New-Rya

Chapitre 18

Je me réveillais en douceur, me rappelant les événements qui s'étaient produits il y a quelques heures. Ou quelques jours, je ne savais plus, j'avais perdu la notion du temps. Pierrick veillait sur moi, me regardant comme si j'étais la huitième merveille du monde et il me caressait les cheveux.

J'aurais pu trouver cela mignon et complètement niais si nous n'étions pas sur un "lit" rocheux et que le contexte dans lequel nous nous trouvions était plus adapté.

- C'est moi le malade et c'est toi qui dort le plus, m'informa mon ami avec un sourire absolument irrésistible.

Je n'avais pas pu dormir si longtemps que ça ? Si ?

- Combien de temps me suis-je reposée ? Demandais-je.

- Tu ne me croiras pas si je te dit que tu as dormi douze heures.

- Effectivement.

- Alors si je te dis que tu as dormi deux jours, j'en doute encore plus.

- Pardon ? lachais-je d'un air surpris. Je sais que je suis fatiguée Pierrick et que j'ai besoin d'un peu de repos mais de là à dormir deux jours, tu m'excuseras mais, me connaissant c'est quasi impossible !

- L'impossible n'existe pas.

- Au lieu de te moquer et de faire ton sourire arrogant, tu aurais mieux fait de me réveiller !

- Désolé mais quand on dort comme une petite fille de quatre ans et qu'on aborde une moue qui fait fondre tous les mecs, je suis dans l'incapacité de réagir. Tu étais beaucoup trop mignonne.

C'était officiel, je pensais que j'allais commettre un meurtre. Je devais être rouge comme une pivoine à cause de ses remarques qui me faisaient perdre mes moyens.

- Cela n'empêche que tu aurais quand même pu le faire.

Je marquais une pause le temps que je réfléchisse à une chose et repris :

- Oh non ! Ne me dit pas qu'Hiris nous a vu dans cette position ! Oh non, non, non ! déclarais-je affolée.

- Si et d'ailleurs elle nous souhaite tout le bonheur.

Il me regardait avec son air angélique tandis que je digérais la nouvelle.

- Et tu ne l'as pas contredit, je suppose ?

- Bien sûr que non ; et puis, moi, ça ne me dérange pas. On remet ça quand tu veux !

- Tu n'as pas bougé pendant deux jours ? Pour mon propre confort ?

- Exactement.

- Tu es aussi adorable que flippant.

- Je le sais mais c'est ce qui fait mon charme.

- Non, ce qui fait ton charme c'est ton sale caractère, ta gentillesse, ta douceur et ta beauté. Bon peut-être que ton côté flippant et sociopathe qui suit partout les filles avec lesquelles il veut se rapprocher en fait parti mais on ne peut pas dire que ce soit rassurant.

Bouche-bée, il m'observait comme si je venais de déclarer la chose la plus insensée qu'il n'ait jamais entendu. Je me rendis-compte de mes paroles et rougis encore plus. Si le niveau au-dessus de rouge vif existe bien-sûr.

- Oublie ce que je viens de dire.

- Pourquoi ? Tu ne le pensais pas ?

- Si mais...

- Mais tu n'assumes pas ?

- Mais quel crétin ! Évidemment que j'assume Pierrick, c'est juste que ce ne sont pas des choses faciles à avouer.