Chapitre 16

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- Je t'interdis de partir, tu m'entends ? Pierrick Hudson, je te défends de me quitter ! Ou sinon, tu auras affaire à moi que ce soit au Paradis ou en Enfer !

Je pleurais tellement qu'on aurait pu penser que je transportais les chutes du Niagara avec moi. Je me fichais complètement des Indiens qui formaient maintenant un cercle autour de nous. J'étais furieuse de ce qu'il se passait parce que cela n'était pas prévu ainsi. Je devais repartir avec mon frère, Pierrick et M.Rivera, retourner à la grotte, faire un câlin à Charly et par dessus le marché, cela devait bien se terminer !

Pourquoi tout tournait de travers quand il s'agissait d'une situation où j'étais impliquée ?  Étais-je vraiment née avec un karma pourri ? C'était quand même incroyable d'avoir autant de malchance dans sa vie :  j'étais orpheline et j'avais perdu ma sœur, Jade était une fille qui me détestait sans aucune raison, Pierrick me faisait la tête alors que je ne lui avais rien fait, Lukas était paumé je ne sais où et je venais à peine de retrouver mon petit frère qu'un autre problème survenait.

Vous pensez que le diable me suit ? Parce que j'allais finir par penser que oui.

Je tournai soudain la tête lorsque j'entendis un toussotement. Pierrick était en train de cracher du sang mais ce n'était pas cette chose là qui me faisait sourire comme une folle; non; il était vivant !

- Mon Dieu et par tous les Dieux de l'Olympe, tu es vivant !

Il ne me répondit pas pour cause d'être totalement HS.

- Écartez-vous bande de ploucs ! criai-je à toute la tribu en prenant Pierrick par les aisselles afin de le mener vers la sortie.

- Hop hop hop ! Ne bouge pas d'ici, jeune fille. Tu ne partiras pas comme ça. On avait dit toi ou le gamin mais le petit n'étant plus là, il va falloir que tu prennes sa place.

- On vous a déjà appris la politesse ? Le respect ? Cet homme est blessé et risque de mourir et vous, vous me demandez de prendre la place de mon frère ? Mais vous êtes totalement atteints ma parole ! Dégagez de mon passage avant que je ne m'énerve encore plus que je ne le suis déjà !

- Calmez-vous Mademoiselle, rien ne sert de se mettre en colère. De plus ce garçon ne tiendra jamais plus de quelques minutes maintenant.

- Je vous interdis de lui parler comme ça ! Ce garçon, comme vous dites, est la personne la plus exceptionnelle, extraordinaire, fabuleuse, formidable, géniale et j'en passe, qu'il m'ait été donnée de rencontrer. Je tiens énormément à lui et je me refuse de le perdre ! Je ferais tout pour lui, quitte à y laisser ma vie ! Je l'aime beaucoup et, que vous le vouliez ou non, je ne l'abandonnerai jamais. Je veux partir d'ici et rejoindre la seule famille qu'il me reste afin de le soigner avant de le perdre pour de bon.

- Peut-être pouvons-nous trouver un commun accord ? Nous avons une très bonne infirmière qui guéri les plaies avec des plantes naturelles. Si vous restez avec nous, on soignera votre ami mais si vous souhaitez vous enfuir, nous utiliserons la force et cette fois, nous n'hésiterons pas à employer les grands moyens.

- Qui me dit que ce n'est pas une entourloupette à deux francs cinquante ?

- Hiris viens ici s'il te plaît.

La dite "Hiris" s'avança près du groupe. Elle était vieille, petite et maigre, ce qui me faisait douter de sa capacité de médecin, mais on disait qu'il ne fallait pas juger aux apparences, j'allais donc me contenter d'écouter, ni mon cœur qui me disait de sauver notre peau, ni mon cerveau, auquel je ne faisais pas confiance, mais le chef de la tribu.

New-RyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant