Chapitre 8

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Une fois à l'abri des regards, Hotch me demanda :

- Qu'est-ce que tu faisais, Kaitlyn ?

Je répondis honnêtement :

- J'observais une photographie.

- Celle d'Aleksei.

Ce n'étais pas une question. Je répondis tout de même un petit "oui".

- Pourquoi lui ? 

Je commençais à en avoir assez de cet interrogatoire. 

-  Oh, Hotch ! Vous savez très bien pourquoi !! n'emportai-je.

- Dis-le moi, répéta-t-il.

Je m'écriai, rouge de colère :

- Parce que ce n'étais qu'un gamin et qu'il est mort assassiné ! Il était heureux, il avait des ambitions, des perspectives d'avenir ! Et ce cinglé l'a tué !

Je baissai un peu le ton et rajouta, la voix devenue rauque par l'émotion :

- Si ça ce n'est pas assez...

-Tu aurais dû m'en parler avant, me fit remarquer mon supérieur. J'ai remarqué à quel point les enquêtes touchant à de jeunes adultes ou a de grands adolescents te touchaient.

Je répliquai d'un ton cinglant :

- Nous avons tous des enquêtes qui nous touchent plus particulièrement. Regardez J.J : toutes les enquêtes concernant des enfants la traverse de toutes parts en lui laissant de terribles cicatrices émotionnelles. Nous sommes tous malmenés par ce genre d'affaires, mais elle y est plus sensible encore... Morgan : toutes les affaires touchant à des abus sur de jeunes garçons lui font revivre une des périodes les plus terribles de sa vie. Emily, elle...

- Stop ! me coupa-t-il. J'ai compris Kaitlyn, tu peux t'arrêter maintenant. Et, les concernant tous, je discute avec eux de leurs...failles. Sinon, ce serait trop difficile pour eux... Et...tu ne le sais peut-être pas, mais je sais de quoi je parle. Tu peux m'en vouloir de vouloir t'en parler. Tu penses peut-être qu'en restant avec tes problèmes, toute seule, tu vas t'en sortir. Seulement, ce n'est pas ainsi que ça fonctionne... 

- Parfait ! m'exclamai-je. Je viens de vous en parler. Pouvons-nous retourner avec les autres maintenant ?

Il ne répondit pas mais dit seulement :

- Si tu as besoin de parler, sache que je suis là.

Malgré mon irritation, je répondis d'un petit "merci". 

De retour dans la salle, les autres nous jetèrent des regards interrogatifs. Néanmoins, nous poursuivîmes la "construction" du tableau, sans plus de commentaires. 


Campus menacé (a criminal minds fanfiction 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant