Psychopath [VF]

CHAPITRE 35

Je m'amusais beaucoup.

Les parents de Vitale étaient adorables ensemble. Je ne savais pas si ses parents savait ce qu'était leur fils. Mais je savais qu'ils l'aimaient.

Je voyais ses vieilles photos. Je regardais ses vieilles vidéos. J'entendais des anecdotes amusantes. J'avais un aperçu de sa vie. Je pensais qu'il devait vraiment aimer sa vie lorsqu'il était enfant.

Je voulais en savoir plus.  Je voulais démêler son passé. Je devais l'admettre j'étais jalouse de ne pas pouvoir faire parti de sa vie.

Accidentellement, je l'avais rencontré, j'avais craqué sur lui.

Tout s'était déroulé par accident. Peut-être que nous n'étions pas destiné à être ensemble.

Je regardais une vidéo de lui à son dix-huitième anniversaire.

" Maman! ", dit un Vitale agacé, ses yeux ne regardait pas la caméra mais sa mère qui se trouvait derrière celle-ci.

Il avait l'air jeune, insouciant et presque amical.

Il ressemblait à un garçon.

" Trésor ", dit une voix. La mère de Vitale.

Des mots étaient échangés dans une langue qui m'était étrangère. La camera était toujours dirigée sur Vitale. L'écran nous montrait toutes ses réactions.

" Vitale ", une troisième voix interrompit leur chamaillerie. La main qui était sur ma taille resserra sa poigne. Je l'observais, son visage pâlit soudainement. Toutes couleurs avaient désertées son visage.

" Sarah ", la voix de Vitale me fit immédiatement tourner la tête vers l'écran.

Désormais à la place de son visage,je regardais une fille. Une magnifique fille. Elle avait des cheveux noirs qui se mariaient parfaitement avec son teint halé. Elle ne semblait pas porter de maquillage mais elle n'avait aucunes imperfections.

Elle souriait ce qui multipliait sa beauté.

Vitale lui donnait un immense sourire, ce Vitale était différent de celui que je connaissais. Ce Vitale semblait presque trop heureux.                                            

Ils s'embrassèrent. Un gloussement était audible quelque-part à l'arrière plan. Instantanément je bloquais tout et mon regard se concentra uniquement sur cette scène. 

Ça faisait mal.

Voir que quelqu'un pouvait rendre Vitale aussi heureux me blessait profondément. Je voulais aussi le faire sourire.

Je clignais des yeux puis je tournais la tête pour lui faire face, " Qui est-elle? ", murmurais-je. Je voulais être entendu seulement par Vitale mais la pièce était silencieuse alors tout le monde m'avait entendu.

" Sarah ", fut la réponse de Vitale.

" Il l'aimait beaucoup trop ", interrompit la mère de Vitale, " Mais elle est morte à cause d'une stupide erreur ", elle secouait la tête, " Accident de voiture ".

J'hochais la tête ne sachant pas quoi dire.

Je n'étais pas au courant de cela.

Maintenant que j'y pensais, je ne savais rien de lui. Je ne comprenais rien à sa vie.

Tout comme lui. Je pariais qu'il ne savait pas qui étaient mes parents. Il ne connaissait probablement pas mon âge.

" Je... ", balbutiais-je, en mordant ma lèvre. La poigne de Vitale s'était défaite, sa main reposait désormais sur mon genoux.