Chapitre 18

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Une semaine. Ça fait une semaine que je suis dans cette chambre et je n'en peux plus. Même si ma chambre est digne d'une chambre d'hôtel, j'en ai assez d'être allongée dans ce lit. J'ai reçu des dizaines et des dizaines de bouquets de fleurs, j'ai même reçu des ours en peluches (le plus gros et démesuré m'a été offert par mon amoureux bien entendu).

Mon père lui a révélé que ma peluche préféré quand j'étais petite (et je l'ai encore avec moi aujourd'hui, elle me protège) était un ours. Je ne m'en séparais jamais. Avec l'ours géant se trouvait un mot : Pour que tu ne te sentes plus seule lorsque je ne suis pas auprès de toi et surtout quand Mr. Nounours n'est pas là. Je t'aime. Nathan.

En lisant la fin de son mot, j'ai eu envie de l'étrangler. C'est mesquin de se moquer ainsi de moi. Je lui ferai payer cet affront. Comme on dit, la vengeance est un plat qui se mange froid. Mais passons.

Normalement, le médecin ne devrait plus tarder à venir me voir pour m'annoncer si je peux sortir ou non. J'espère que je vais enfin pouvoir sortir. J'ai envie de sentir l'air frais sur mon visage. J'aimerais pouvoir dire que je vais aller courir dans Central Park mais malheureusement, mon état ne le permet pas.

Il est 11h lorsque le médecin entre dans mas chambre.

- Bonjour Mademoiselle Garret.

- Bonjour docteur. Alors, je peux sortir bientôt ?

- Eh bien ... vous pouvez sortir dès maintenant. Vos résultats sont bons, je sais que vous serez très bien entourée en sortant. Je ne vois donc aucune objection à votre sortie.

- Merci infiniment docteur.

- C'est normal, je fais juste mon travail. Je dois vous laisser maintenant, j'ai d'autres patients à voir.

- Très bien. Au revoir docteur.

- Au revoir Mademoiselle.

Sur ces mots, il quitte ma chambre. Un sourire se dessine sur mon visage, je vais enfin pouvoir sortir. Je suis aux anges. Je prends mon téléphone pour en informer mes parents et mes amis. Je leur envoie un SMS à chacun. Mon père me répond presque instantanément en me disant que lui et ma mère sont extrêmement heureux et soulagés que je sorte enfin de l'hôpital. Ils sont rentrés en France il y a deux jours. J'étais un peu déçue de ne pas avoir pu les accompagner à l'aéroport.

Comme mes amis doivent être en répétitions, ils ne me répondront pas tout de suite. Alors, j'en profite pour appeler mon chéri.

Il décroche presque instantanément, mais pour me parler, il chuchote :

- Allo.

- Mon amour, je peux sortir dès à présent.

- C'est génial ma chérie. Je viendrai te chercher à l'hôpital à midi. Je vais vite expédier cette réunion pour te retrouver.

- Attends, tu es en pleine réunion ?

- Oui.

- Et tu me réponds ???

- Je suis le PDG, je fais ce que je veux.

- Oui mais quand même.

- Tu sais, je suis au fond de la pièce loin de celui qui parle. Alors ne t'en fais pas.

- Mais n'expédie pas ta réunion pour moi. Tes employés ont dû énormément travailler.

- Mmmm, ouais. Très bien, je ne vais donc rien changer. Mais sache que je n'écouterai pas grand-chose de ce qu'il sera dit. Tu hanteras mes pensées.

- Mais enfin, tais-toi donc. Tout le monde doit t'entendre.

- Mais non, ne t'en fais pas. Et puis, je suis le boss donc tout le monde me respecte.

- Ouais...

- Aller, à tout à l'heure ma chérie. Je t'aime.

- Je t'aime aussi.

*****

Il est quasiment midi lorsque Nathan arrive dans ma chambre. Une infirmière m'a aidé à faire mon sac, ayant des petites difficultés pour bouger. Lorsque Nathan a passé le pas de la porte, j'étais déjà installée dans un fauteuil roulant. Nathan, en me voyant, se précipite vers moi pour m'embrasser.

Ensuite, il se met derrière moi afin de pousser mon fauteuil. Il a également pris tous mes sacs. Tout en me poussant en direction de la sortie, il me murmure qu'il est heureux que je sorte et qu'il a hâte de me chouchouter comme une princesse. Arrivés devant la voiture, il arrête de pousser mon fauteuil et me porte délicatement pour pouvoir m'installer dans la voiture. Une fois installée, il met mon sac dans le coffre ainsi que mon fauteuil et ensuite s'installe au volant et prend la direction de son appartement.

*****

Dès qu'il a garé ma voiture et qu'il m'a installé dans mon fauteuil, nous prenons l'ascenseur en direction de son appartement. Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je suis totalement surprise. En effet, tous mes amis sont présents dans l'appartement de Nathan. Ania, Sofia et Laura se précipitent vers moi afin de me prendre dans leurs bras.

Je comprends mieux pourquoi aucun d'entre eux ne répondaient à mes appels. Ils me préparaient cette merveilleuse surprise. Qu'est-ce que je les adore. Je suis tellement heureuse de tous les voir que je me mets à pleurer. En me voyant pleurer, tous essayent de me réconforter. C'est Laura qui me pose la question en premier :

- Hé, pourquoi tu pleures ?

- C'est juste ... c'est juste que je suis si heureuse de vous voir tous ici.

William renchérit en disant :

- Tu nous as beaucoup manqué ma poule. On s'ennuie beaucoup sans toi.

- Merci William. Au fait, comment se passe les répétitions sans moi ?

- Tout le monde a été choqué de ton accident. Lorsque Mr. Stevenson nous l'a annoncé, on a tous été complètement choqué. Enfin je dis tout le monde, tu me comprends.

Je me doute bien qu'il parle de Brittany et de sa bande de pétasses.

- Tu aurais dû voir sa tête. C'était comme si elle était heureuse de ton malheur. Je mettrai ma main à couper qu'elle a quelque chose à voir avec ça.

Avec ces mots, Aleksandr me fait penser à une autre personne qui pourrait m'en vouloir. Crystal, je suis sûre que c'est elle qui est le cerveau de cette affaire. J'en toucherai en mot à Nathan lorsque nous serons seuls. Pour l'heure, je veux juste profiter de mes amis et de mon amoureux.


La danseuse et le milliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant