On était un vendredi soir, Alice et Lily étaient toutes deux affalées sur leurs lits respectifs et se goinfraient de chocogrenouilles bien caloriques. Marlène, une jeune fille charmante qui partageait leur dortoir et participait à leur conversation activement. Toutes trois débattaient sur ce qui était le plus tendance, des jeans ou des pantalons de velours. Pour Lily, qui venait d'une famille modeste et moldu il était évident que le jeans remportait la manche haut la main mais Marlène était d'un avis contraire. Alice, elle avait un peu de mal à se forger un avis puisque Franc, qui était pour elle la définition même de tendance, portait les deux.
Certes les robes de sorciers qu'ils devaient porter durant les cours ne permettaient pas de voir ce qui était le plus porté, mais durant les journées libres Marlène affirmait voir un nombre de pantalons de velours largement plus élevé que celui des jeans. Lily contrattaquait avec le côté pratique des pantalons de velours qui n'étaient portés que pour la chaleur qu'ils procuraient durant les journées particulièrement froides et que s'il n'y avait pas ce facteur, toute l'école se mettrait à porter des jeans. Tous ces débats s'accompagnaient de chocolats et de rires joyeux.
Mais à l'instant ou Lily finissait de démontrer par A plus B que les jeans apportaient un côté chic décontracté, un hibou cogna leur fenêtre. Il tenait dans on bec une petite rose rouge accompagné d'un petit mot. Alice sauta de son lit et ouvrit précipitamment la fenêtre.
Marlène et Lily échangèrent un regard de lassitude, car il s'agissait au moins du dixième message envoyé par Franc dans l'espace d'une journée. Ils s'écrivaient des mots d'amours à faire vomir n'importe qui, même le plus romantique des poètes. Lily arrivée aux bouts de ses capacités de tolérance, se leva et marcha d'un pas souple jusqu'à arriver derrière Alice. Elle bondit tel un félin sur le bout de papier pour le tirer d'un coup sec. Une fois le butin volé, Lily se mit a courir comme une folle dans la chambre en rigolant. Alice ne riait pas mais ne criait pas non plus sur son amie, elle se contentait de l'observer en levant les yeux aux ciels. Marlène observait de loin leur manège un peu amusé et un peu admirative de leur amitié.
Lily comprit très vite que personne ne la poursuivait, alors elle s'arrêta et pris une pause théâtrale. Levant le petit bout de papier devant ses yeux, elle se mis à le lire d'une voix masculine qui la forçait à gonfler sa gorge d'une manière ridicule.
- Je n'arrive pas à penser autre chose qu'à tes douces lèvres si rouges, si tendres et si prometeeeeeuuuses ! Je n'en peux plus d'attendre de l'embrasser et la voire crier mon nom par plaisir. On se retrouve sur la tour d'astronomie ce soir, après ...
La bouche de Lily se referma d'un coup lorsqu'elle réalisa le sens des mots qu'elle venait de déclamer haut et fort. Elle s'empourpra et regarda Alice pour s'assurer qu'elle n'était pas la seule a avoir compris le contenu, mais celle-ci avait une expression moqueuse :
- Oh Lily, tu ne pensais pas qu'on se contentait de petits bisous sur la bouche.
Lily fronça les sourcils et s'apprêtait à ajouter que non, ce n'était pas que des petits bisous sur la bouche mais des échanges de salives beaucoup plus entreprenant, lorsqu'elle se rendit compte que Alice se moquait de son innocence. Elle était la pauvre Lily chaste qu'aucun garçon n'avait jamais touché et qui était encore vierge. Lily devint rouge, non plus de gène mais de colère. Etre la première en tout c'était son quotidien, alors pourquoi pas dans l'amour aussi ?
Les mains de Lily se mirent à replier délicatement le petit mot mais elle ne le rendit pas à son propriétaire. Non elle se contenta de rire à la pique de son amie et de répondre :
- Je ne pensais pas que tu étais aussi entreprenante c'est tout.
Elle voulait lui faire mal, lui dire combien elle détestait Franc de lui avoir volé son coeur, et avec lui son innocence. Elle voulait que ses mots la blessent rien que pour lui montrer que sa situation à elle, de célibataire, était préférable à sa situation.
- Lily ce n'est pas une question d'entreprendre quoique ce soit, c'est une question de vivre son adolescence avec toute sa folie et toute ses joies.
Si Lily avait voulu faire mal elle s'était pris un mur. C'était donc comme çà que son amie la voyait, comme une pauvre fille qui ne sait tout simplement pas profiter des plaisirs de la vie. Une fille bonne à l'école qui oubliait l'essentiel, qui oubliait de vivre, incapable de ressentir des émotions fortes. Elle était gentille mais sa passion pour les études la rendait tout simplement fade ou plutôt vide de toute folie de jeunesse. Alice, elle, était pleine de joie, elle ne respirait que pour son amour et les livres n'étaient que secondaires. Son amie avait peut être perdu la tête mais elle l'avait fait avec entrain et sans jamais douter et çà Lily en était incapable, toujours dans le contrôle de soi. C'est du moins ce que compris à ce moment Lily.
Le problème c'était que la jeune rousse adorait sa vie barricadée de bouquins et de manuels scolaires. L'amour dont lui parlait Alice, elle ne voulait pas en entendre parler. Ses études et son amie lui avait amplement suffit jusqu'ici, mais voilà que son amie s'éloignait à pas de géants sur le cheval blanc du grand amour. Elle ne pouvait tout simplement pas cautionner çà.
- De toute manière tu n'as pas le droit d'aller sur la tour d'astronomie le soir.
- Je rêve ! Tu m'en empêche simplement parce que tu es jalouse !
- Je ne suis pas jalouse c'est le règlement Alice !
Lily s'était mise à crier. C'était rare qu'elle perde son sang froid et cela eut le don de radoucir Alice et que le burlesque de leur énervement leur saute aux yeux à toutes les deux. La jeune rousse s'assit sur le lit où se trouvait Marlène et soupira. Ce n'était pas nouveau la relation d'Alice et de Franc et elle s'était préparé depuis longtemps à l'éventualité qu'elle ne soit plus au premier plan qur les priorités de son amie. Ca faisait mal, mais ce qui faisait encore plus mal c'est que Lily n'avait pas son propre cheval blanc de l'amour pour partir de son côté.
Lily marmonna quelques mots d'excuses en fixant la fenêtre, avant de lancer sèchement, en plantant ses yeux dans ceux de son amie, qu'Alice pouvait bien faire ce qu'elle voulait mais que si elle se ramassait quelques heures de colles qu'elle ne vienne pas se plaindre.
Marlène, pris le petit mot que Lily tenait toujours dans ses mains et le parcouru à son tour. Un sourire pleins de malice vint se former sur son visage, puis comme si de rien était elle replia le mot et le rendit à Lily.
- Moi, j'aimerais bien recevoir des petits mots coquins aussi attendrissant que celui-ci.
Alice et Lily rirent légèrement et l'atmosphère se détendit. Alice se lança sur un discours passionné sur l'amour, la vie et les hommes qui eut l'air d'intéresser Marlène. Lily pour sa part écoutait d'une oreille distraite. Toutes ces choses étaient tellement subjectives et tellement creuses. Pourtant une petite part au fond d'elle se réveillait. Passait-elle à côté de quelque chose d'important ?
Elle pris une chocogrenouille et se força à écouter ses deux amies. Elles étaient toutes deux plongées dans leur conversation. Marlène semblait parler d'un garçon qui lui plaisait. D'après elle, il lui avait jeté plusieurs regards furtifs pendant les cours et dans les couloirs.
Ces choses dont parlait ses amies la rendait maintenant jalouse. Son besoin de prouver qu'elle n'était pas seulement une né-moldu mais aussi Lily, une fille brillante ressurgit d'un coup. Elle devait être la première en tout, c'était presque un besoin excessif. Pourquoi pas dans le domaine de l'amour aussi ?
Les vacances de noël approchaient mais Lily se promis que dès la rentrée elle s'attaquerait au problème. La compétition était lancée, Alice la croyait incapable de s'intéresser à un garçon, alors c'est ce qu'on allait voir.
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Rousse et fière de l'être !
FanfictionJames est le garçon le plus célèbre de l'école et alors qu'il commence à apprendre a jouer de ses charmes une boule rousse débarque dans sa vie. Sa beauté et son caractère semble être digne du grand James Potter, mais Lily ne semble pas du même avis...