CHAPITRE 6

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"Qu'est-ce que- De quoi tu parles?", demandais-je.

Il haussa les épaules et dit: "Je ne répète jamais deux fois la même chose". Il leva son bras gauche et regarda sa montre.

"Je suis en retard. Luca dit à George de lui ramener son repas. Ensuite je déciderais ce que l'on va faire d'elle", racontais Vitale en me lançant un regard puis il se tournais vers l'homme que je supposais être Luca.

Ce dernier hocha la tête.

Je plissais mes lèvres et les regardais tout les deux avec curiosité.

Ils semblaient discuter avec leurs yeux. Puis Vitale tourna sa tête vers moi et je baissais immédiatement le regard.

Je faisais des cercles sur le lit où j'étais assise. La couette était entourée autour de mes jambes et je voulais sérieusement l'enrouler autour de mon visage et mourir.  

J'entendis des pas approchés mais je n'osais pas relever les yeux. Comment devais-je me comporter en face d'un criminel?

Je n'en avais aucune idée. Alors j'écoutais ma tête et continuais de regarder le lit.

Il gloussa. Il leva son index et souleva mon menton.

Je levais le regard et croisais ses yeux verts. Je déglutis.

"Tu as peur maintenant, n'est-ce pas?", demanda-t-il. Ses yeux ne quittèrent jamais les miens.

Je n'avais rien répondu et je continuais de le fixer droit dans les yeux. La pièce était soudainement devenue silencieuse. Les seules choses que l'on pouvait entendre étaient ma respiration irrégulière et mon cœur qui battait.

Comment un criminel pouvait être aussi beau?

Il souriait d'un air satisfait, " Si tu continues de me regarder comme ça je vais commencer à croire que tu aimes ce que tu vois".

Je sortis immédiatement de ma transe.

Son sourire était si arrogant que je me demandais s'il avait lu dans mes pensées.

Il s'appuya vers moi et sans même réfléchir je me penchais en arrière. Cela semblait l'amuser et il plaça ses mains sur chacune de mes joues.

J'haletais et essayais de me défaire de sa poigne mais ce fut en vain. Elle était trop forte.

Il souriait à nouveau. C'était un sourire sinistre qui me fit frisonner. 

La réalité me frappa comme un camion. Mon visage était actuellement entre les mains d'un criminel.

Du coin de l'œil , je tentais de trouver Luca. Cependant il n'était pas là.

La porte était fermée. Je priais silencieusement qu'elle ne fut au moins pas fermée à clé.

"Non, elle n'est pas verrouillée", dit Vitale.

Ne me dîtes pas que j'avais dit ceci à voix haute. Je m'insultais moi-même. Je fermais mes yeux pendant un moment avant de les rouvrir.

Mes yeux trouvèrent les siens et je retins mon souffle.

Je détestais avouer ceci mais ses yeux étaient magnifiques.

"Euh...Je...Tu....", balbutiais-je tandis que ses mains se dirigeaient vers mon cou.

Je laissais échapper un frémissement aigu et je le poussais de toutes mes forces, cette fois ci il recula un peu. Ils avaient détachées ses mains de ma nuque de lui-même.

J'échappais un soupir de soulagement avant de réaliser ce que je venais de faire. J'haletais et le regardais, les yeux grands ouverts.

Je le regardais avec peur en me demandant ce qu'il allait faire.

"Bien", grommela-t-il. Je le fixais confuse et terrifiée. Quelle bonne combinaison!

Je ne disais rien et lui non plus. Il m'observais avec curiosité.

Finalement le silence fut brisé par la sonnerie de son téléphone. Il le sortit de sa poche et décrocha avant de le mettre à son oreille.

"Bonjour"

Son expression faciale changeais et je reconnus la colère. Ses sourcils se rassemblèrent et une mine renfrognée se formais sur son visage.

"Tire lui dessus", dit-il avant de raccrocher.

Mon sang se glaça. Tire lui dessus. Il l'avait ordonné comme-ci il parlait de chasse animale. Pour lui, la vie des autres ne signifiait sûrement rien. Il pouvait tuer facilement s'il le voulait. Si tu l'intéressait, il te garderait probablement et une fois que tu serais inutile il te tuerait.

Il passa une main dans ses cheveux parfaitement coiffés en arrière avant de murmurer quelques maudissements.

"Restes ici", commanda-t-il.

Sans même attendre ma réponse, il sortit de la chambre. Et ce fut à ce moment que je réalisais dans quel monde je me trouvais. Personne ne pouvait m'entendre. J'étais seule.

J'étais en Enfer.







Psychopath [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant