Dans un monde où les immortels vivent cachés parmi les mortels, Olivia, une jeune étudiante, et Vincent, un immortel au passé tragique, se croisent pour la première fois sur les bancs de l'université. Leurs vies prennent un tournant inattendu lorsqu...
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TriggerWarning : sang
Nous avions passé la nuit à l'hôtel jusqu'à ce que Vincent reçoive un appel de Charles. Un employé de l'hôtel était monté dans notre chambre pour nous prévenir. Il devait être quatre heures du matin. J'avais réussi à dormir une heure ou deux et j'étais certaine que Vincent n'avait pas fermé l'œil de la nuit.
- Vous avez pris quoi ? Un bateau ? Pour la Sicile ? Qui a eu cette idée ?
Vincent ne semblait pas satisfait de ce qu'ils avaient prévu pour qu'on s'échappe. Il se retenait de s'exclamer pour que personne de l'hôtel ne l'entende. Néanmoins, nous n'avions pas le choix. Il ne fallait pas que l'on sorte de cet hôtel sans avoir une solution. Il y avait trop de risque de se faire retrouver par George.
- L'église du village. Oui, on se retrouve là-bas à six heures. Faites attention à vous. Oui, ne vous inquiétez pas.
Vincent raccrocha en soupirant.
- Il est temps qu'on sorte de cette fichue galère, marmonnait-il.
Nous retournions ensuite dans notre chambre, silencieux. Alors que je m'étais laissée tomber sur le lit, Vincent s'était positionné dans un coin de la chambre. Il avait l'air surchargée de pensées. Je quittais alors le lit pour le rejoindre. Il regardait à travers la fenêtre, les bras croisés sur sa poitrine
- Tu dois être épuisé, Vincent. Repose-toi un peu, je te réveillerai quand il sera temps de partir.
- Je n'ai pas besoin de me reposer. Je suis un immortel, tu te souviens.
Il posa sa main sur le côté de ma tête pour que je m'approche de lui. Il déposa un long baiser sur mon front. Il vint appuyer son baiser en ma prenant le visage. Je m'accrochais à ses bras, délectant chaque seconde.
- Je sais très bien ce que tu es, lui répondis-je enfin.
- Alors tu dois savoir aussi que j'ai besoin de rien. En revanche, une heure de sommeil en plus ne te ferait pas de mal, Olivia.
- Tu aimes retourner la situation, n'est-ce pas ?
Je souriais. Je pensais qu'il sourirait à son tour mais ce ne fut pas le cas. Mon rictus disparut très vite et je m'écartais, reprenant mon sérieux.
- Je dois te parler d'une chose, déclarait Vincent soudainement.
Il semblait anxieux. Ou peut-être était-ce de la fatigue. En tout cas, il ne paraissait pas très à l'aise.
- Que veux-tu me dire ?
- Je ne t'en ai jamais parlé parce que je me suis toujours dit que je devrais attendre le bon moment. En fait, je me voyais plus te le dire dans une année ou deux mais les circonstances me poussent à te le dire maintenant.
