Dans un monde où les immortels vivent cachés parmi les mortels, Olivia, une jeune étudiante, et Vincent, un immortel au passé tragique, se croisent pour la première fois sur les bancs de l'université. Leurs vies prennent un tournant inattendu lorsqu...
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Je ne dormais plus. Le visage répugnant de l'agresseur, le poignard qui venait de trancher la peau de Vincent, le sang, la douleur, la peur, l'incompréhension. Tout ceci me traversait l'esprit en même temps, m'empêchant de trouver le calme et la sérénité. L'angoisse s'était tellement éprise de moi que toutes les demies-heures, je paniquais et pleurais inlassablement.
Je faisais sans cesse des aller-retours entre ma chambre, la cuisine et la salle de bain, cherchant sans arrêt si je trouverais quelque chose pour oublier tout ça. La nourriture ne pouvait m'aider car si j'avais rien qu'un grain de riz dans la bouche, je me mettrais à vomir sur le champ. La seule fois où j'étais sortie, c'était pour aller chercher un nouveau téléphone.
J'aurais aimé pouvoir en parler à quelqu'un pour me libérer d'un poids qui m'enfonçait sous terre mais je craignais qu'on me prenne pour folle. Je craignais surtout qu'une fois que je l'aurai dis, Vincent finisse par me haïr véritablement. Il avait agit comme un vrai idiot avec moi et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de lui vouloir du bien.
Tu as un réel problème, ma pauvre.
William n'avait pas eu l'air de trop s'inquiéter de ma subite disparition d'hier soir. Il m'avait envoyé un pauvre message où il me disait de faire attention à moi et de ne rien faire que je pourrais regretter. Comme Vincent était parti lui aussi, mon frère avait dû croire que j'avais passé le reste de la soirée avec lui.
Je n'ai rien fait de toute la journée, parlé avec personne mis à part les quelques messages d'Eilidh avec qui je faisais semblant que tout allait bien. Les heures passaient à une lenteur insoutenable. J'allais exploser à tout moment. Je ne cessais de me demander si Vincent était encore en vie, si son corps n'était pas étendu sur le sol de sa cuisine. De plus, si quelqu'un découvrait son cadavre et qu'une enquête s'ouvrait, je risquais sans doute beaucoup.
Est-ce que je pourrais être considérée comme complice ? Je n'ai vraiment pas envie de finir en prison pour le restant de mes jours...
Je ressentais ce besoin d'aller chez Vincent pour voir comment il allait mais le fait de pouvoir le retrouver mort me terrifiait. J'étais juste incapable de faire quoi que ce soit et mon weekend a finalement été un vrai cauchemar. Le lendemain, je m'étais très mal réveillée. J'avais réussi à fermer les yeux vers quatre heures du matin. Je ne mangeais presque rien au petit-déjeuner.
D'autant plus que nous étions lundi matin et que je devais avoir un cours mais l'envie d'y aller n'était pas du tout présente. J'étais donc décidé à rester chez moi, combattant chaque minute les images sanglantes dans ma tête. Au bout de quelques heures, je reçu un appel. C'était Mikael. Je savais pourquoi il m'appelait et je savais aussi que si je ne répondais pas, il ne me laisserait pas tranquille.
