La danseuse et le milliardaire

Chapitre 34

Après une douche bien crapuleuse, nous nous installons sur le canapé dans son bureau. Nathan m'informe qu'il a reçu un mail de notre organisatrice de mariage. Elle nous informe que nous avons une première dégustation teste pour notre repas de mariage demain après-midi. Elle nous a également envoyé des croquis sur ses propositions de décorations. Nous les regardons attentivement.

Toutes ses propositions correspondent totalement à nous attentes, simple mais élégant. Sur le premier croquis, je trouve les compositions florales trop imposantes, par contre j'aime beaucoup son idée de mur floral au niveau du lieu de la cérémonie. Je pense garder cette idée. Le deuxième croquis ne me satisfait toujours pas, je n'ai pas trop les fleurs choisies ; elles sont trop tape à l'œil. Je recherche plutôt quelque chose de discret.

Le troisième croquis est parfait. Des guirlandes de fleurs et de lierres au plafond de la tente blanche, de magnifiques compositions florales faites de roses et d'iris de couleur très pastelle. C'est exactement ce que j'imaginais. Je préviens Nathan de mon choix concernant les croquis de l'organisatrice.

- Je souhaite choisir le croquis numéro trois. Cependant, je voudrais garder l'idée du mur de fleur concernant le lieu de cérémonie du premier croquis. Qu'en penses-tu mon chéri ?

- J'adore. Mais tu sais, moi tout ce que je veux c'est te faire plaisir et te voir heureuse. Donc si tel est ton choix, tel sera le mien. Je vais lui communiquer nos choix.

Il envoie donc notre réponse, puis part poser son ordinateur sur son bureau et revient ensuite vers moi. Il me regarde tel un chasseur regardant sa proie.

- Que veux-tu manger ce soir ma chérie ?

- J'ai envie de te faire la cuisine. Je peux ou on doit commander ?

- Bien sûr que tu peux, je dirai même que j'adore ton idée. Toi dans la cuisine, moi au bureau.

- Mais quel macho. Je ne resterai jamais enfermée pendant que TOI, tu travailles. Tu peux toujours courir.

- Mais lorsque nous aurons des enfants, tu ne voudras pas rester à la maison ?

- Ah, bon argument. C'est vrai que j'aimerai être là pour mes enfants, du moins jusqu'à ce qu'ils aillent à l'école. Mais pour l'instant, la question ne se pose pas Nathan.

- Tu as raison, nous en reparlerons le moment venu.

- Passons, dis-moi ce que tu veux manger ce soir.

Il s'approche de mon oreille et me murmure avec une voix très sensuelle :

- Surprends-moi

Ce qui me provoque des tas de frissons. Je l'embrasse tendrement et qui son bureau pour partir en direction de la cuisine non sans avoir reçu une petite tape sur les fesses de la part de Nathan.

Dans le frigo, je trouve deux beaux pavés de saumon ainsi que des poireaux. Une idée me vient, je vérifie dans les placards et oui, il y a du quinoa. Je vais donc faire les pavés de saumon en papillote accompagnés de quinoa et de poireaux.

*****

Nathan me rejoint en cuisine lorsque je m'apprête à sortir les papillotes du four. Il s'approche de moi et m'entoure la taille de ses bras. Il commence à m'embrasse dans le cou. Je tente de le freiner en lui montrant les papillotes fumantes. Il déclare forfait et va s'installer sur sa chaise.

Je termine de mettre mes préparations dans les assiettes et je les apporte, ensuite je m'installe et nous commençons à manger. Nathan goûte et se met à pousser des cris d'extase. Je pense qu'il doit bien aimé. Je lui lance un regard afin qu'il me dise ce qu'il en pense.

- C'est délicieux mon amour. Je ne savais pas que tu avais de tels dons culinaires.

- Tu ne connais pas encore tous mes petits secrets.

- Je croyais que nous avions dit plus de secrets.

- On ne peut pas considérer cela comme un vrai secret.

- Mmmm, il faut voir.

- Si je te l'avais dit, tu n'aurais pas été aussi près de l'orgasme culinaire qu'il y a quelques instants.

- Certes, mais il va falloir te faire pardonner mon amour.

- Et comment ?

- Par un tendre baiser.

- C'est dans mes cordes.

Je l'embrasse donc. Alors qu'au débit notre baiser était chaste, Nathan commence à intensifier notre baiser, je le stoppe en reculant puis en lui mettant un petit bout de saumon dans la bouche. Il sourit et retourne à son assiette.

Tout en mangeant, nous parlons de tout et de rien. J'aime passer mes soirées ainsi. Tout est normal. Pour le dessert, je lui propose un peu de glace. Le connaissant, je sens que la glace va lui donner des idées. Il va vers le congélateur et en sort de la glace au chocolat, mon pêché-mignon.

Mais tout d'un coup, l'interphone se fait entendre. A la fois exaspéré et inquiet, Nathan se lève et se dirige vers l'interphone. Je décide moi aussi de m'approcher. En arrivant, il me prend dans ses bras comme si quelque chose de mal allait nous arriver.

- Qui était-ce ?

- Le gardien. Pendant qu'il avait le dos tourné, quelqu'un lui a déposé une lettre pour toi. Il a prévenu la police. Elle montra avec la lettre. Ils préfèrent que ce soit toi qui ouvre la lettre.

Je sens les larmes monter. J'essaie de les retenir mais c'est de plus en plus dur. Je commence à être fatiguée de ces menaces. Je me laisse aller dans ses bras. Il me réconforte du mieux qu'il peut.

La police arrive environ vingt minutes plus tard. Nous nous installons dans le salon. Les policiers me donnent l'autorisation d'ouvrir la fameuse lettre. Je l'ouvre très lentement. C'est sûrement complètement bête de croire qu'elle va m'exploser au visage. Une fois l'enveloppe ouverte, je sors la lettre, la déplie et la lit.

Tic-tac, encore trois jours avant la mise à mort. Profite bien de tes derniers jours, à très bientôt.

C

Je lance la lettre sur la table comme si elle me brûlait les mains. Un des policiers met des gants et la place dans une sorte de sac en plastique. Nathan hurle afin de pouvoir lire lui aussi la lettre. Les policiers acceptent malgré leur désaccord. Je vois que Nathan tente de contenir sa colère. Mais en me jetant un coup d'œil, il lit la terreur dans mes yeux et lance aux policiers :

- Retrouvez cette folle avant qu'elle ne commette l'irréparable. Bougez-vous.

- M. Greyson, nous faisons tout ce que nous pouvons mais

- Il n'y a pas de mais. Ma fiancée est en danger de mort alors BOUGEZ-VOUS !!

- M. Greyson, je vous prie de bien vouloir vous calmez ; sinon nous vous arrêterons pour outrage à agent.

- Nathan s'il te plait, calme-toi.

Je lui caresse le biceps qui est gonflé par la rage. J'espère réussir à le calmer. Il me faut quelques minutes pour le calmer. Une fois chose faite, Nathan se lève et raccompagne les policiers jusqu'à la sortie. Epuisés, nous partons nous coucher en espérant que Crystal sera bientôt sous les verrous.