CHAPITRE 13

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Il n'y avait pas beaucoup de moments gênants dans ma vie. Mais quand il y en avait un, j'avais tendance à ne jamais l'oublier.

Par exemple, il y avait la fois où Jimmy mon voisin avait appris que la moi de cinq ans craquait pour lui. Ça avait été très embarrassant.

Mais quand j'avais pleuré dans les bras de Vitale, c'était beaucoup plus qu'embarrassant.

J'aurais aimé pouvoir défaire les choses mais c'était trop tard.

Je soupirais et fixais la télé, ignorant les enfantillages de Georges et Maria. Ils se disputaient comme s'il n'y avait pas de lendemain et même si c'était mignon à voir, c'était super ennuyant pour ceux qui y assistait.

Est-ce que j'avais mentionné le fait qu'ils connaissaient plus de mots vulgaires que languagevulgaire.com ?

" Pourquoi tu vas pas t'enculer toi-même?", lâcha Maria quand elle n'avait plus d'autres insultes en réserves.

"Je le ferais bien. Ça serait mieux que de te baiser toi!"

Aie.

"Espèce d'idiot! Je vais te tuer, où est le putain de flingue?" grogna Maria et je me recroquevillais à ce son. C'était comme si mes tympans s'étaient déchirés.

"Si vous continuez de vous battre je retourne dans ma chambre", dis-je mais ils décidèrent tout deux de m'ignorer.

Je saisis la télécommande et montais le volume avant de parcourir les différentes chaînes. Je soupirais d'impatience quand je me rendis compte qu'il n'y avait aucuns programmes intéressants.

Fichus télé.

J'allais l'éteindre quand une chose attira mon attention.

On dirait que les crimes à New York ne veulent plus s'arrêter depuis Chanel et Crystal Jarvis. La nuit dernière, Zoe Graham à été porté disparue. Cette jeune fille de dix-huit ans-

Je n'entendis pas le reste de la phrase car Georges avait éteint la télé. Je me tournais instantanément pour lui faire face. "Vous avez quelque chose à avoir avec ça?", demandais-je, la colère était claire dans ma voix.

Je ne pouvais pas croire que Zoé, ma voisine, la fille qui ne faisait rien avait été kidnappé. Une petite voix me disait que Vitale devait être au courant.

Si une chose lui arrivait, je jurais devant Dieu que je le tuerais. Je n'avais rien dit lorsqu'il s'agissait de ma belle-mère car je m'en fichais.

Vous pouviez me traiter d'ingrate, mais je m'en fichais d'elle. Je m'en préoccupais, autrefois. Quand elle avait épousé mon père elle était gentille, mais quand il mourut elle avait montré son vrai visage. Elle me giflait et me frappait avec des bouts de bois.

Tout ceci pour dire, je la détestais.

Mais je m'inquiétais pour Zoé et si Vitale l'avait enlevé alors je me battrais pour la faire relâcher. Elle ne méritait pas cela.

Cependant, pourquoi ferait-il une telle chose? dit une voix dans mon dos.

Toutes mes pensées disparurent quand je vis Georges devenir pale et se tendre. 

"Georges?, questionnais-je, Vitale n'a pas intérêts de l'avoir kidnappé".

"Non Chanel, on n'a pas fait ça", dit-il en secouant la tête puis il ajouta curieux," pourquoi ça t'intéresse de toute façon?"

"Bien sûr que ça m'intéresse, dis-je irritée qu'il me pose cette question, "c'est mon amie!"

"Oh...Attend....Quoi?", s'exclama-t-il se qui nous fit sursauter Maria et moi.

Maria.

Maria était étonnamment silencieuse, je me tournais vers elle. Je ressentis de la pitié quand je regardais au fond de ses yeux. La tristesse était encrée en eux. 

Ce n'était un secret pour personne que Maria n'aimait pas le style de vie de son frère. Mais elle ne pouvait rien y faire. 

J'entendis le bruit de la porte qui claqua et regardais les alentours et vis que Georges n'était plus là.

Où diable était-il passé?

"Il est sorti", répondit Maria. Je la regardais avec confusion, me demandant de quoi elle parlait quand je réalisais que j'avais parlé à voix haute.

J'hochais la tête et dit un simple"Oh". après ça le silence s'installa. J'étais seule avec mes pensées tout comme Maria.

Je m'enfonçais davantage dans le canapé et essayais de vider mon esprit mais c'était inutile.

Je me demandais pourquoi Georges avait été surpris d'apprendre que Zoé était mon amie.

Je pariais qu'il ne savait pas qu'ils avaient enlevé ma voisine.

J'espère qu'ils ne lui feront pas de mal, pensais-je en baillant.

Je sentis mes yeux devenir plus lourd et ce fut mon signal pour dormir.

Je baillais de nouveau quand la porte s'ouvrit. Je vis Vitale entré dans la pièce tandis que je baillais toujours.

Ma bouche était grande ouverte, mes yeux étaient mouillés et j'étais sûre que mon nez ressemblait à un ballon.

Et il me voyait ainsi.

Quelle beauté Chanel!

Je m'assis correctement et frottais mes yeux? Toutes traces de sommeil avaient été effacées.

"Fais tes bagages", ordonna-t-il. Je le fixais, confuse.

"J'ai dis fais tes bagages. Tu viens avec moi".







Psychopath [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant