Chapitre 27

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La soirée battait son plein mais Lily n'avait aucune envie de s'amuser. Elle s'était enfoncée dans un fauteuil isolé avec un verre de vodka bien chargé. D'humeur maussade la rousse avait quand même réussi à remarquer que James et elle affectionnait le même alcool, super nouvelle. Tant de points commun, c'est fou.

Bien décidée à exprimer le noir qu'elle broyait, Lily fusillait du regard toutes les personnes qui s'amusaient, n'épargnant pas même Marlène et Sirius assis près du feu avec un verre de whisky pur feu. Chacun son alcool d'accord, mais là où ça faisait grincer des dents c'était sur leur bonheur de nouveau couple. Peut être qu'elle l'avait cherché en tendant un piège à son amie dans le coin d'un couloir, mais était-ce réellement une raison de s'afficher ainsi ?

Et puis ne parlons même pas de Frank et Alice qui se déhanchaient comme il n'était pas permis sur une musique endiablée. Deux magnifiques mannequins qui illuminaient la salle de leur joie éternelle qui écoeurait Lily. Fallait il que toutes ses amies soient en couples ?

L'amour était surfait. Les petits coeurs et les papillons d'estomac, de la poudre aux yeux ! Artifice du diable. Sacrilège et hérésie !  Les paillettes des livres à l'eau de rose étaient vraiment un pur produit de marketing. Lily, elle, était indépendante, pas besoin d'une gente masculine dans la vie pour la faire tenir debout. Hop à la poubelle tous les machos et les garçon crétins. Toutes les princesses sauvées par des princes n'étaient que des vendues. Il fallait vraiment reprendre certaines choses en main dans le monde.

Avalant sa première gorgée, Lily commençait à se sentir un peu mieux dans ce fauteuil et une petite brume vint recouvrir quelque peu ses idées noirs, enfin pas toutes.

James.

Une idée, fixe qu'il était impossible d'effacer à coup de fauteuil moelleux et de regard noir.

Peut être que le whisky pur feu était une meilleure méthode que le petit sirotage de vodka.

Clouée dans son fauteuil à ruminer, la jeune fille s'était promis de ne pas recommencer. Boire pour oublier ça ne l'avait pas réussi la première fois alors autant ne pas retenter. De toute façon pourquoi se démener, tout la ramenait obligatoirement vers lui. Qu'elle boive où pas. Lui, lui, lui. Lui qui avait magnifiquement bien joué, lui qui s'était emparé du vif d'or comme s'il était né pour ce moment, lui qui souriait d'un air goguenard au fond de la salle et qui d'ailleurs la regardait. Quel foutu crétin.

Quelle horreur aussi de se ramener à la fête à moitié nu et d'exposer ses magnifiques tablettes à toutes ces élèves déjà en émoi. Pourquoi avait il eut le besoin de s'afficher autant, de briller autant, de rire autant, de sourire autant, c'était lassant à la fin. Du pur narcissisme de ses deux, la rousse en était fermement convaincue. De l'auto-appreciation de l'auto-complimentation de l'auto ... auto tout. De tels comportements devaient être prohibés, elle y penserait la prochaine fois, à rajouter ce détail dans le règlement : Interdiction de se balader torse nu pour les joueurs de quidditch athlétiques. Ca sonnait bien en plus.

Tout çà, c'était sans compter les petites têtes vides, les non pensants de première années qui étaient venu lui demander un autographe, non mais pas croyable. Est ce qu'elle faisait çà, elle en première année ? Non, bien sûr que non. Il fallait vraiment rehausser l'intelligence humaine qui allait en pleine crise.

Soudain une chanson des Beatles passa. C'était « Yellow submarine », un truc de moldu pur et dur. Lily était même étonnée que cette chanson soit arrivée jusqu'à Poudlard, mais c'était une de ses chansons favorite. Tant mieux. Plongeant sa tête dans les replis de velours, la jeune fille se détendit encore plus. Un léger sourire vint même flotter sur ses lèvres restées fermement immobiles depuis le début de la soirée, sur sa mâchoire contractée.

Rousse et fière de l'être !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant