Chapitre 27 : Robe bleue

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Hello :)

Cette petite note pour préciser que le titre de ce chapitre est provisoire, car pour l'instant je n'ai aucune idée de comment l'appeler...

Si jamais en le lisant une idée de titre vous traverse la tête, n'hésitez pas à me le dire :D

Et sur ce, bonne lecture !

~

Je courais au hasard dans la base. Les regards ahuris des Insoumis se posaient un à un sur moi, mais cela m'était complètement égal.

Je n'avais aucune idée de la direction que je suivais. De toutes façons, où aller ? Mon père était mort, ma mère m'avait reniée.

À bout de souffle, je m'arrêtai. Je me trouvais dans une grande pièce spacieuse. Une vitre donnait sur la forêt, donnant une vue à couper le souffle. Je fermai la porte et pris soin de caler un siège contre cette dernière pour que personne n'entre. J'avais besoin de me poser, de réfléchir. Seule.

Je m'assis en face de la vitre. Je restai un long moment à contempler les arbres majestueux se tenant face à moi.

Petite, j'aimais idéaliser mon père. Dans mes rêves, il était aussi bien célèbre inventeur de robots qu'astronaute, aussi bien pilote de course que président des Utiles.

Et puis, surtout, d'aussi loin que je ne me souvienne, dans mon imagination, mon père avait toujours été vivant.

Je soupirai. Qu'est-ce que me faisait sa mort ? Pas grand chose, à vrai dire. Une fille normale aurait probablement dû crié en apprenant cela, ou au moins pleurer. Moi, je ne ressentais que du vide. Peut-être était-ce parce qu'il ne me restait aucun souvenir de mon père. Ou alors parce que j'étais aussi insensible que les Autorités.

Pourquoi est-ce-que mon père avait-il tenu à ce que les Insoumis ne le trouve ? Pour que j'en devienne une à mon tour ? Cette idée ne me paraissait pas vraiment raisonnable. Était-ce ce dont j'avais vraiment envie ?

Quoiqu'en y réfléchissant, je n'avais pas vraiment d'autres endroits où aller. J'aurais tant voulu revoir ma mère pour lui demander des explications, mais c'était beaucoup trop dangereux. J'étais en colère contre elle. Je lui en voulais tellement de ne m'avoir rien dit, et plus encore, de m'avoir renié pour une simple question de rang alors qu'elle même avait été Insoumise...

Cependant, ma mélancolie fut vite remplacée par un sentiment de fierté, qui se propagea dans tout mon corps : j'étais une fille d'Insoumis. Moi ! J'avais déjà côtoyé cet univers, même si je ne m'en souvenais pas. Oh, ce que cela me faisait bizarre de me dire cela...

Je décidai de rester ici pour la nuit, en attendant d'aviser pour plus tard. Je n'avais pas le choix de rester ici pour l'instant, de toutes façons. Et puis, cela me donnait l'occasion d'en savoir plus sur mon passé, et par la même occasion pouvoir sympathiser avec des jeunes de mon âge, qui partageaient visiblement le même point de vue que le mien sur la société dans laquelle nous vivions.

Je me levai et poussai le siège que j'avais mis devant la porte, avant de pousser doucement cette dernière.

Margaux, Antoine, Tina et Mo m'attendaient.
« On vient d'apprendre qu'Akwins vient de te lâcher la vérité d'un coup, commença Mo.
- Ça va ? Tu tiens le coup ? enchaîna Antoine.
- Ah... Euh... Oui, ça va, mentis-je.
- Tu comptes faire quoi à présent ? reprit Mo. 
Je soupirai. J'aurais dû rester seule... Toutes ces questions ! Je n'étais pas prête. J'avais encore besoin de temps pour moi.
Margaux remarqua mon désarroi et s'exclama :
- Hé ! Lâchez-la un peu, vous deux. Vous voyez bien qu'elle est encore en état de choc !
Je la remerciai d'un sourire crispé. Margaux m'en adressa un autre, radieux cette fois-ci, avant de s'écrier :
- Viens avec moi, Cille ! Nous allons te faire dormir dans ma chambre. Je suis certaine que nous deviendrons bonnes amies !

Je la suivis de bon cœur, sans pour autant remarquer le regard noir que me jeta Tina...

Nous traversâmes la base, jusqu’à accéder à une porte de verre. Margaux posa son doigt dessus, et la porte s'ouvrit, de façon à nous faire accéder à un couloir. La sœur d'Antoine ouvrit une porte, laissant découvrir une chambre très mignonne. Deux lits étaient là, les draps étaient faits. Une odeur de lavande envahit mes narines.

Margaux ouvrit les fenêtres donnant sur la forêt pour aérer. Je m'assis sur un lit. La jeune fille me rejoignit et commença à m'expliquer :  « En attendant de savoir si tu restes ou non, tu pourras dormir dans ma chambre. J'espère que tu t'y plairas ! »
J'hochai la tête. Margaux me regarda de haut en bas avant de se frapper la main contre le front :  « Oh, mais j'y pense ! Tu dois être exténuée ! Je vais te laisser te reposer. La douche est juste à côté, si tu veux. Et puis, dans l'armoire à gauche, il y a tous mes vêtements. N'hésite pas à te changer si besoin ! ».

Elle m'adressa un doux sourire et ferma la porte. Aussitôt, je m'écroulai sur le lit. Cet accueil était tellement différent de celui que j'avais connu au foyer !

Je me sentais bien, ici. Je me roulai sur le lit. Je réalisai alors que je n'avais pas pu me laver en prison, et, gênée, je dus admettre que cela se sentait !

Je me levai et poussai doucement la porte de la salle de bain. Je me déshabillai rapidement et entrai dans la douche. J'allumai le jet d'eau chaude. L'effet fut instantané : une vague de plaisir s'empara de moi. J'avais l'impression de ne pas avoir ressenti autant de douceur depuis une éternité !

Mais les larmes me montèrent aux yeux lorsque je réalisai que la dernière fois que j'avais pris une douche remontait à ma magnifique soirée dans l'auberge avec Matiass. Ce dernier me manquait horriblement. Car oui, malgré ce qu'il m'avait fait, je ne pouvais m'empêcher de me sentir encore amoureuse de lui...

Je me mordis les lèvres. Ses yeux bleu, sa douceur, ses carresses, sa protection, tout, tout chez lui me manquait.

Je secouai la tête. Il ne fallait pas que je me laisse emporter par ma tristesse. Tout ça, c'était du passé. Je devais me concentrer sur le présent maintenant !

Je me lavai, m'enveloppai le corps d'une serviette et ouvris l'armoire. Après réflexion, je me vêtis d'une robe de dentelle bleue. Je me coiffai et m'observai dans une glace.
Mon reflet me coupa le souffle.

J'avais changé.

Ma peau avait bronzé, mes cheveux blonds avaient foncé et mon regard semblait plus déterminé, plus mûr. Durant tous ces jours, j'avais également acquis des formes au niveau des hanches, que ma robe soulignait. Un décolleté en dentelle mettait en valeur ma petite poitrine.

Margaux entra alors. Elle le regarda de haut en bas avant de s'exclamer :  « Cille ! Mais tu es splendide ! ».
Je la remerciai en rougissant.

Je fus soudainement prise d'une immense fatigue. Je décidai donc de m'allonger sur le lit.

Quelques heures plus tard, j'entendis Margaux s'allonger dans le lit d'à côté. J'eus énormément de mal à trouver sommeil. J'étais tellement excitée ! Je fréquentais les lieux qu'avaient fréquenté mes parents. C'était tellement... fou !

Je pris la décision d'aller explorer la base le lendemain. Je voulais enquêter sur mon passé ! Ce fut sur ces pensées que je m'endormis, doucement, en écoutant la respiration régulière de Margaux.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 16, 2018 ⏰

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