La guerre, la souffrance et la peine.
Voilà 7 mots qui résumaient parfaitement ma vie. Le monde que nous connaissions a disparu définitivement. Nous étions en 2036 , et je pouvais vous affirmer que les progrès scientifiques auxquels tout le monde s'attendait n'étaient pas au rendez-vous. Nous avions la même petite existence sympathique que dans les années 2000 à une exception près : la guerre régnait. Cela faisait maintenant 6 mois et 4 jours que cela avait commencé. Tous les continents étaient rivaux ; ils se disputaient qui aurait la meilleure invention ou quel pays était le mieux dirigé. Notre bon roi, Ernesto Sanchez nous informait chaque jour à travers différentes radios que nous étions en train de gagner grâce à notre savoir et nos vieux ouvriers qui travaillaient jours et nuits afin de fournir le meilleur équipement possible. Mais la seule chose qu'il ne savait pas c'est que nous n'étions pas dupes. Nous voyions bien à travers les lettres de nos proches, partis défendre notre territoire, que la vie était loin d'être facile et que tout ça n'allait pas se terminer de si tôt.
Mon père écrivait à notre famille toutes les semaines, nous rassurant que la vieille carcasse qu'il était, était toujours sur pieds. À vrai dire, même si au plus profond de moi je voulais le haïr et me foutre complètement de ce qu'il racontait, j'avais bien du mal mais je ne le montrai pas. Je ne souhaitais pas gâcher la joie de mes frères et de ma mère quand ils lisaient sa lettre. Leur sourire m'importait beaucoup.
Ma mère pleurait souvent son absence mais essayait de paraître forte pour ses enfants. Surtout pour le petit dernier. Je l'admirais, elle avait une force de caractère incroyable. C'était indéniable que Lukas, mon grand frère ait hérité de ce trait de personnalité. Il subvenait à nos besoins en faisant de petits boulots pour soulager ma mère qui travaillait comme une forcenée pour un maigre salaire. La plupart du temps il chantait et jouait de la guitare dans des cafés pour gagner un minimum d'argent.
Charly était quelque part le petit troubadour de notre tribu. Vif d'esprit, drôle et surtout adorable, c'était la pièce manquante qui avait réussi à combler la peine de nos cœurs. Surtout du mien.
On essayait de le préserver le plus possible de toutes ces horreurs. Il devait voir le moins d'images et le moins de reportages sur la guerre, c'était ce que nous avions convenus.
Charly pensait que c'était comme dans un jeu vidéo, que tout le monde attaquait tout le monde avec des sabres lasers ou encore que les soldats avaient des pouvoirs qu'ils n'utilisaient qu'en cas d'extrême urgence. Cette vision me faisait bien rire. Je me disais parfois que j'aimerai faire partie du monde de mon frère ; il avait l'air tellement mieux que la réalité.
-Mademoiselle Park's, le cours se passe ici et maintenant, pas dans votre tête, m'avertit M. Suers.
Mon professeur de mathématiques était celui qui n'acceptait aucune absence psychologique. J'avais beau détester ce prof autant que cette matière, je m'en sortais avec de très bonnes notes. Ne souhaitant pas l'énerver, je ne fis que m'excuser, bafouillant légèrement au passage.
- J'espère que vous êtes en mesure d'aller résoudre l'équation du tableau sinon ce sera un F et croyez moi cela ferait excessivement baisser vos résultats, continua t-il.
Rouge de honte, je me levais de ma chaise et m'appliquais à résoudre le problème. Je le fis sans difficultés apparentes et retournais m'asseoir sous les commentaires haineux de mes camarades me rappelant combien j'étais une faillote en plus d'être une intello. Terme que je détestais depuis le collège. Je travaillais pour arriver à décrocher une bourse et aussi prouver que j'avais une certaine intelligence afin d'aller dans une bonne université si j'en avais la chance. Ils n'avaient aucun droit de m'insulter parce que je réussissais mes études.
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New-Rya
AdventureElle ? Horia, 17 ans, une simple 5. Lui ? Pierrick, 19 ans, un grand 2. Elle est détruite, il va l'aider à se reconstruire. Dans un monde où les relations sont interdites entre les différentes castes, ils sont prêts à briser ces règles. Seule la g...