CHAPITRE 8

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Mon esprit surchauffait à cause de plusieurs pensées diverses. Je ne pouvait pas les contrôler et le fait que Vitale marchait derrière moi ne m'aidais pas. Il avait un flingue pointé sur moi, sur ma tempe.

Il fallait toujours qu'il rendait les choses pires que ce quelles étaient.

Mes yeux étudiaient les alentours. Tout autour de moi exprimait la richesse. Le chandelier au dessus, le sol, le plafond, les murs.

Les murs étaient colorés d'une teinte brunatre dorée. Je savais que ça semblaient rustique mais c'étaient magnifique. Il y avait un pot de fleur de chaque côté de la porte et une peinture était accroché près de ceux-ci.

Puis j'étudiais les gens près de moi. Personne ne semblait faire attention à moi ou au pistolet pressé contre ma tempe. Ils passaient devant moi sans même un regard.

Ça devait sûrement se produire tout les jours, pensais-je. Vitale montrait certainement son arme à tout le monde.

La chose la plus triste était que chaque personne ici travaillait pour Vitale et donc elles n'en avaient définitivement rien à faire de moi.

Ils ne voulaient pas mourir en allant à l'encontre des ordres de cet homme par contre ils laisseraient sans hésitation quelqu'un mourir à leur place. C'était égoïste mais c'était comme ça qu'étaient les humains. Égoïstes.

Cependant davantage d'altruisme était nécessaire pour survivre dans ce monde. Cela ne me dérangeait pas. Je préférais mourir à la place d'une personne qui avait une famille.

Cela restait pathétique. J'étais dans un hotel cinq étoiles mais j'étais tout de même incapable d'obtenir de l'aide.

"Si tu penses que quelqu'un va t'aider", commença-t-il avec une voix cruelle. Absolument tout chez lui était mauvais. Peu importe. "Et bah bébé sors toi cette idée de la tête. Cet étage est réservé au employés- mes employés. Donc arrêtes de te torturer l'esprit ", expliqua-t-il dans un ton malfaisant.

"Je me torture pas l'esprit", marmonais-je, ne faisant pas attention s'il m'entendait ou non.

"Bien sûr que non".

Vitale me faisait moins peur qu'il y avait quelques jours auparavant. Oui, la peur était toujours présente mais elle ne me consumait plus complètement.

S'il était dans l'intention de me tuer, il l'aurait déjà fait. Il n'était pas le genre de personne qui faisait traîner les choses.

J'avais remarqué qu'il tuait les gens sans même réfléchir. Il sortait juste son flingue et boom, la personne était morte. Je me demandais s'il avait déjà regretté d'avoir assassiné quelqu'un. La vie n'était pas un jeu, lorsqu'une action était réalisée on ne pouvait pas revenir en arrière. Et c'est pourquoi il était nécessaire de réfléchir avant d'agir.

Mais Vitale agissait d'abord, puis il réfléchissait afin de trouver un lieu où cacher le cadavre.

Il les jetait probablement dans l'océan Pacifique.

Soudainement, Vitale se stoppa et puisque que sa main était sur ma taille, il m'attira en arrière comme un élastique et pour la seconde fois mon dos fut pressé contre son torse, mais cette fois ci nous étions un peu trop près l'un de l'autre.

Que Dieu bénissait son âme, mais je doutais fortement que Dieu fit ceci.
Que Satan benissait son âme pour avoir un estomac raffermi qui pouvait etre senti à travers son t-shirt.

Il devait avoir un six pack et c'était assez pour me donner envie de le voir arracher son maillot. Je n'avais jamais vu des abdos. Je veux dire j'en avais vu à la télévision ou en photo mais jamais dans la vraie vie.

Je savais que ma vie craignait.

"Ouvres la porte ", ordonna Vitale, parlant de la porte qui se situait sur la gauche. Sa voix était douce à mon oreille et je le demandais si sa colère c'était calmé.

Je lui obeissais immédiatement et ouvris la porte où était écrit 69. Je tournais la clenche et poussais la porte.

La première chose que je vis fut un homme, à moitié nu. Il avait seulement une serviette peu serrée  enroulée autour de ses hanches.

Je criais avant de me tourner et placer ma tête contre le torse de Vitale.




Psychopath [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant