La danseuse et le milliardaire

Chapitre 38

Je tenais à m'excuser pour l'attente. J'ai eu une petite panne d'inspiration et en même temps, je me reposais après mes partiels. J'espère que cette suite vous plaira et je vous promets que les derniers chapitres arriveront très vite.

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La première chose que j'entends, ce sont des murmures. Au début je ne distingue pas clairement les voix, il me faut un certain temps pour les distinguer.

- Comment va-t-elle aujourd'hui docteur ?

- Comme je vous l'ai déjà dit Mr Greyson, elle a perdu beaucoup de sang et elle a une commotion cérébrale due aux coups qu'elle a reçu. Mais ces jours ne sont plus en danger. Cependant, il lui faut du temps pour se remettre de ce choc. Malheureusement, je ne peux pas vous dire combien de temps cela va prendre exactement. Chaque personne est différente. Cela peut être rapide comme long. Il faut être patient.

- Merci docteur.

- Je reviendrai la voir plus tard.

J'entends la porte se fermer puis je sens qu'on me prend la main. C'est Nathan. Il commence à me caresse la main puis me murmure :

- Mon amour, je suis si désolée. Je n'ai pas su te protéger. Je voudrais tellement que ce soit moi qui sois dans ce lit et non toi. J'aurais dû mettre plus de garde du corps auprès de toi. Tout ceci ne serait jamais arrivé. Tu ne serais pas allongée et inconsciente. Si tu m'entends, saches que je suis terriblement désolé.

Je tente de luter contre l'obscurité qui essaie de m'attirer. Je veux me réveiller, je veux pouvoir réconforter Nathan et lui dire que ce n'est absolument pas de sa faute. La seule responsable de tout ça est Crystal.

J'ai l'impression qu'essayer de me réveiller me demande un effort surhumain. Mais je ne désespère pas. Je vais y arriver. Et après ce que me semble une éternité, je parviens enfin à ouvrir les yeux. Je suis immédiatement aveuglée par les lumières, ce qui me fait gémir et qui attire donc l'attention de Nathan.

En le voyant, je lui fais un petit sourire et lui se redresse instantanément. A son tour, un sourire vient sur son visage. Il m'embrasse délicatement puis me murmure :

- J'ai eu si peur. J'ai cru que je ne te reverrai jamais, je ne l'aurai pas supporté. Je ...

- Chut, ne dis plus rien. Je vais bien.

Il me caresse doucement les cheveux, je suis si heureuse de le voir et de sentir ses mains sur moi. Moi aussi j'ai cru que je ne le reverrai jamais. Je respire son odeur, cette odeur que j'ai cru ne plus jamais pouvoir sentir.

Tout d'un coup, des images de ce qu'il s'est passé me reviennent. Je revois cette folle me planter le couteau comme si je n'étais qu'une vulgaire tranche de viande. Je ressens à nouveau les douleurs que j'ai pu éprouver. Par conséquent, les larmes me montent aux yeux puis les vannes s'ouvrent. Je ne peux plus m'arrêter et je me mets à trembler. Me sentant trembler, Nathan tente de me calmer en me caressant doucement les cheveux.

- Calme-toi Ophélie, tu ne crains plus rien. Je te jure qu'elle ne pourra plus jamais te faire de mal. Elle est en prison, et elle y restera encore longtemps. Ne t'inquiète ...

Nathan est interrompu par l'arrivée du médecin. Il est accompagné d'une infirmière. Tous deux sont très souriants et ont un regard très paternel et maternel. L'infirmière s'approche de moi et vérifie mes constantes pendant que le médecin se lance dans des explications sur l'étendue de mes blessures. Selon lui, je suis une miraculée. Je n'aurai aucune séquelle. Je lui demande s'il peut faire quelque chose pour la cicatrise que j'ai sur le ventre. Il me propose une opération pour la masquer. J'accepte immédiatement cette opération ; cependant elle ne pourra pas être réalisée avant plusieurs semaines, le temps que mon corps récupère.

Après le départ du médecin et de l'infirmière, Nathan me propose d'aller me chercher quelque chose à manger, ce que j'accepte avec joie car je commençais à avoir faim. Au moment où il sort de la chambre, mes amis se précipitent à mon chevet. Je suis si heureuse de les voir. Ils me bombardent de questions sur ce qu'il s'est passé. Pendant mon récit, ils alternent entre peur et colère. Je crois qu'ils pourraient faire regretter à Crystal ce qu'elle m'a fait. Ania commence ensuite à me raconter comment ils ont remué ciel et terre pour aider la police à me retrouver. Nous restons discuté pendant un long moment durant lequel Nathan revient avec mon repas. C'est seulement lorsque l'infirmière revient prendre mes constantes que mes amis me quittent. Nous avons passé un super après-midi à discuter. Nathan est resté à mes côtés ; il a demandé à l'infirmière s'il pouvait rester dormir dans ma chambre. Elle lui a d'abord répondu que non ; mais du fait de son insistance, elle a fini par céder. Elle lui a apporté un lit car elle lui a dit qu'il ne devait pas dormir dans mon lit à cause de mes blessures. Mais connaissant Nathan, je sais qu'il ne respectera pas cette consigne.

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Je suis restée une semaine à l'hôpital. Durant cette semaine, mes parents m'ont appelé tous les jours. Ils étaient très inquiets. J'ai essayé tant bien que mal de les rassurer. Quand je n'y arrivais pas, je demandais à Nathan de le faire. Le médecin m'a proposé de revenir dans deux mois pour faire disparaître la cicatrise sur mon ventre. Heureusement que notre mariage n'aura lieu que dans quatre mois.

Pendant tout le temps que j'étais à l'hôpital, j'ai pu penser sereinement à notre mariage. J'ai contacté notre organisatrice de mariage afin de continuer les préparatifs. J'essayais de faire participer Nathan, même si parfois cela avait l'air de le fatiguer. Au moins, il essayait de ne pas montrer son ennui concernant les petits détails de la décoration ou les idées pour la présentation des plats qui seront servis lors de la réception du mariage.

A la maison, tous mes amis m'attendent avec des fleurs mais aussi de bons petits plats faits maison on dirait. Je suis si émue de voir toute cette attention. Nathan met son bras autour de mes épaules tout en m'embrassant la tempe. Je crois que de me voir ici chez nous le rend heureux. Tout d'un coup, je vois tout le monde s'écarter de la table de la salle à manger et découvre qu'ils y ont installé un ordinateur et ont débuter une conversation vidéo avec mes parents. Là, je ne peux plus retenir mes larmes. Voir qu'ils ont tout fait pour que mes parents soient présents pour ma sortie d'hôpital me rend si heureuse. Je les remercie tous pour toutes leurs attentions.

Plus tard dans la soirée, mes amis sont rentrés chez eux, et moi je passe une soirée tranquille devant la télé avec Nathan à regarder tout et n'importe quoi, une soirée tranquille sans stresse ni inquiétude, jute nous deux.