Chap 18

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Tellement de rage que j'en éclate mon téléphone contre le mur.

J'éclate en sanglots.
Et bim crise d'angoisse, ça m'avez pas manqué...
Ma respiration se coupe de plus en plus, je deviens incontrôlable, mes larmes ne cessent de couler.

Je parviens à me relever avec difficulté et rejoins la porte pour prévenir les filles.
J'ai besoin de leur aide, je ne peux pas calmer cette crise seule, elle est beaucoup trop forte.

J'arrive aux escaliers.
Je ne sens plus rien, ma respiration se coupe définitivement, ma vision se trouble, je n'entends plus que les bruits d'une chute et quelques cries.

Hôpital de Paris,
14h30

Je peine à ouvrir les yeux, je suis fatiguée, tellement fatiguée.

-Elle est réveillée ! Je reconnais la voix d'Assia.

J'arrive à les ouvrir totalement.

-Qu'est ce qu'il c'est passé ? Pourquoi je suis dans une chambre d'hôpital ? Demandais je d'une voix fatiguée.

-Tu te rappelles de rien ? Me demande Elsa.

-Euuuu je me rappelle de ma crise d'angoisse, que je m'approche des escaliers et puiiis plus rien. Je commence à m'inquiéter.

-Bah en faite t'as fais un malaise, t'as respiration c'est coupée puis t'es tombée dans les escaliers. Et on a retrouvé ton téléphone éclaté aussi. Me répond Chloé.

-Eh merde... merci les filles.

Une infirmière débarque dans la chambre.

-Bonjour, j'aurais besoin d'être seule quelques minutes avec mademoiselle Fernandez.

Les filles sortent et l'infirmière prend place sur une chaise à mes côtés.
J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part...

-Avez vous déjà fais ce genre de crise ?

-Crise d'angoisse oui, après comme ce c'est passé aujourd'hui, non.

J'essaye de forcer sur mes yeux pour lire son nom qui est écrit sur sa blouse.

"Manon SAMARAS-BOURGIER"

Putain c'est sa sœur.

-Je peux être seule ? Quand est ce que je pourrais rentrer chez moi ?

-D'ici une heure environ. Je peux vous demandez quelqu- je la coupe.

-Vous êtes la soeur de Ken, alors je veux changer d'infirmière ou être seule !

-Je voulais vous parlez de ça justement, on peut se tutoyer ?

-Eu d'accord....

-Il a vraiment eu une dernière relation pas très cool pour lui, il tient à toi mais refuse de ce l'avouer, j'ai vu comment il a essayer de te rattraper quand tu nous a croisé dans la rue dans Paris 5e.

-A ouais c'est vrai que me prendre pour une pute c'est vachement tenir à moi ! Elle me dévisage. Si j'ai fais cette crise c'est à cause de lui, il m'a dit qu'il avait envie de moi, on est allé plus loin puis après je l'ai entendu tout raconter à ses potes et il c'est bien littéralement foutu de moi alors maintenant je veux rentrer chez moi et ne plus entendre parler ni de lui ni de tout ce qui l'entoure ! Je commence à m'énerver de plus en plus.

-Eu oui je comprends, tu peux rentrer si tu veux, je vais prévenir l'accueil de l'hôpital. Elle regagne la sortie de la chambre.

Je pousse un profond soufflement, verse quelques larmes, je suis tellement faible...
Quand est ce que ça s'arrêtera ?

Je prends ma veste et rejoins les filles devant l'hôpital, on rentre à la maison en voiture.

15h30

On vient d'arriver à l'appart, on se cale sur le bar de la cuisine.

-Ça va aller Jess ?

-Ouais t'inquiète Chloé merci... blanc, je ne veux plus entendre parler de lui ni des mecs ni de leur groupe, je ne veux plus entendre parler d'eux. Je retiens mes larmes.

-Eu humhum à propos de ça je dois vous avouez quelque chose... Intervient Elsa en se grattant la nuque, gênée.

On la dévisage attendant sa réponse.

-Je sort avec Idriss. Elle fait un sourire gênée.

On se regarde toutes avec des gros yeux.

-Je suis fatiguée, je vais me reposer dans ma chambre. Je répond d'un ton froid.

-Jess le prend pas comme ça ! On pourra se voir lui et moi ailleurs qu'ici t'inquiète puis si je lui dis de ne pas te parler de Ken il m'écoutera ! Me répond Elsa pendant que je regagne les escaliers.

J'ouvre ma porte de chambre et tombe sur mon téléphone éclaté en morceaux ainsi que sur le petit trou que j'ai fais au mur, j'y suis pas allé de main morte...

Il va falloir que je me rachète un téléphone du coup.

Je me jette dans mon lit, scrutant le plafond, perdue dans mes pensées.

18h12

Je me réveille tranquillement, je ne mettais même pas aperçue que la fatigue m'avais emporté.

Je descends rejoindre les filles qui sont devant la télé.

-Yo ! Je mettais endormi. Je me frotte les yeux pour mieux me réveiller.

Je ne fais pas attention aux personnes qui sont sur le canapé et pars me servir à boire dans la cuisine.

-Salut Jessica. C'est une voix d'homme.

Je sort immédiatement de la cuisine, mon verre d'eau à la main.

C'est Idriss... et Ken.

-Il faudrait qu'on parle. Me dit Ken me fixant droit dans les yeux.

Je me tétanise et lâche mon verre d'eau qui s'éclate littéralement au sol.

-On à pensé que ça serait bien pour toi Jessica. Intervient Chloé.

Je pars en courant m'enfermer dans ma chambre me jeter sous ma couette.

Quelques minutes plus tard quelqu'un toc à ma porte.

-Jessica c'est Ken, faut qu'on s'explique... je peux entr- je le coupe.

-DÉGAGE JE VEUX PLUS TE VOIR ! Crie et pleure se mélangent dans ma voix.

J'entends la porte s'ouvrir.
Je suis toujours en boule sous ma couette, ma tête repliée dans mes bras.

Je l'entends s'avancer vers moi.

-Dégage putain de merde ! Je veux plus te voir !

-Tu ne me voix pas là à ce que je sache. Il répond avec ironie.

-Je ne veux plus t'entendre, ni te voir !

Il s'assoit sur mon lit, face à moi.

-Bravo pour ton téléphone et ton mur !

-Tu ne m'aurais pas envoyé de messages je ne l'aurais pas balancé, tu ne m'aurais pas prise pour une pute je n'aurais pas finis à l'hôpital, tu ne m'aurais pas affiché au près de tes potes je ne te virerais pas de ma vie.

-Tu veux pas sortir de ta couette ?

-Non. Je reste très froide.

Il enlève la couette d'un coup sec. Je me retrouve nez à nez avec lui.

Aventures Parisiennes / NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant