18-Le petit déjeuner

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Je filais en vitesse dans la salle de bain, en me mordant la langue, pour ne pas lui dire le fond de ma pensée. Juste avant de rentrer dans la pièce en question, il me précisa de me faire une queue de cheval, car j'avais sport ce matin. Juste pour l'énerver l'idée de faire une tresse m'avait bien évidement traversé l'esprit, cependant je ne voulais pas jouer encore plus avec le feu, alors que je venais à peine de me prendre la plus grande réprimande de ma vie, ce qui vous pouvez me croire me suffisait amplement pour la journée, de plus l'idée de le mettre encore plus en retard qu'il ne l'était déjà, selon lui, acheva de me convaincre de sceller mon esprit de rébellion, pour le moment en tout cas...

Après avoir soulagée ma vessie et m'être coiffée, je me rendais compte que je n'avais pas pris mes vêtements, je retournais alors presque à reculons dans la chambre, mais dès que j'ouvris la porte, Romain se dirigea immédiatement vers moi. Tout en me demandant si j'avais fait quelque chose de mal, je restais figé devant l'entrée de la salle de bain, mais d'un signe de tête, il me montra simplement le lit ou m'attendait déjà tout ce qu'il fallait pour m'habiller. Ça aurait presque pu être gentil de sa part, si je n'étais pas encore énervée contre lui, et que je ne pensais pas qu'il avait fait ça, pour ne pas qu'il soit plus en retard, qu'il ne l'était déjà, non mais c'est vrai quelle horreur, il ne nous restera plus que 15 minutes pour manger, c'est vraiment trop horrible !

Pendant que je me moquais intérieurement de Romain, je me rendis compte que j'avais quand même accéléré inconsciemment le pas, et que j'étais déjà en train de lacets ma deuxième ranger, au même instant où il sortit de la salle de bain, et alors que je me levais, il haussa un sourcil après avoir constaté, tout aussi surpris que moi, que j'étais visiblement prête, puis se dirigea vers le couloir comme si de rien était.

Je le suivais légèrement en retrait, mais depuis tout à l'heure une question ne cessait de me bruler la langue, sans que je n'ose lui demander pour autant. Il aura tout de même fallu que l'on descende les 6 étages, pour que je me décide enfin à lui poser ma question :

-Général Romain, puis-je vous poser une question ?

Je ne sais pas si c'est le fait que je lui parle, ou que je lui demande gentiment qui le surpris tant, mais il failli s'arrêter brusquement, sauf qu'il se rappela que j'étais un peu en retrait, et se remit à avancer juste avant que mon nez se prenne son dos en acier, je le suivais mais un peu plus sur le côté désormais, au cas où il lui prenne à nouveau l'envie de nous faire un freinage d'urgence, mais à ma plus grande surprise il me répondit quand même :

-Je t'écoute ?

-Vous avez dit que chaque personne de cet établissement devait subir ce réveil, mais alors pourquoi lorsque je résidais encore dans ma chambre, je n'ai pas eu le droit au même traitement ?

-Tout simplement parce que tu n'as dormi dans cettechambre qu'une seule nuit, si on peut appeler ça une nuit d'ailleurs, mais enplus le système d'alarme n'était pas encore totalement fini, même si tu n'espas restée bien longtemps dans cette chambre, tu auras sans doute remarquél'odeur de peinture fraiche. C'est dû au fait qu'à la base ta classe, ne devaitêtre composé que de 19 personnes, mais comme tes géniteurs ont lourdementinsisté, en payant eux même les travaux pour ta chambre, et pour la tabletteréglementaire afin que tu puisses suivre les cours dans cet établissement.D'ailleurs Jérémy l'a reçu et configuré la semaine dernière, et maintenant tuas tout ce qu'il faut pour bien travaillé, j'attends de toi un comportementexemplaire Éline, j'espère pour toi que je n'aurais à devoir le répéter...

-Oui général...

Je lui répondais d'une petite voix sans grande conviction, mais il n'eut pas vraiment le temps de me réprimander, car nous rentrions au même instant, au réfectoire déjà remplis de moitié, qui dès notre arrivée se tut immédiatement, j'en profitais pour lâcher un :

L'espéranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant