Chap 41

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Elsa, Julien, Nicolas et moi faisons le tour du parking en évitant les fans et regagnons ma voiture pour rejoindre le bus du Feu Tour.

02h38

On est actuellement au Duplex, boîte à côté de l'arc de triomphe, celle où j'ai rencontré Ken le soir de mon anniversaire.

On est tous sur plusieurs tables vip, quelques personnes reconnaissent l'entourage mais ne viennent pas leurs parler et tant mieux, j'ai pas encore envie de devoir faire face à des questions irrespectueuses sur mon agression et relation avec Ken.

Nicolas et Julien se tapent de gros délires avec eux, bon bah ça y est ils sont potes maintenant haha.
Julien et Ken gardent quand même leurs distances. Le fait que Julien soit au courant de mes nombreuses disputes d'avec Ken le laisse en froid avec lui et Ken l'a bien remarqué.

02h54

-Bon on va y aller on a cours demain, fin tout à l'heure ! Me crie Elsa dans les oreilles.

Ceci dit on est dans une boîte de nuit, on est bien obligé de crier pour ce faire entendre.

On commence à saluer tout les mecs, Nicolas et Julien font de même. Ils rentrent en même temps que nous.

-Merci encore pour tout ça Ken. Dis je en arrivant à son niveau puis en l'embrassant sur la joue.

Il me répond par un simple sourire, mais un sourire sincère.

C'est au tour de Julien de saluer Ken, ce qui m'inquiète un peu car il murmure quelque chose à son oreille.
Étant face à Ken, Julien se trouvant donc dos à moi je ne peux voir que la réaction de Ken qui n'est pas très joyeuse...

-T'as dis quoi à Ken quand tu lui as dit au revoir ? Demandais je à mon frère une fois que nous sommes sortis de la boîte.

-Rien de spéciale t'inquiète. Me répond t-il.

-Me prends pas pour une conne j'te connais. Dis je d'un air blasé.

-Bon ok ! Je lui ai dis que je le surveillais de près et que s'il recommençait à s'amuser à te faire souffrir encore une fois je n'hésiterais pas une seconde à lui faire goûter le sol. Me répond t-il en montant à l'arrière de ma voiture.

-QUOI ?! Je suis assez grande pour me gérer toute seule ! J'ai vingt trois ans ! Et je te rappelle que t'as vingt neuf ans et Ken vingt six ! C'est quelles genres de gamineries ça sérieux ! Répondais je en haussant le ton, en allumant le moteur de la voiture.

Elsa et Nicolas se contentent d'écouter et ne participent pas à la conversation.

-C'est pour ton bien, peut être qu'il ouvrira les yeux et qu'il arrêtera d'aller voir ailleurs. J'aimes pas te voir souffrir ! Tu t'en rends pas comptes mais moi je l'ai vu t'es perdu en ce moment Jessica ! La preuve, tu lui a dis que tu ne voulais plus de sentiments entre vous et tu l'as embrassé dans la loge tout à l'heure. Ce gars il trouble tes pensées, ton coeur. Tu te sent perdue en toi Jess. Continue t-il pendant que je prends la route.

-Julien philosophe ! Intervient Nico en rigolant, ce qui détend l'atmosphère et fait rire tout le monde.

Je me contente de rigoler et de ne pas répondre à Julien, c'est un discours sans fin. Je sais qu'il a raison... mais ma fierté me l'empêche de l'admettre.

Je repenses à ce qu'il m'a dit, c'est vrai que je suis perdue en ce moment... je ne sais pas comment être avec Ken.

Je ne sais pas si je dois lui faire confiance ou pas.
Je ne sais pas comment me comporter quand je suis avec lui.

Le fait de penser à tout ça me fais verser quelques larmes.

Mais c'est compliqué de trouver sa voix dans ce genre de situation.

-JESSICA ! JESSICAAAAAAAA !!!! Crient Elsa Julien et Nicolas en cœur ce qui me sort de mes pensées et me reconnect au monde réel.

Mais c'est trop tard. Il est désormais trop tard pour changer les choses. Je n'eu à peine le temps de mettre un coup de volant, ni de crier, ni de prendre ma respiration.

Trop tard. C'est tout simplement trop tard.

Je ne vois plus rien, il fait tout noir, mes oreilles sifflent extrêmement forts et n'entends que quelques voix lointaines.
Une énorme douleur à la tête, oui c'est ça, l'impact de ma tête contre le siège ainsi que la vitre qui c'est par la suite brisée m'a causé un gros mal de crâne.
Mais je ne vois toujours rien à part le néant.

La douleur commence à disparaître petit à petit.

Je ne ressent actuellement plus rien, c'est très bizarre comme sensation.

Ah ! Mes oreilles ne siffles plus ! Bonne nouvelle, ce sifflement commençait à m'agacer.

Mais en échange je me sent vide. L'impression d'être sur la frontière entre le réel et l'irréel.

J'entends une sirène sonner de plus en plus fort, il y en a plusieurs. Ça doit être les pompiers qui se rapprochent de nous.

J'entends des cris mais ce sont les cris d'un bébé où alors d'un enfant très jeune.
J'entends des pleures aussi, mais je ne ressens toujours rien, aucuns sentiments, je suis vide.
Comme si quelque chose avait quitté mon corps.
Tout à l'air si lointain, les voix que j'entends résonne dans ma tête et ce met impossible de décrypter vraiment ce que j'entends.

Je sent quelques mains se poser sur moi, puis me soulever.
Je ne sais pas trop ce qu'il se passe, pour l'instant je suis posée sur quelque chose de bizarre, on me transporte en tout cas.

Ah ça roule ! Je dois être dans un camion de pompiers je penses. Mais je ne comprends pas ce que disent les personnes qui m'entourent, aucunes voix ne me semble familière.

Je n'ai aucune notion du temps, ce qui est très perturbant.

On arrête subitement de rouler, j'entends des portes s'ouvrir.
Ils pourraient être plus cool quand même, on m'a descendu du camion comme si j'étais un animal en cage.

Je roule, encore et encore, à mon avis on doit être arrivés à l'hôpital.
Tout va si vite, leurs voix résonnes dans ma tête.

Tout se stoppe. On doit être arrivés dans une salle je penses.
J'entends des cris, des pleures. C'est Ken ! Je reconnais légèrement sa voix.

J'ai envie de le réconforter, lui dire que tout ira bien, mais je suis bloquée dans ce corps inerte...

La légèreté prend à son tour place dans mon corps, mon âme.
Je me sent si légère, aucune notion de gravité, aucune notion du temps, j'ai l'impression de m'endormir. De partir dans un monde meilleur, où la douleur et la peur n'existe plus.

Je n'entends presque plus rien, juste un son qui sonne continue en résonant. Un bip aiguë qui n'a pas l'air de vouloir s'arrêter.

Puis...
...Plus rien. Plus de bip. Plus de bruit.
Le calme, le repos, la légèreté, un simple rêve éternel.

Aventures Parisiennes / NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant