Aventures Parisiennes / Nekfeu

Chap 43

Vendredi 09 Décembre 2016

D'après ce qu'a dit le personnel de l'hôpital tout à l'heure, ça fait une semaine que je suis dans le coma.

J'entends la porte de ma chambre d'hôpital s'ouvrir puis se refermer doucement.

-Hey, c'est moi. Je dors plus la nuit Jessica, continue t-il en posant sa main sur la mienne. Tu vas t'en sortir hein, promet moi que tu vas sortir de ce putain de coma Jessica. Dit il en reniflant.

Je peux sentir sa tête sur mon épaule et ses quelques larmes couler le long de mon bras.

-T'as encore fuis, une fois de plus. Tu ne sais faire que ça en faite... reprend t-il en relevant sa tête. Bordel bouge ton cul, j'en sais rien fais un travail dans ta conscience pose toi des questions de pourquoi t'es comme ça. Mais Jessica putain sort de là et arrête de fuir. Il marque une pause. Arrête de me fuir moi, tout simplement Jessica. Il marque une seconde pause. Qu'est ce que j'ai fais pour que tu te retrouve dans cet état ? Qu'est ce qu'il c'est passé pour que tu percutes la voiture qui arrivait en face sur l'autre file hein ?! Pourquoi tout ça ? Je fais énormément d'effort pour toi, j'ai coupé les ponts avec Oriane. Du moins j'essaye mais c'est très compliqué pour moi. J'ai arrêté les coups d'un soir sans lendemain, pour toi Jessica. Tu m'as promis d'être toujours là pour moi, de m'aider à faire une croix sur mon passé. Alors maintenant c'est à moi d'être là pour toi. S'il te plaît ne me fuis plus, ne fuis plus nos sentiments.

J'aimerais tellement lui répondre, être là et le serrer dans mes bras...
J'aurais jamais pensé qu'il soit capable de me faire se genre de déclaration.
Ça me touche tellement mais j'ai à la fois tellement peur que ça aille trop vite entre lui et moi.
Mais il a aussi tellement raison... je ne fais que fuir et ne me pose même pas la question de pourquoi je réagis ainsi.

C'est vrai... pourquoi je suis comme ça ?
La peur de l'inconnu ?
Manque de confiance en moi ? En lui ?
Les séquelles de mon harcèlement au collège?

Que des questions auxquelles j'ai déjà la réponse mais je refuse d'ouvrir les yeux dessus alors oui, je préfère fuir à tout ça.

La porte s'ouvre, ce qui me coupe de toutes ces questions.

-Oh excusez moi, j'allais partir ! Lance Ken en se relevant, je sent ça main quitter la mienne.

-Non restez ce n'est pas grave, on a pas eu le temps de faire connaissance la dernière fois. Vous êtes partis assez vite et brutalement.

C'est ma maman ! Je ne pensais pas qu'elle serait restée une semaine ici, pour moi.

-Oh eu désolé je ne voulais pas que ça dégénère comme ça mais Louis vous sav- elle le coupe.

-Est ce que vous êtes son petit ami ? Son copain ? Elle ne me dit rien vous savez.

-Oula eu c'est compliqué, votre fille est merveilleuse vous savez. Elle fait la pluie comme le beau temps mais quand elle est avec moi, elle me fait oublier mes douleurs du passé pour me faire profiter du présent. On ne sait pas réellement ce qu'on est l'un pour l'autre, mais ce que je sais c'est que j'ai autant besoin d'elle à mes côtés qu'elle à besoin de moi à ses côtés. Alors je suis ici tout les jours, et quand je ne suis pas ici je suis à la cafète de l'hôpital ou chez moi a passer des nuits blanches en attendant l'ouverture des visites pour venir ici. Répond Ken en reniflant avec un rire nerveux.

-Oh... je ne sais que dire face à ça. Merci, merci infiniment d'être là pour ma fille, merci beaucoup. Je doit repartir dans la soirée, les mois sont rudes et je ne peux pas me permettre de louper encore des jours de travails. S'il vous plaît, promettez moi d'être toujours là et de veiller sur elle quoi qu'il arrive ! Répond t-elle en pleurant.

-Ce sera fait ne vous inquiétez pas !

-Elle a de la chance de vous avoir. Vous êtes Nekfeu c'est ça ?

-Eu Ken, appelez moi Ken. Nekfeu c'est pour les fans et le travail. Répond t-il gêné.

-Eu oui excusez moi. Vous savez je suis une grande amatrice de lecture de romans, de livres philosophiques , de grands classiques français et je dois dire qu'après avoir écouté certaines de vos chansons vous avez un talent d'écriture incroyable, vos textes font tellement réfléchir. Je suis heureuse que Jessica est fait votre rencontre.

-Ah merci ça me touche beaucoup.

Le téléphone de ma mère se mit a retentir dans la chambre.

-Il faut que j'y aille, au revoir et à bientôt dans des circonstances plus heureuses je l'espère. Répond ma mère en prenant son téléphone en main et quittant la chambre.

La porte claque, puis Ken ce retrouve seul face à moi dans cette chambre.

-Dans quelle merde je me suis encore foutu moi... dit il dans le vide en soufflant. Je vais devoir toujours être là pour toi maintenant ! Que tu le veuilles ou non. Continue t'il en rigolant. Bon... je vais devoir y aller, il renifle. Putain Jess je deviens bipolaire avec ta merde là ! Un coup je ris un coup je pleure, dit il en rigolant.

Ce qui m'acquiesce un petit sourire... ce qui est très étonnant car je me suis sentie sourire. Ce n'étais pas dans ma simple conscience.

-Putain JESSICA ! T'AS SOURIS !

Je l'entends appeler une infirmière dans l'hôpital.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?!

-Elle m'a sourit !

-Vous savez ça peut être les nerfs qui réagissent.

-Non j'ai reconnu son sourire ! Elle est là avec nous ! Jessica sert ma main ! Crie t'il en se jetant brusquement sur ma main. Aller va s'y !

J'essaye mais je n'y arrive pas, c'est trop compliqué. C'est comme ci mon corps était paralysé.
J'ai à peine réussi à échapper un petit sourire alors imaginez serrer une main...

-Vous voyez, elle n'a rien, c'était juste un nerveux. Répond l'infirmière d'un ton narquois.

-Vous devez sans doute avoir raison... dit il en soufflant de désespoir.

Il va pour retirer sa main de la mienne mais elle reste sous l'emprise de la mienne.

-Mais !! Regardez ! C'est nerveux ça aussi tien ! Crie Ken.

Je replie délicatement mais doigts fin sur sa main.

-Oh effectivement ! Je pars chercher un médecin plus qualifié. Dit elle en quittant la chambre.

-C'est sûr que niveau qualification vous êtes à revoir. Répond Ken dans le vide. C'est nerveux gnagna nerveux mon cul ouais. Continue t'il en imitant la voix de l'infirmière.

Woh je comprends pas ce qu'il se passe...
Mon corps devient de plus en plus lourd, j'ai des fourmis un peu partout dans le corps. J'arrive à bouger mes orteils, c'est rigolo.
Je sent la lumière du jour agresser mes paupières, ce qui me les faits cligner légèrement.

-Jessica ? Me demande t'il inquiet.

-K-Ken ?