sa haine alors que le sang coule abondamment de son front, là où je l'ai entaillé avec le couteau. Je recule jusqu'à atteindre la porte et constater qu'il fait nuit. Sa main s'accroche à ma jambe et je hurle comme dans les films d'horreur. Je reprends le couteau avant de le lui envoyer en plein cœur. Alors qu'il allait le retirer je lui saute dessus et le lui enfonce. Son souffle devient de plus en plus lent et son regard vide. Il a rendu l'âme. Je l'ai tué.

- Arrête ! Hurlé-je

- Tu te rappelles quand tu m'as tué ? Tu t'en rappelles bien ? Et tu m'as jeté dans la forêt ! Dans la forêt avant de t'enfuir et de jouer les innocents. Tu as commis un meurtre. Tu m'as tué ! Mais dommage, mes chers amis m'ont redonné une deuxième vie en sacrifiant celle d'un pauvre loup solitaire.

- MONSTRE ! Hurlé-je en larmes

- Maintenant, je vais pouvoir me venger un à un de vous tous ma petite famille recomposée. Il faut que j'aille voir vos liés chéris et je m'occuperai bien de vous. Soyez-en sûrs.

Il rit avant de balancer la chaise qui éclate à mes côtés, obtenant en plus un hurlement de ma part. Il rit sombrement avant de quitter la pièce, me laissant vidé de toute énergie.

*

Cette fiction est mise en pause pendant ma période d'examen. Merci de vos lectures et à bientôt !

Besoin vitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant