Chapitre 33

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Ma vie était un scénario monté par une folle, c'était ça ?

Non, parce que je sentais comme une odeur de "plombeuse d'ambiance". S'il vous plaît, dîtes moi que la fille tarée qui me contrôlait allait me sortir de cette galère !

- C'est un poisson de décembre, pas vrai ? répondis-je au pédophile devant moi.

J'haussais un sourcil et arborais une expression qui signifiait "tu as plutôt intérêt à te rattraper si tu tiens à vivre dans les minutes qui suivent".

- Bien-sûr que non, mes sentiments pour toi datent d'il y a bien longtemps.

- Mon cœur bat déjà pour quelqu'un.

Quelqu'un qui t'aime comme un fou mais tu es trop aveugle et endormie pour le voir.

C'était dingue comme elle m'avait manqué celle-là. Maudite conscience qui ne m'aidait jamais.

- Horia, je t'en supplie, ne pense pas à Pierrick, tu vois bien comme il te rend malheureuse !

Je rêvais ?

- M. Rivera, vous êtes à la masse ou quoi ? C'est la seule personne qui a su comblé le vide qui creusait ma poitrine, comment pouvez-vous affirmer de telles âneries ?

J'étais furibonde. Pierrick était quelqu'un d'exceptionnel pourtant il avait réussit à me blesser.

Je ne voulais pas qu'il m'aime, qu'il tombe amoureux de moi, parce que je ne le méritais pas. Et au lieu de le lui expliquer, je lui avais brisé le cœur de la pire des façons. En quelque sorte, le défendre contre notre professeur était une manière de me réconforter, de me dire que je n'étais pas si mauvaise.

- Je vous déteste, continuais-je. Partez loin ! Fuyez vos responsabilité d'adultes comme vous l'avez fait il y a un mois. Je ne veux plus jamais vous voir. Je suis sûre que Benjamin est votre frère, tiens.

- Tu parles de l'idiot qui se croit au-dessus de tout le monde ?

- Oui, c'est dingue comme vous le connaissez bien ! Cette description est parfaite. Vous avez fait ami-ami ? Je ne serais pas surprise que deux cons s'entendent à merveille.

Il ne prit pas le temps de répondre et m'enlaça la taille pour me plaquer contre un arbre. Ma colonne vertébrale broyée, je tentais de lui mettre une gifle mais il fut plus rapide et m'attrapa la main. Son regard rempli de désir me donnait envie de vomir, il me rappelait trop de souvenirs. Je ne voyais plus mon prof en face de moi mais mon père, le sourire maléfique et la volonté d'assouvir son plaisir avec une petite fille. Je retenais les larmes qui menaçaient de couler, j'avais beaucoup pleurer, il était temps de me servir de l'armure que j'avais mise tant d'années à construire. Je restais neutre, s'il n'approchait pas, je ne dirais rien, notre altercation ne serait qu'un secret que l'on garderait pour nous.

Ses iris vert clair ne quittaient pas ma bouche, ce qui avait le don de m'écœurer au plus haut point. J'aurais pu trouver cet homme attirant et charmant mais je vous avouerai qu'après cette discution, c'était loin d'être le cas.

Il posa brutalement ses lèvres sur les miennes, une des mains baladeuses de cette ordure pressant ma poitrine tandis que l'autre avait fait une mission infiltration sous mon pantalon.

Je le poussai de toutes mes forces mais j'étais tellement faible que cela ne servait à rien. Les images défilaient dans ma tête et j'entendis un cri de détresse frapper l'air. Le mien.

- Arrête papa, c'est fini maintenant, je veux que tu t'en ailles ! hurlais-je.

"Papa" Avait-il le mérite que je l'appelle comme ça ? Il avait changé et je lui avais pardonné mais pourrais-je un jour le considérer comme mon père ? Il ne s'était jamais comporté comme tel. Abuser de son enfant n'était pas la chose qu'un parent faisait pour prouver son amour.

New-RyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant