"Pe...Petite amie ?"

97 11 4
                                    

Pdv Elisa


Comment suis-je parvenue à rester un minimum concentrée en cours après son message d'hier soir ? Il est de retour à Séoul, sans doute qu'il est arrivé dans la nuit et qu'il dort encore, épuisé par son stage. Pourtant, il a mentionné le fait qu'il pourrait éventuellement m'attendre à la sortie de mes cours et rien que ça, ça suffit à me rendre nerveuse et si heureuse à la fois.

Tic tac, les aiguilles de l'horloge me semblent avancer avec une lenteur qui pourrait me tuer sur place. Plus que deux minutes avant que la sonnerie libératrice ne retentisse, avant le weekend, avant une possibilité de me blottir dans ses bras. Rêveuse, je ne parviens pas à suivre la fin du cours et je ne fais même pas attention au crétin assit derrière moi qui s'amuse à me lancer des projectiles en papiers trempés de salive. J'en ai plein ma table, sans doute dans les cheveux aussi mais tant pis, ce n'est plus qu'une question d'habitude.

Finalement, la sonnerie retentit et je m'empresse de ranger mes affaires avec, je le reconnais, un sourire que je ne peux cacher sur mon visage. Certains de mes camarades le remarque et l'un d'entre eux me colle une petite tape -suffisamment violente pour que je ressente une légère douleur- dans la nuque. Je pousse un gémissement de douleur en me frottant l'arrière du cou, le visage tiré par une grimace. Les autres rigolent autour de moi, me pointant du doigt comme si j'étais une simple bête de foire. Prenant sur moi, je les ignore et quitte la salle aussi vite que possible.

Une fois dehors, ma tête tourne et je retiens quelques larmes de couler. Je le cherche du regard mais je ne le vois pas. Déception qui me fait pleurer. Je suis vraiment beaucoup trop faible lorsque je suis amoureuse et c'est un point que je hais autant que je l'aime. Alors, comme d'habitude, je me prépare à rentrer chez moi à pieds, tête basse et mes écouteurs dans les oreilles. Seulement, une main s'enroule autour de mon poignet et je me retourne, tombant nez à nez avec Taehyung. Pensant d'abord que je rêve, je suis certaine qu'il est bel et bien réel lorsqu'il m'enlace tout contre lui dans une tendresse infinie. Je soupire de bien-être, blottie dans ses bras où je me sens si bien. Sur la pointe des pieds, mon visage se niche dans le creux de son cou et je peux aisément humer son délicieux parfum. Il est là, il est venu.


-Je suis désolé, je suis un peu en retard mais Jungkook ne voulait pas me lâcher.

-Ce n'est rien. Tu es venu et c'est le principal.


Je relève mon visage, encore un peu humide de mes précédentes larmes, pour croiser son regard. L'expression de son visage change dès l'instant où il comprend que j'ai pleuré et ses pouces viennent caresser mes joues en douceur.


-Pourquoi as-tu pleuré ?

-Un ras bol de la journée et je pensais que tu n'étais pas venu finalement...

-Montres moi ceux qui te font du mal.


Ses sourcils se froncent et je peux apercevoir une lueur de colère mêlée à de la tristesse traverser son regard sombre. Dois-je réellement lui montrer le visage de mes principaux bourreaux ? Je ne sais pas, j'ai peur que tout ça empire lorsque Tae ne sera plus là pour veiller sur moi.


-Tae, s'il te plaît, laisses tomber... Vraiment, ça va, je vais bien.

-Je n'y crois pas une seule seconde. Ils te font pleurer, ils te font souffrir. Ils n'ont pas le droit. 


Je sais qu'il ne lâchera pas l'affaire, il peut être aussi têtu que moi quand il a une idée en tête. Dans un soupir résigné, je désigne d'un doigt tremblant un petit groupe d'élève qui fument et rigolent non loin d'un banc à l'entrée du lycée. D'ailleurs, le petit groupe en question ont leurs yeux braqués sur Tae et moi. S'ils rient, c'est bien qu'ils se moquent de moi encore une fois. Et je sais que Tae l'a remarqué car il leur adresse son plus beau levé de majeur avant de prendre mon visage en coupe entre ses mains pour m'embrasser. Je rougis subitement, mes bras viennent automatiquement s'enrouler autour de sa nuque. C'est notre troisième baiser et je ressens toujours les battements rapides de mon cœur dans ma poitrine, le goût délicieux de ses lèvres, la douceur qu'il me transmet et cet embrasement au creux de mon ventre. C'est comme si j'étais transportée ailleurs mais en sa parfaite compagnie.

Promise MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant