Après cette explosion de sensation, je ne bougeais presque plus, et seul le bruit de ma respiration brisait le silence de la pièce. Je ne sais pas comment il avait fait, mais je me sentais si bien, je ne pensais plus à rien. J'étais complétement vidée et sereine, je ne me rappelle même pas, avoir déjà ressenti cet état de plénitude, un jour dans ma vie. Alors même que la position était indéniablement inconfortable, à genoux la tête sur ses jambes.
Mais je ne restais pas dans cette position bien longtemps, Romain me souleva pour me poser sur ses genoux, tandis que je me blottissais ma tête contre son torse. Il me serra dans ses bras, et je me sentis tellement protégée, que je ne voulais pas partir, je ne voulais plus bouger de cette merveilleuse position. Je ne sais pourquoi, mais des larmes recommencèrent à couler le long de mon visage, je pensais qu'elles allaient cesser rapidement, mais elles ne firent qu'empirer en se décuplant, et ce qui n'était au départ que de légères larmes, se transformèrent rapidement en de gros sanglots incontrôlables. Le pire c'est que je ne savais pas pourquoi, je me sentais toujours bien mais dès qu'il m'a prise dans ses bras, je n'avais pu retenir mes larmes, alors que tout ce que je voulais c'était lui dire...
-M... Me...
Mais je n'y arrivais pas, je n'arrivais pas à arrêter ce sanglot incontrôlable, et j'essayais tant bien que mal de reprendre ma respiration haletante, mais en vain, mes maudits sanglots de faiblesses ne voulaient pas s'arrêter depuis un moment maintenant. Ils m'obnubilaient tellement, que je n'avais pas entendu que Romain me parlait depuis quelques minutes maintenant. Tout ce à quoi je pensais était ma respiration, jusqu'à ce que je sente des lèvres sur les miennes et une langue entrer dans ma bouche avec douceur. J'ouvrais les yeux et son regard bleu-gris me transcendais, tandis que je me perdais dans ses magnifiques yeux, le baiser se fit plus bestial, comme s'il aspirait ma langue et qu'il ne voulait plus me laisser partir. Je ne voulais pas non plus que ce moment s'arrête, mais mon souffle commençait à se faire plus erratique, alors nos bouches se séparèrent à mon plus grand regret, mais nos regards toujours sceller ne se rompirent pas. Et je savais que maintenant, que j'avais retrouvé mon souffle je pouvais enfin lui dire :
-Merci...
Il caressa ma joue tendrement et me répondit calmement son regard franc toujours soudé au mien :
-Merci pourquoi Éline ?
J'allais encore baisser la tête et la reposer sur son torse pour me cacher, mais une il ne me laissa toujours pas baisser la tête, et avec sa main qui tenais encore ma joue il m'obligea à lui faire face :
-Ne baisse, plus, ni les yeux, ni la tête, Éline, tu vaux mieux que ça. De plus c'est un ordre et tu sais ce qui arrive aux personnes qui ne respecte pas mes ordres, n'est-ce pas !
Je voulais hocher la tête mais il ne me laissa pas faire, sinon j'allais un fois de plus baisser la tête, alors j'étais obliger de lui répondre.
-Oui.
Tout en lui répondant, je me rendais compte qu'il était vraiment très intelligent, avec un seul ordre de sa part, il avait réussi à obtenir deux choses de ma part, que je ne baisse plus jamais la tête, et par la même occasion que je réponde à tous ses ordres par des phrases. J'avais un peu l'impression de m'être faite avoir en beauté, mais avant même que je n'ai eu le temps d'y réfléchir plus en détails il reprit :
-Maintenant dis-moi en quoi tu es reconnaissante Éline, sinon ça n'a pas de sens de le dire, tu ne crois pas ?
Je ne pouvais plus baisser la tête alors que j'en mourrais d'envie, j'étais obligée de regarder ses yeux, si proche de moi, affronter son regard qui avait l'air de lire chacune de mes pensées... Il savait déjà ce qu'il voulait entendre, mais il voulait que ce soit moi qui lui dise.
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L'espérance
Любовные романыÉline a toujours été seule, ses parents ne se sont jamais occupé d'elle, et le jour de la remise des brevet mention très bien, ils ne sont même pas venu. Éline a depuis péter un câble, ses parents décident alors de l'abandonner dans une école milit...