Rousse et fière de l'être !

Chapitre 2

James se trouvait dans un compartiment avec ses trois autres amis. Sirius s'amusait à raconter son été à un Remus désespéré et à un Peter impressionné.

- James n'a pas voulu rester mais ensuite c'est la qu'il y a eut une dizaine de filles qui ressemblaient à des déesses grecques . Alors évidemment moi qu'est ce que vous vouliez que je fasse ? Avec ma bonne éducation j'étais dans l'obligation d'aller accueillir ces demoiselles. Et alors que j'étais sur le point de conclure avec deux d'entre elles...

James appuya sa tête contre la fenêtre avec un demi sourire. Sirius était un grand parleur et toutes ses histoires contenaient plus de fantaisie que de réalité. L'été avait été plus que divertissant avec lui. Ils avaient essayé de vivre comme des moldus en faisant des choses moldus sans grand succès. Les seules chose qu'ils avaient jugé appréciable dans ces activités moldus étaient les boulangeries et les discothèques.

Ils avaient donc passé leur temps à se goinfrer d'éclairs aux chocolats et à éliminer le tout en sautillant sur une musique déchaînée. Au cours de cet été James avait acquis un peu plus d'expérience en matière de filles ce qui d'après la dernière renforçait encore plus son charme. Sirius aussi en avait séduit plus d'une et c'est dans un élan de générosité maladroit qu'il tentait de partager tout son merveilleux savoir au reste de la bande.

Mais Sirius en rajoutait beaucoup trop et ce n'était plus très crédible.

- Arrête un peu Sirius, ta tête est en train d'enfler et a presque atteint la taille d'une pastèque, soupira Remus.

Peter regarda James avec des yeux rieurs et ils rigolèrent sous cape. Ils venaient à peine de se retrouver que les vieilles bonnes habitudes reprenaient. Remus ne pouvait tout simplement pas s'empêcher de remettre à sa place Patmol lorsque sa vantardise éclatait au grand jour.

-Lunard n'a pas tord, ton histoire te met bien trop en valeur pour qu'elle paraisse plausible rajouta James tout en continuant à rire devant la mine faussement outré de Sirius.

La petite troupe s'activa pour installer la table tout en gardant cette bonne humeur. Ils voulaient tous jouer aux cartes mais James était ailleurs et ne tardât pas à perdre la partie. Il regarda distraitement ses amis se lancer des piques et continuer de rire gaiement. Lui pour sa part avait besoin de réfléchir. Réfléchir oui messieurs, le grand James Potter peut réfléchir de temps à autres et ne prenez pas cet air choqué, c'est vexant. Il fallait qu'il réfléchisse à un nouveau plan pour séduire la splendide Lily.

Oui bon ça va, il n'allait quand même pas réfléchir à la méthaphysico-théologo-cosmologie non plus.

Lily la splendide jeune femme qu'il voyait partout, dans chaque objet qu'il touchait, dans chaque salle qu'il occupait et dans chaque chose qu'il entreprenait. Il avait l'impression de sentir son odeur dans chaque couloir. Il n'arrivait presque plus à se concentrer dans les cours de l'année précédente puisqu'il était constamment derrière elle pour la contempler. Alors imaginez vous ce matin lorsqu'il l'avait aperçu pour la première fois après deux longs mois douloureux. Telle une sainte apparition elle se trouvait éclairé par un projecteur (oui oui exactement comme dans les films hollywoodiens) et riait sous son amie qui l'écrasait au sol. C'était une position très érotique qui avait battu tous les fantasmes que son cerveau pouvait inventer.

Elle était indéniablement belle et elle ne s'intéressait absolument pas à lui. Deux points indispensables pour que notre pauvre James soit raide dingue d'une fille.

C'était depuis sa cinquième année à Poudlard qu'il avait remarqué la magnifique rousse et n'arrivait pas à en démordre. Au tout début il s'imaginait seulement la petite rousse impressionné par son charisme et cela lui donnait du courage pour faire des choses interdites. C'était une sorte de bouffé d'orgueil très utile pour faire des bêtises dignes de ce nom. Il se disait qu'elle le verrait et tout comme lui, elle tomberait amoureuse. Car oui, lui s'aimait beaucoup, un peu trop peut-être.