A l'hôpital, j'ai fait semblant de rien. J'ai fait croire que la seule chose qui me préoccupait était Charles, sur son lit, mais je n'arrivais à extirper l'image d'Eilidh et mon père dans les bras l'un de l'autre.
J'essayais autant que je le pouvais de penser à autre chose en parlant avec mon frère. Évidemment, mon père n'était pas venu et William n'allait pas tarder.
Ma mère m'avait questionné pour savoir où se trouvait son cher mari. J'ai menti en lui disant que je ne l'avais pas vu quand j'étais allée chercher ma veste. Ça ne servirait à rien de la blesser et ce n'était pas à moi de lui annoncer une telle chose.
J'espérais que mon père ne mettrait pas trop de temps avant de lui dire. Ma famille était littéralement en train d'exploser devant mes yeux et je ne pouvais rien y faire.
- Tu ne devrais pas être en cours toi ? me demandait Charles avec difficulté.
Celui-ci ne bougeait que très peu dans son lit car à chaque mouvement qu'il faisait, cela lui faisait mal. Ma maternelle était partie quelques minutes pour aller se prendre un café, nous étions seuls dans sa chambre.
- Je préfère rester avec toi, murmurais-je en m'asseyant sur son lit.
- Je vais très bien, Olivia.
Je ne lui répondis pas mais j'étais totalement en désaccord avec lui. S'il allait très bien, il ne serait pas ici.
- C'est le médecin qui me l'a dit, me confirmait-il. Je ne rigole pas, il a dit que tout allait très bien mais qu'il ne savait pas pourquoi mon corps réagit ainsi. Donc tu vois, je vais très bien.
- Ça ne me rassure pas, Charli. Comment te soigner s'ils ne savent pas d'où vient le problème ?
- Je n'ai pas besoin d'être soigné.
- Voilà que tu te mets à nier maintenant. Il se passe quelque chose de très grave, Charli, et tu fais comme si ce n'était pas le cas.
- Olivia, s'il te plaît, arrête avec ça, soupirait-il.
- Non ! Je n'arrêterai pas ! Charles, tu as appelé maman, un soir, en pleine détresse. Toi-même tu savais que quelque chose n'allait pas. Maman m'a dit que tu pleurais tous les soirs. Et puis, tu as perdu toute énergie, toute vitalité. Tu commençais à disparaître. Ensuite, tu te transformes en une espèce de squelette, un genre de mort vivant. Et maintenant tu es à l'hôpital et tu as dû être opéré d'urgence mais les médecins sont incapables de savoir d'où vient ce mal qui te tue à petites flammes depuis des mois. Alors non, rien ne va Charles ! Rien !
Ma respiration était rapide et je n'avais pas remarqué les larmes qui me coulaient sur les joues. J'avais mal, tellement mal.
- J'ai si peur de te perdre, Charli, lui avouais-je entre chaque sanglot. Et je suis désolée de ne pas avoir été là pour toi. Je suis tellement désolée.
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Immortel - "Un souffle de vie"- Tome 1
FantastiqueDans un monde où les immortels vivent cachés parmi les mortels, Olivia, une jeune étudiante, et Vincent, un immortel au passé tragique, se croisent pour la première fois sur les bancs de l'université. Leurs vies prennent un tournant inattendu lorsqu...